Quelques photos d'art urbain lors d'un bref séjour à Milan (2 jours) et à Londres (4 jours), conduisent à un retour sur les images recueillies dans le quartier du Bas Belleville à Paris.
A Milan, une balade dans la ville à partir du corso Vittorio Emanuele II, par la via della Spiga et la piazza del Duomo, a débouché par hasard, en fin de journée, sur le Corso di Porta Ticinese. Qui aboutit, comme son nom l'indique, à la « Porta Ticinese » et aux « colonne di San Lorenzo ».
Voici comment le guide Michelin décrit le corso : « Cette large artère... compte un grand nombre de petits créateurs et de boutiques de mode plutôt jeune, accessibles aux bourses de tout un chacun. C'est une 'alternative' réjouissante aux boutiques inabordables et standardisées du quadrilatère de la mode. Bars et restaurants suivent, dans le même esprit. »
Et, le guide oublie de signaler de très intéressantes peintures murales.
Mur de poupées dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes et peintures murales
Scandale chez les politiques après l'affirmation de Grillo sur la mafia. (On ne peut comparer/opposer mafia et État....) ( Nous, nous nous trouvons très bien avec les deux ! )
La culture est féminine, c'est pourquoi tous veulent la baiser************************************************************************* **************************************************************************Dieu a créé le plaisir, dommage que ce soit un péché
Malgré un séjour un peu plus long et des balades plus diversifiées : Camden, Rives de la Tamise, droite (South Bank) et gauche (de Canari Wharf à London Tower), Richmond, Picadilly, Covent Garden, Trafalgar Square..., nous n'avons vu que peu de peintures murales.
Sur la rive droite de la Tamise (South Bank) et, bien sûr, à Camden Market...
De retour à Paris, une petite promenade dans le Bas Belleville, donne une récolte plus abondante d'images bien différentes, reproduites ici en nombre limité : rue de Tourtille, rue Lesage, rue Julien Lacroix, rue des Maronites et surtout rue Dénoyez.
Les peintures murales sont, par essence, éphémères, elles peuvent être vues plus ou moins longtemps, elles n’appartiennent à personne, ni aux auteurs, ni aux propriétaires des murs qui les tolèrent ou les recouvrent pour retrouver le mur dans son aspect premier,
Dans le Bas Belleville, elles sont plus ou moins isolées, sur des murs « favorables ». Souvent, elles sont recouvertes par des graffitis ou par les œuvres d'autres peintres dans un temps très variable ou elles disparaissent peu à peu à cause des intempéries ou de la lente dégradation du support, des murs vieillissants.
Les choses sont légèrement différentes rue Dénoyez : ici les deux côtés de la rue, murs ou magasins, sont couverts de peintures. De couleurs, de styles, de motivations variables. Avec un foisonnement de juxtapositions, de superpositions partielles ou totales. L'oeuvre est très rarement dans un cadre plus souvent immergé dans un environnement coloré, plus ou moins chaotique...
Les peintures de Milan ne semblent pas avoir le même statut. Elles étaient limitées dans des espaces précis, constituaient un tableau, n'étaient pas couvertes de graffitis... Étaient-elles spontanées, sauvages ? Ou commanditées ? Comme cela arrive aussi à Paris : peinture de la rue Julien Lacroix ou magnifique peinture de la rue des Maronites. Et, en quelque sorte déja "normalisées", "récupérées", "rémunératrices"...
Les styles picturaux sont bien différents avec, à Milan, essentiellement des tableaux réalistes de personnages connus ou non (les Rolling Stones). A Belleville et dans le quartier, les portraits de personnes connues sont rares (Geneneviève de Gaulle-Anthonioz-Degaulle et Germaine Tillon depuis longtemps rue Ramponneau, Rimbaud et Georges Perec, enfant du quartier).