Fête de la fratenité , marque déposée
A défaut de changer le monde, les politiques s'y adaptent.
Il y a quelques années, ils avaient une gestion patrimoniale des circonscriptions : le fils ou l'épouse succédait au père ou au mari. Parfois, le lien n'était pas immédiatement visible mais n'en existait pas moins.
Ils sont ensuite entrés dans la presse "people". Avec femme et enfants. Nicolas Sarkozy a porté cette pratique de nouveau riche décomplexé à son zénith. Mais il n'est pas le seul à en avoir joué. Il semble d'ailleurs qu'il a pris conscience des retombées négatives de son comportement "bling-bling", mal vu d'une partie de ses électeurs.
Aujourd'hui, Ségolène Royal ouvre une nouvelle voie adaptée à la société libérale : elle a déposé en son nom à l'INPI (Institut national de la propriété industrielle) qui protège les marques, des termes comme "université populaire participative", "ordre juste" ou "fête de la fraternité"... A sa manière, elle ne manque pas d'air, s'approprier une partie de l'histoire de la Révolution.!
Elle ne fait que suivre une entreprise de produits agricoles, horticoles, forestiers... qui a déposé en 1984 "Révolution française". Ségolène Royal a bien fait. Elle pourra contester tous ceux qui voudront désormais utiliser "Fête de la fraternité" et qui l'utilisaient librement jusqu'ici.
Mais dans cette bataille de "marques" Ségolène Royal devrait déposer rapidement "ânesse poitevine" pour s'en réserver l'exclusivité de peur que des adversaires malintentionnés ne l'utilisent à tort et à travers.
Il y a Kärcher et Karcher !
Certains responsables et salariés de la Poste lui ont apporté leur soutien et ont souligné son «management particulièrement humain», et sa «gestion "très humaine des situations individuelles difficiles». Ce qui ne fait que rendre l'affaire encore plus grave. Si un cadre qui a un comportement exemplaire arrive à un tel langage, on a tout à craindre de ceux qui n'ont pas ce comportement et qui ne se laisseront pas aller à de telles déclarations surtout écrites.