Revue de presse n° 169 (Europe)
La fiscalité écologique ne représente plus que1,8 % du PIB en 2012 contre 2,2 en 2000. et la France occupe le 25ème rang sur les 28 pays de l'UE.
Le taux d'emploi des 55-64 ans a augmenté de 8,9 % en France entre 2008 et 2014. Avec une augmentation moyenne de 7,4 dans la zone euro et de 6,3 dans l'UE. Le plus fort taux d’augmentation est en Allemagne et Italie 11,9. Moindre dans les autres pays : 8,4 Luxembourg, 8,2 Belgique, 7,8 Pays-Bas, 6,3 Autriche, 3 au Royaume-Uni, 2,6 Finlande.Il a diminué en Irlande 0,9, Espagne 1,2, Portugal 2,9 et Grèce 9 %.
L'écart entre le temps de travail des salariés hommes et femmes était en 2014 de 8,6 heures par semaine en Allemagne, 8,4 au Royaume-Uni et de 4,7 heures en France...
Une personne en emploi en Allemagne a produit 14 % de richesses de moins qu'en France. Et 8,5 % au Royaume-Uni. Si les Français étaient aussi « inefficaces »que les Allemands, il y aurait 4,4 millions d’emploi de plus et 2,5 millions avec la productivité britannique.
9,4 % de la population active de Slovénie étaient détachés dans un autre pays. Et 12 % au Luxembourg. Alter éco juin 2015
« L’Allemagne est vraiment le meilleur exemple d’un pays qui, au cours de l’histoire, n’a jamais remboursé sa dette extérieure, ni après la Première, ni après la Seconde Guerre mondiale. L’Allemagne est le pays qui n’a jamais remboursé ses dettes. Elle n’est pas légitime pour faire la leçon aux autres nations. »
« L’Europe a été fondée sur le pardon de la dette et l’investissement dans le futur. Pas sur l’idée d’une pénitence infinie. Nous devons nous souvenir de cela »
« Les Grecs ont fait, sans le moindre doute, de grosses erreurs. Mais nous ne pouvons demander à ce que les nouvelles générations doivent payer pendant des décennies pour les erreurs de leurs parents ». Thomas Piketty cité par BMF/TV 07/07/15
Le FMI a rendu public juste avant le référendum, un document de travail évoquant plusieurs scénarios pour l’avenir de la dette grecque. Pour les experts de l’institution, le seul qui tienne la route à moyen terme passe par une annulation partielle des créances détenues par les États européens. Non parce que les Grecs sont incapables de se réformer comme le sous-entend l’institution. Mais parce que les politiques demandées sont incompatibles avec un redressement de l’économie. Alterécoplus 06/07/15
Tsipras : « Ce que nous appelons la crise grecque n'est que l'impuissance à trouver une solution définitive à la crise d'une dette qui s'autoalimente (…) nous voulons trouver un compromis honorable pour éviter une rupture avec la tradition européenne. Nous sommes conscients des enjeux et prêts à prendre notre responsabilité historique ». Toute l'Europe 08/07/15
Les États-Unis sont désormais le deuxième pays le plus important de langue espagnole après le Mexique. Slate 01/07/15
« La hausse de salaire est une intervention sans précédent dans l'économie privée qui touchera peut-être cinq millions de travailleurs. Si le projet échoue, il faudra s'attendre à de nombreuses faillites, à la dépression dans certaines régions et à une forte hausse du chômage… S'il réussit, en revanche, le budget prévisionnel pourrait être le fondement d'une longue hégémonie des conservateurs, peut-être sous la direction d'Osborne. Le ministre des Finances, qu'on connaît pour ses audacieux coups de poker, a tout misé sur une carte. » 08/07/15 eurotopics Financial Times - Royaume-Uni
Pour Krugman, même si la Grèce reçoit une importante réduction de dette, « quitter l’euro offre la seule issue plausible à son cauchemar économique... Et soyons clairs : même si la Grèce devait finir par quitter l’euro, cela ne signifierait pas que les Grecs sont de mauvais Européens. Le problème de dette de la Grèce est tout autant la conséquence de prêts irresponsables que d’emprunts irresponsables, et les Grecs ont d’ores et déjà payé plusieurs fois pour les péchés de leur gouvernement. S’ils ne peuvent pas faire fonctionner la devise commune de l’Europe, c’est parce que cette devise n’offre aucun répit aux pays connaissant des difficultés. » Alterécoplus 11/07/15
En Afrique de l'ouest, la fraude des multinationales coûte plus que l'aide au développement. En 2011, 18 milliards de dollars sont ainsi passés sous le nez des États, alors que l'aide au développement n'est évaluée qu'à 12 milliards de dollars. Libération,13/07/15
« La Grèce a cessé d'exister en tant qu’État indépendant. Restent les Grecs. Ils sont appelés à accepter d'effroyables sacrifices économiques, mais aussi l'humiliation de se voir traiter comme des gamins auxquels on interdit de gérer leurs propres affaires. L'autorité parentale est officiellement accordée à Bruxelles et Francfort, de facto à Berlin. Une mère sévère, tentée par l'idée de ne pas reconnaître son enfant, mais qui a finalement accepté de mettre en scène - provisoirement - la fiction d'une souveraineté hellénique résiduelle. Afin d'éviter que la mise à mort de cet État placé sous tutelle ne matérialise l'implosion de l'euro, et ainsi celle de l'UE. » Eurotopics La Republca 14/07/15
« Bien que certains l'aient désigné comme un 'coup d’État', cet accord répond aux deux grandes nécessités de la Grèce : plus d'argent (et de temps) ainsi que des réformes pour augmenter le pouvoir d'achat dans le pays. Il y a une ombre au tableau : on se demande s'il était bien nécessaire que le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, s'ingénie à jouer à fond le rôle de 'méchant Teuton'. Autre circonstance regrettable : le rôle subalterne réservé à la France. Cet accord sur la Grèce laisse désormais un arrière-goût désagréable : les Allemands sont toujours plus malins que les autres et ne tolèrent personne à leurs côtés dans la zone euro. La performance des Allemands comme metteurs en scène de la zone euro est exécrable." Eurotopics Wiener Zeitung - Autriche 14/07/15.
La chancelière Angela Merkel et son ministre des Finances Wolfgang Schäuble ont incarné tout le week-end une ligne dure décriée à l'étranger mais aussi dans leur pays. Die Welt titre notamment avec ce verbatim d'un responsable écolo allemand : « Schäuble est le visage des Allemands sans cœur ».
Pour le journal de centre gauche Süddeutsche Zeitung, « Merkel a réussi à raviver l'image d'une Allemagne laide, avare et au cœur sec, qui commençait seulement à s'estomper », parle des « exigences difficiles » auxquelles doivent répondre les Grecs. « Chaque centime d'aide à la Grèce que les Allemands ont tenté d'épargner devra être dépensé deux ou trois fois dans les prochaines années pour redorer cette image ».
« En un week-end, le gouvernement allemand a détruit plusieurs décennies de diplomatie », Der Spiegel sur internet, déplorant un « catalogue des horreurs » destiné à « humilier la Grèce ».
Die Zeit explique pourquoi cet accord va forcément échouer : la vulnérabilité du projet des européens pour la Grèce et dénonce un énième paquet de réformes infligées à la Grèce alors que le pays souffre déjà d'une économie écrasée par l'austérité, que ces nouvelles coupes dans le budget vont pousser l'économie « encore un peu plus vers l'effondrement ».
Handelsblatt évoque « le diktat de Bruxelles »
« La ligne est mince entre sauver et punir la Grèce. Cette nuit, cette ligne a disparu » Twitter Müller von Blumencron, quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le Figaro 14/07/15
Revue de presse de l'ambassade de France à Rome 15/07/15 : Il Messaggero, S. Cappellini « D’après les ‘’faucons’’ européens, en Europe il y aurait des pays vertueux qui ne s’endettent jamais et des pays vicieux qui ne se réforment jamais. Les premiers se sentent légitimés à sanctionner les autres, or cette vision morale de l’économie est partiale, voire fausse. L’Union monétaire n'apporte pas les mêmes avantages à tous. Depuis la création de l’euro, ses exportations ont nettement augmenté et son bilan commercial dépasse celui prévu par les traités. Rien d’étonnant si l’on admet que la gouvernance de l’euro est entièrement calquée sur les ambitions mercantiles de Berlin ».
Laura Boldrini, présidente de la Chambre des Députés Corriere della Sera: « Tsipras a été courageux et responsable. Il faudrait insérer une clause contraignante sur l’impact social des mesures économiques. Si on impose des mesures en ignorant les effets sur la vie des personnes, les peuples pourraient se révolter et la démocratie serait alors en danger ».
Au-delà d’un allongement du calendrier de remboursement et d’une réduction des taux d’intérêt, le FMI plaide pour une coupe de la dette. Dès samedi, toutes les autorités européennes connaissaient cette position du Fonds. Mais rien, pas le moindre mot sur cette position. S’il est un point sur lequel Aléxis Tsípras et le FMI n’ont jamais vraiment divergé, c’est bien celui de la dette. Et l’un comme l’autre, à des niveaux divers, ont toujours avancé le caractère «non-viable» de la dette grecque. Libération 15/07/15
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Pas responsable mais coupable, le peuple grec doit payer ! 09/07/15
Tsipras a démis son ministre des finances. Quand Merkel fera-t-elle de même ? Cela permettrait peut-être d'avancer vers le compromis. 12/07/15
Valls a raison. A Bruxelles, la France a pesé de tout son poids. Mais pas trop ! Diktat en allemand se traduit par compromis en français ! 15/077/15
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CE : Commission européenne
UE : Union européenne