Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 19:17
Venise La Mostra 2014

V14AfficheOfficielle42

Affiche officielle de la 71ème Mostra

 

 

 

La 71ème édition de la Mostra de Venise présentait 150 films environ, 20 en compétition et les autres dans différentes sélections (Orizzonti, Settimana della critica, Fuori concorso, Venezia classici, Venezia classici Orizzonti corti, Giornate degli autori) dans 9 salles différentes du mardi 26 août au samedi 6 septembre.

On trouvera ci-après la liste des 36 films que nous avons pu voir avec une présentation sur la plupart d'entre eux, en quelques lignes, et la note (sur 10) que nous (Anne et Paul) leur avons attribuée.

 

Le même thème est abordé dans différents films, de même nationalité (le crime organisé, Berlusconi, dans les films italiens, la guerre d'Algérie, le mirage de la promotion des jeunes par le sport, dans les films français, l'acteur dans les films étasuniens), ou de nationalité différente (émigration films italien, allemand et français), biographie d'une personnalité italienne (Pasolini, Leopardi), image de la société postcommuniste (films russe, chinois, croate), les jeunes, bien sûr, dans des situations bien différentes (Films italien, gallois, istaélien).
Les comédies sont rares (2 films italiens et 1 francais).

 

V14Tapisrouge31

 


 

 


Films vus

- En compétition

Belye nochi pochtalona Alekseya Tryapitsyna (The postman's white nights) de Andrej Koncaloski, 101 mn. Lion d'Argent, (7,5).
La vie d'un postier solitaire, dans un coin isolé de la Russie post-communiste qui se meurt doucement. Le postier, seul lien avec la ville, fait sa tournée en bateau, courtise discrètement une jeune mère qui quitte le village quand elle obtient un emploi en ville, organise des parties de pêche illégales pour le général de la base spatiale voisine... Que vont-t-ils devenir, lui, sa tournée et le village, quand on lui vole le moteur du bateau que l'administration ne remplacera que plus tard ou jamais...
Il n'a pas suffisamment d'argent pour le remplacer et personne ne peut l'aider, ni sa
sœur qui vit à la ville, ni le général. Et il n'est pas fait pour vivre dans l'agitation d'une ville. Mais dans le calme de cette campagne mourante mais magnifiquement photographiée..


Birdman ou The Unespected Virtue of Ignorance de Alejandro G. Inarritu, 119 mn, (8). 'Film préféré du public d'après le quotidien du festiaval (CIAK)V14-Birdman52.jpg

 

 

Un acteur (Michael Keaton), rendu célèbre par ses rôles de "super-héros", veut percer à Broadway comme acteur de théâtre, le rêve de sa vie auquel il a sacrifié et sa femme (actrice aussi) et sa fille. Méprisé par la "grande critique", il tentera d’être hyperréaliste dans la scène finale du suicide où il ne s’abîme que le nez mais obtient la reconnaissance recherchée.
Opposition du rêve et de la réalité, de la personne et du personnage, de la difficulté à échapper au personnage aux yeux du public ou de la critique installée dans son confort intellectuel alors que l'acteur joue sa vie dans son aventure.
Michael Keaton a été acteur d'un film, type Superman, quand il a été contacté pour jouer ce rôle. Il a d'abord pensé à une plaisanterie...

 

 

La rançon de la gloire de Xavier Beauvois, 114 mn, (7,5).
A sa sortie de prison, en Suisse, Teddy (Benoît Poelvoorde), le Belge, est attendu par son vieux copain algérien (Osman Roshdy Zem). L’Algérien, employé de mairie qui vit en famille dans une caravane un peu délabrée en a équipé une autre pour Teddy dans laquelle il a regroupé ses livres.
Cette famille algérienne, vivant dans la précarité va être entraînée dans une aventure fumeuse par Teddy : voler le cercueil de Charlie Chaplin qui vient de mourir et demander une rançon d'un million de dollars. Pour payer l’opération dont sa femme a besoin, Osman, bon père, bon époux, bon travailleur pour la mairie, poussé par son ami et le besoin, cédera. Mais tout finira bien, grâce à la générosité de la famille Chaplin et à la chance qui permettra à Teddy de trouver l'amour et un rôle de clown dans un cirque itinérant.
Film intéressant, notamment par le portrait nuancé d'une famille d’immigrés algériens en Suisse avec un clin d’œil à Pain et chocolat.

V14-Anime-nere.jpg


 

 

 

Anime nere de Francesco Munzi, 103 mn, (8,5).
Un jeune Calabrais déclenche la guerre entre deux familles de la ndrangheta qui se termine par le refus sanglant du frère aîné de perpétuer la tradition.
Appel de l'auteur aux jeunes pour qu’ils se révoltent contre cette tradition.
Très beau film avec des images magnifiques de la Calabre et de ses villages abandonnés.

 

 

 

99 Homes de Ramin Bahrani, 112 mn, (6).
Les ménages ne pouvant plus payer leurs échéances sont expulsés de leur logement par des agents immobiliers, souvent sans scrupules, qui font fortune sur la misère des autres. Un de ces expulsés trouve son salut en se mettant au service de l'agent qui l'a chassé de son propre foyer. Il monte dans la hiérarchie, devient à son tour « expulseur » et entre désormais dans l’Amérique des vainqueurs. Jusqu'au jour où, dans une opération qui porte sur 100 maisons, un de ses anciens camarades résiste l'arme à la main.
Un nouveau film qui dénonce la spéculation organisée, ici en Floride, et en démontre certains mécanismes.

 

 

3 cœurs de Benoît Jacquot, 100 mn, (6).
Marc (Benoît Poelvoorde) passe la nuit à bavarder de tout et de rien avec Sylvie (Charlotte Gainsbourg), une rencontre fortuite dans une ville de province avec promesse de se revoir à Paris la semaine suivante. Rendez-vous manqué sans possibilité de rattrapage.
Lors d'un contrôle fiscal, Marc, inspecteur des impôts, fait connaissance d'une contribuable désemparée, Sophie, (Chiara Mastroianni) par sa comptabilité. Les inspecteurs sont des braves gens et tout ceci se termine par un mariage avec cette jeune femme qui n'est autre que la sœur du rendez-vous manqué et inoublié par les deux protagonistes.
Tout ou presque rentre dans l'ordre grâce à la perspicacité de la mère (Catherine Deneuve) des deux jeunes femmes. La dernière image suggère que les choses auraient été bien différentes si, par une belle fin d’après-midi d'automne, la rencontre avait eu lieu dans les rousses allées du Luxembourg.

 


Loin des hommes de David Oelhoffen, 110 mn, (7,5).
Librement adapté de la nouvelle de Camus "L’hôte" dans "L'exil et le royaume" et tourné au Maroc. L'auteur a fait de la nouvelle annonciatrice de la guerre d’Algérie un épisode de cette guerre sous forme d'un western.
C'est cependant un bon film où on retrouve des questions posées par Camus mais ici l'instituteur est un officier de réserve, pied noir avec un accent exotique (Viggo Mortensen), catholique... L'auteur aurait pu se dispenser cependant de la dernière image à laquelle se refusent même les photographes amateurs.


Pasolini de Abel Ferrara, 87 mn, (6,5).
Abel Ferrara a choisi de narrer le dernier jour de la vie de Pasolini, incarné de façon époustouflante par Willem Dafoe. Son travail, ses rencontres amicales, ses aventures nocturnes qui, ce jour là, tournent mal.

Chuangru zhe (Red Amnesia) de Wang Xiaoshuai, 115 mn, (7,5).
Une vieille femme, veuve et mère de deux enfants, adultes, vit seule dans un grand appartement. Elle est poursuivie par des coups de téléphone anonymes et autres persécutions dont on apprend qu'ils sont le fait d'un jeune garçon venu de la campagne pour venger sa famille qu'elle a dénoncée pendant la période communiste.
Le film permet de voir la relative
aisance de la classe moyenne chinoise (appareils ménagers, belle voiture...) dans une Chine en pleine mutation (fermeture d'usines).


The Cut de Fatih Akin, 138 mn, (7,5).
Le réalisateur germano-turc a choisi un acteur franco-algérien pour incarner un Arménien qui a survécu, mais muet, à l'égorgement lors du génocide et part à la recherche des deux filles jumelles. Cela lui fera rencontrer des personnes, de diverses religions, plus ou moins bienveillantes, dans des sociétés bien différentes, et le conduira de la Turquie au Nord Dakota, après un long périple par La Syrie, le Liban, Cuba et la Floride.


Il giovane favoloso de Mario Matone, 137 mn, (7).
Basé sur l'histoire du grand poète romantique et philosophe italien, Giacomo Leopardi (Elio Germano), mort du choléra à 38 ans.Giacomo Leonardi est né dans une famille de nobles de province. Le père, très traditionaliste, a une très importante bibliothèque et le jeune Leopardi découvre le monde des livres mais la vie est ailleurs. Le monde change en Europe et père et fils s'opposent violemment.
Le jeune Leopardi quittera sa famille pour l'aventure du monde. Mais n'arrivera pas à s'intégrer au monde intellectuel à cause de son noir pessimisme et sa disgrâce physique le tiendra éloigné de l'amour.


Le dernier coup de marteau de Alix Delaporte, 82 mn, (7).
Victor (Romain Paul, prix Marcello Mastroianni) qui veut devenir footballeur professionnel, vit avec sa mère (Clotilde Hesme), atteinte d'un cancer dans une roulotte à Montpellier. Pour obtenir l'argent dont sa mère a besoin, qu'elle refusera, il profite du passage, à Montpellier, de son père (Gregory Gadebois) qui vient diriger la 6ème symphonie de Malher, pour aller le trouver à l'Opéra. Bien que ne connaissant rien à la musique, il établit un lien avec lui. Et intégrera l'équipe sport-étude de Montpellier.


- Orizzonti

Takva su pravila (These are the rules) de Ognjen Svilicic, 78 mn, (6,5). (Orizzonti, migliore interpretazione maschile o femmnile: Emir Hadzihafizbegovic) Ce film croate raconte l'histoire dramatique d'une famille modeste dont le fils, un adolescent, lycéen un peu rebelle, est victime d'une altercation dont il va mourir à la suite d'un traumatisme crânien.
Chacun est coincé dans un monde de règles qui empêchent toute communication : le fils qui ne veut pas suivre la discipline familiale mais qui va mourir dans un règlement de comptes entre jeunes de la même classe du lycée ; les parents qui affrontent les règles bureaucratiques de l’hôpital et de la police.
Le père appliquera la loi du talion et fera justice lui-même.


La vita oscena de Renati De Maria, 85 mn, (6).
Un adolescent à la dérive à la suite de la mort de sa mère va rechercher sa destruction par le suicide, la drogue, le sexe tarifé... pour s'apercevoir que, finalement, le sens de la vie est dans la famille, telle qu'elle était entre son père et sa mère. Il va se consacrer à la philosophie et à la littérature.
Difficile de savoir si le film utilise la fin, édifiante, pour justifier les scènes de drogue et de sexe ou l'inverse.


Bypass de Duane Hopkins, 103 mn, (6).
Tim est un jeune Gallois qui vit d'allocations et, pour compléter, de la vente d'objets volés. Il a perdu récemment sa mère, doit s'occuper d'une sœur plus jeune qui ne lui facilite pas la vie et a un grand frère en difficulté avec la justice. Il est malade et sa petite amie veut avoir un enfant... Optimiste, elle lui dit : « nous serons de bons parents ».
Dans une séquence continue et magnifique,
l’image s'inverse et passe de son lit de souffrance post-opératoire à celui de sa petite amie qui accouche et au bonheur.


Belluscone, Una storia siciliana de Franco Maresco, 95 mn, (6,5). Orizzonti, premio speciale della giuria:

 

 

V14BellusconeSanguinetti

 

 

 

   Dans une enquête en Sicile, les liaisons de Berlusconi avec la mafia sont dévoilées par les réponses et les silences embarrassés du principal organisateur des fêtes populaires siciliennes, appartenant à la mafia (actuellement en prison).

 


 

 

 

 

Tatti Sanguinetti dans Belluscone

 

Io sto con la sposa de Antonio Augugliaro, Gabriele del Grande, Khaled Soliman Al Nassiry, 92mn, Orizzonti Fuori Concorso, (6).
Une équipe de cinéastes italiens, ulcérés par ce qui se passe en Méditerranée, décide d'aider des Palestiniens qui sont

sans papiers en Italie, à rejoindre la Suède où ils espèrent obtenir le statut de réfugié, plus facilement.
Pour cela, ils décident de faire un convoi nuptial, un couple en habits de mariés et leur famille vont traverser l'Europe en cortège. En faisant étape grâce à de précieux relais à Marseille, Bochum...
La seule difficulté qu'ils rencontrent est le passage de la frontière italo-française, en robe de mariée, par la montagne et le sentier des résistants de la dernière guerre. Ensuite l'absence de contrôles aux frontières leur permet d’atteindre leur but sans mal.
Arrivés à Stockholm certains seront reconnus comme réfugiés, d'autres non qui sont encore en Italie.
Ce long voyage qui apparaît, finalement, assez facile, permet de connaître au fil des discussions la situation des uns et des autres.
A remarquer le jeune Palestinien slameur.

V14IoStoconSposa22

Toute l'équipe du film

 

V14Mariees56.jpgLe réalisateur avait invité les spectateurs à venir à la projection en tenue de mariés. Certaines ont répondu à cet appel

V14IoStoconSposa50.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La projection a été l'occasion d'une manifestation de solidarité avec les Palestiniens et a connu un vrai triomphe.


V14Palestine00.jpg

Dans la rue, devant le Palais du Festival

 

 

-Giornate degli autori


Les nuits d'été de Mario Fanfani, 100 mn, (7).

 Un notaire de province, bon père, bon époux, a une passion

secrète pour le travestissement auquel il s'adonne avec quelques
amis, dans sa résidence secondaire. Jusqu’au jour où

V14Nuits-d-ete13-copie-1.jpg

son épouse (Jeanne Balibar) commence à avoir des soupçons d'adultère et découvre que la chose est moins grave... Tout

peut continuer comme auparavant tant que la « bonne société » ne saura rien.
Cette histoire se déroule pendant les années de la guerre d'Algérie. La femme du
notaire doit faire le discours pour une réunion de charité en faveur des malheureux appelés qu'elle transforme, inconsciemment, en discours contre la guerre d'Algérie. Le notaire ne sera pas président.
Par ailleurs, l'équipe des travestis accueille un jeune qui veut échapper à la guerre d'Algérie. Mais
il rejoindra finalement son lieu d'affectation.

                                                                                                    Le metteur en scène et les acteurs

 

Tussen 10 en 12 (Between 10 and 12) de Peter Hoogendoorn, 67 mn, (6).
Deux policiers frappent à la porte alors qu'un ado joue avec sa petite amie... Bien entendu, c'est l'inquiétude. Ils annoncent le décès de la sœur dans un accident de voiture. Le père est au travail, la mère chez le coiffeur...
Les policiers prennent les deux jeunes pour aller annoncer la nouvelle au père... qui travaille comme tous les jours... Il voit arriver les policiers et pense que le jeune a, encore, fait un bêtise. Il apprend la nouvelle et se ferme immédiatement. Il faut un moment pour qu'il se résigne à aller au salon de coiffure. La mère n'est pas là. Elle a été appelée par son boulot pour un remplacement. La voiture repart. C'est le père qui annoncera
la nouvelle. Mouvement de négation et de révolte. La voiture de police repart surchargée. Pour ramener tout le monde.

La petite amie est abandonnée, seule, en pleurs sur le bord du trottoir.
Le film fait sentir la normalité
absurde du monde quotidien alors que la nouvelle approche de chacun des protagonistes...

 

The Show MAS Go On de Ra di Martino, Giornate degli autori, Evento speciale, 32mn, (5,5).
Documentaire musical sur les mythiques Magazzinl allo statuto de Rome... qui doivent fermer en janvier après 100 ans d'existence où l'on peut tout acheter à 1 euro, où l'on peut rencontrer toutes sortes de clients, des drag queen, des aides familiales roumaines, des jeunes mariés qui achètent des vêtements de cérémonie à envoyer chez eux, des vieux du quartier, des religieuses, des jeunes actrices à la recherche d'accessoires...

 


Settimana della Critica

 

Terre battue de Stéphane Demoustier, 95 mn, (7) 

 

V14TerreBatur02

 

Dans la famille, le père cadre commercial, est licencié et ne songe qu'à rebondir en créant sa propre affaire ce qui le conduit à négliger, inconsciemment, son épouse et son fils. Celui-ci, âgé de dix ans, ne pense qu'à sa sélection pour intégrer l’équipe sport-école de Roland Garros, pour gagner lors de la finale de sélection, ll va mettre un somnifère dans l’eau de son concurrent. D'où sa disqualification. La mère délaissée s’éloigne.
C'est un film sur un couple père-fils séparés par une ambition démesurée.

 

 

 

 

 

 

Zerumpelt Herz (The council of birds), 80 mn, (7).


ZerrumpeltHerz11.jpg

Otto, un jeune compositeur, s'isole dans une maison perdue en forêt pour composer sur le chant des oiseaux. Il invite des amis à venir le rejoindre, Willy, Paul et sa femme Ana.

Quand ils arrivent chez Otto, celui-ci est absent Il revient le lendemain, mange, silencieux et fiévreux. Paul décide alors d'aller chercher un médecin et Willy va se promener dans la forêt. Quand Otto se réveille, il fait l'amour à Ana et disparaît dans la forêt. A son retour, Paul part à son secours et disparaît à son tour.
Trois ans plus tard, Ana se promène sur la plage avec le fruit de cette brêve rencontre.
Le génie de la forêt a englouti les amis, reste le fruit créateur ?

Le metteur en scène et les acteurs

 

 

Arance e martello de Diego Bianchi, Settimana della critica Fuori Concorso, 101 mn, (6).

  

V14AranceMartello37.jpg

Le metteur en scène présente tous les acteurs  


Quelques commerçants et habitants de Rome apprennent que leur petit marché va être supprimé par les élus du PD (Parti démocrate) pour lequel ils ont voté.
Le ton monte et ils décident d'aller interpeller la section locale du PD. Une grande discussion a lieu et la décision est prise (à une voix près) que la section s'opposerait à la suppression. Mais la camarade responsable,
alléguant que la majorité est insuffisante, annonce que la décision sera prise ultérieurement... Le local, dans un sous-sol, est occupée, des otages sont pris, menace d'incendier, d'exécuter les otages... le tout se termine par un assaut policier avec un blessé.
Cette comédie, car c'est une comédie, a rencontré un grand succès auprès du public mais est plus difficilement compréhensible quand on ne connaît pas tous les personnages de la scène politique
italienne et... qu'on ne comprend pas bien l'italien.


Fuori concorso.

The Humbling de Barry Levinson, 112 mn, (7,5).
Le vieux El Pacino essaie de se survivre en acteur de théâtre mais tombe accidentellement. Retiré, il vit seul à la campagne et reçoit la visite de la fille d'une de ses anciennes conquêtes, qui est lesbienne et tombe amoureuse de lui. Celle-ci est poursuivie par son ancienne amie qui la sachant amoureuse d'un homme s'est faite opérer...
Moqué par cette jeune amie, poursuivi par son agent qui le pousse à jouer, dans la publicité ou au théâtre, il décide de retrouver la gloire. Au point de se poignarder réellement dans la scène finale.


O Velho do Restello (The Old Man of Belem) de Manuel de Oliveira, 19 mn.


La zuppa del demonio de Davide Ferrario, 78 mn, (4,5).
Davide Ferrario, à travers des documentaires sortis des archives, explore l'idée de progrès industriel au XXème siècle en Italie. Il associe des images et des textes d'auteurs importants, comme Ermanno Olmi ou Dino Risi pour le cinéma et Dino Buzzati, Italo Calvino, Primo Levi, Pier Paulo Pasolini pour les textes.
Le XXème siècle a été le siècle du cinéma de l'industrialisation en Italie, pas seulement (La sortie des usines Lumière...). Mais les images d'archives n'ont pas obligatoirement la même signification aujourd'hui et lors des prises de vue. Au début du film, un olivier centenaire est arraché pour faire place à une aciérie aujourd'hui disparue ! Un tel événement entraînerait aujourd'hui des manifestations... La foi dans leprogrès permanent, régnait alors, à gauche comme à droite... On voit le Duce inaugurer la plus grande aciérie du pays. Les choses ont bien changé.


La Trattativa de Sabina Guzzanti, 108 mn, (6,5).
Une enquête sur les mystères de l'histoire récente de l'Italie : les négociations entre la mafia et l’État après les attentats à la bombe de Rome, Milan, Florence... depuis l'assassinat des juges Falcone et Borsellino jusqu'aux procès qui ont mis côte à côte mafieux, policiers et politiques.
Dans ce film, il est difficile de faire la part du réel et de la fiction, de l'enquête et de la mise en scène. Surtout si on ne comprend pas bien l'italien.

 

20140904_192219.jpg

Manifestation à la sortie du film en faveur du livre qui raconte les liaisons de l'Etat avec la mafia

 

Tsili de Amos Gitai, 88 mn, (5,5).
Amos Gitai parle de l'holocauste à travers l'histoire (dialogues en yiddisch) d'une jeune fille, unique survivante de sa famille, qui se cache dans la forêt, en Ukraine, alors qu'on entend les coups de canons proches. Ce film inspiré d'un livre de Aharon Appelfeld qui, à dix ans, évadé d'un camp de concentration se réfugia dans les forêts ukrainiennes où, trois ans durant, jusqu'à l'arrivée de l'Armée rouge, il survécut comme il put, en compagnie d'autres gamins, de marginaux et de prostituées.

 

Italy in a day - Un Giorno da Italia de Gabriele Salvatores, 75 mn, (6,5).
Le réalisateur a demandé aux Italiens de filmer, 26 octobre 2013, par tous moyens, leurs rêves, leurs attentes, leur présent et leur avenir. Il a reçu 44 197 messages et en a utilisé 627 pour faire un portrait de l'Italie et des Italiens.
Ces images montrent les Italiens au quotidien, dormant, s'éveillant, déjeunant, allant à l'école, au travail... De façon étonnante, le sport et notamment le « calcio » sont totalement absents alors que le 26 octobre était un samedi. Mais on peut voir des jeunes, des vieux, des enfants, des jeunes mariés, un médecin qui soigne des enfants en Irak, et même un cosmonaute dans sa capsule ! Une journée des Italiens...

 

Venezia classici-Documentari


Von Caligari zu Hitler de Rudiger Suchsland, 113 mn, (5,5).
A travers les films allemands des années 20-30, l'auteur essaie de montrer que, grâce au talent des grands cinéastes de cette époque, Murnau, Lang, Pabst, Sternberg..., aux actrices comme Marlene Dietrich, Louise Brook..., le cinéma a montré ce que nous savons aujourd'hui de cette période. Le cinéma de la république de Weimar, précurseur du néo-réalisme et de la nouvelle vague...


Done nel mito – Sophia raconta la Loren de Marco Spagnoli, 40mn, (5).
Sophia Loren parle de son enfance, de sa vie d'artiste..

.

Venezia classici Restauri

L'amour existe de Maurice Pialat, 19 mn.
Senza pieta de Alberto Lattuada, 90 mn.
Baisers vol
és de François Truffaut, 90 mn.
L'udienza de Marco Ferreri, 111 mn.
Todo Modo de Elio Petri,
130 mn.

 


 

 

V14ManifLido14.JPG


 

 

 

 

 

A Venise, même au Lido, il n'y a pas que le Festival, que le cinéma, il y a aussi des gens qui travaillent et qui sont touchés par  les politiques de restrictions budgétaires et qui manifestent.

 

 

 

 

 

 

 

 

Il faut être fou pour faire des photos à Venise : tout a déjà été photographié, filmé des dizains, des centaines, des milliers de fois..., par des jeunes et des moins jeunes, par des amateurs et des professionnels, des petits et des grands...

Il faut être fou pour résister au besoin de photographier...

N'allez pas à Venise, il y a trop de monde. Contentez-vous de quelques photos.

Nous vous en rapporterons d'autres l'année prochaine...

 

 

 

V14-Gondoles57.jpg

Les gondoles à San Marco...

 

 

 

 

V14Canal41.jpg

  Un canal anonyme entre la Piazzale Roma et la Stazione ferroviera Santa Lucia

 

 

V14SanMarco12.jpg

Le Florian

 

 

V14SanGiorgioVue-du-camapnile52-copie-1.jpg

San Marco vu du campanile de San Giorgio Maggiore

 

 

V14BiennaleSanGiorgio09.jpg

San Marco vu de San Giorgio

 

 

V14Voilier.jpg

Venise, c'est la gondole romantique et le vaporetto pratique mais aussi les grands ancêtres...

 

et les monstre modernes....

 

V14-Croisier101.jpg

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de Paul ORIOL
  • : Réflexions sur l'actualité politique et souvenirs anecdotiques.
  • Contact

Texte Libre

Recherche