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2 mai 2014 5 02 /05 /mai /2014 22:19

 

MA RUE EST UN MUSEE

 


 

En flânant le long des grands boulevards ou des petites rues de Paris, il y a, en effet, beaucoup de choses à voir. Dans la rue, on peut croiser tout le monde, depuis les yeux angéliques qu'on ne peut plus suivre si ce n'est du regard, jusqu'au quart monde qui ne peut plus suivre.

Fred Cascades 042

 

 

 

 

Dans la rue, on va, on vient, vite vers le métro, vers le bus bondé, école, atelier, bureau, promenade, on crie après son

chien, on rit avec ses copains, d'à côté ou du bout du monde, on soliloque sur un passé éteint. On va, pour quelque chose ou pour rien, on marche sur rien ou… sur quelque chose...

 

 

 

 


Quand le soleil réchauffe, on peut même s’asseoir sur un banc et regarder la rue et les gens. Écouter les conversations sur les prix qui montent ou les escaliers du métro qui montent encore plus durement avec le temps qui passe.

 

 

 

FemJemm7078

Le matin, tôt, on peut voir les récupérateurs, avant les éboueurs, pour sauver tout ce qui peut être réparé, revendu, utilisé. Avant les « encombrants » pour récupérer ce qui est abandonné sur le trottoir.

 

Partout, des affiches colorées qui suscitent des rêves ou des fantasmes pour trouver des acheteurs. Au pied de cet avenir exceptionnel, dorment des réfugiés de Syrie ou d'ailleurs, ceux qui ont été jetés à la rue par leur patron, leur logeur ou leur conjoint et qui ne mendient même plus. Ceux qui dorment sur un matelas, un carton, sous un porche, sous une toile, dans leur voiture ou légèrement dissimulés sous quelques branches dans un petit jardin public. Ceux qui réparent des voitures dans un atelier itinérant...


D'autres images murales s'infiltrent sur les murs de la ville et lui donnent une autre couleur. Au delà des petits et grands panneaux publicitaires et là, au coin des rues moins « rentables », des graffiti, des « peintures murales », des « affiches gratuites » qui ne demandent rien à personne, qui s’offrent au regard, au rêve, à la réflexion, à la révolution.

Prison-juge-Ferme-de-Savy6588.JPG

 

 

 

Belvedere7182.JPG

 

A ceux qui sont dans la rue, à la rue, par nécessité, pour vivre, ces textes, ces images rappellent que la rue est aussi à eux, à nous, à tous. Qu'elle est à prendre, à partager, à féconder. Qu'elle n'a de sens que par ceux qui se l’approprient et la partagent, non seulement le 1er mai, de la Bastille à la Nation, mais tous les jours...

 

 

Loin du centre policé, dit historique, où courent les touristes romantiques plus ou moins argentés, les photographes géniaux en famille, loin des palais, des bords de Seine ou des canaux aux écluses chargées de nostalgie, ma rue est un musée… ou plutôt mon quartier est un musée,

Belleville-Ménilmontant-Père Lachaise,

historique et vivant, quelquefois trop pour les riverains des bistrots où l'on refait le monde.


Quartier pauvre, riche de petits théâtres, d'ateliers discrets, à la population plus mélangée que celle des touristes, aux murs témoins oubliés d'une histoire mouvementée et voués aux créations éphémères, affiches ou graffiti qui parlent de révolution, d'amour ou de la fin du monde.

 

 

 

01 Fred PlusieursSuite 001

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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