Réflexions sur l'actualité politique et souvenirs anecdotiques.
Par Paul ORIOL
Ma rue est un musée (2)
Ma rue est un musée
ou plutôt mon quartier,
ma ville est un musée.
Musée ouvert à tous les vents,
d'est et d'ouest,
à tous les temps, à tous les camps,
à tous les clans,
à tous les courants...
Art éphémère et souvent anonyme,
soumis au regard quotidien,
des pairs et des passants
qui ignorent ou s'imprègnent dicrètement.
Expositions permanentes et temporaires,
expositions recomposées chaque jour,
surchargées, déchirées, complétées,
dénaturées...
Fleurs sauvages,
écloses dans un printemps perpétuel,
chaque jour renouvelées,
produites pour la rue,
quelquefois dans la rue...
au pochoir, papiers découpés, collés,
fresques picturales.
Musée populaire sans conservateur,
sans conservation possible, ni restauratioon
où le photographe s'improvise galériste
qui peut déconsturire, reconstruire, recadrer, séparer, regrouper,
jouer des associations, des oppositions, suivre les fantasmes des autres,
les recombiner,
conserver ces images toujours vivantes
parfois disponibles pour tous, sur écran,
longtemps, longtemps après que les images ont disparu de la rue...,
bouquets rétrospectifs de fleurs éparses.
Photographe sacrilège ? Voleur d'images ? Compositeur floral ? Créateur ? Conservateur ? Diffuseur ?
Rue Desnoyez,75020 Paris
Belvédère du Parc de Belleville, 75020 Paris
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