Florent Compain, président des Amis de la Terre France, est poursuivi en justice, à Bar-le-Duc, par la BNP Paribas pour avoir participé à une réquisition citoyenne de chaises dans une agence de la banque en novembre 2015.
À l’occasion de ce second procès d’un Faucheur de chaises, un rassemblement public devant le siège national de la BNP Paribas à Paris a été organisé. Pour rappeler que c’est BNP Paribas, non les Faucheurs de chaises, qui devrait être sur le banc des accusés pour son rôle dans l’évasion fiscale et le financement de projets climaticides.
Lors du Sommet citoyen pour le climat, Alternatiba et la Coalition Climat 21, ont réuni sur la place publique, à Montreuil (93), les 196 chaises « réquisitionnées » dans des succursales de banques en France, Belgique, Suisse. Sur ces chaise avaient pris place 196 personnes de la société civile, venant des 5 continents et engagées dans les luttes pour « changer le système, non le climat ».
Depuis, ces 196 chaises ont été restituées, devant le Palais de justice, à Paris, lors du procès de Jérôme Cahuzac pour fraude fiscale et blanchiment.
Aujourd'hui, à l'occasion du procès de Florent Compain, à Bar le Duc, les Faucheurs de chaise ont voulu rappeler que réquisitionner ces chaise, à visage découvert et sans violence, était un acte citoyen, transparent, nécessaire.
Tandis que les milliards sont détournés, discrètement, vers les paradis fiscaux par les grandes banques dont le première banque de France, la BNP.
L'évasion fiscale s'élèverait en France à 60-80 milliards d'euros.
Ce ne sont pas les faucheurs de chaise qu'il faut poursuivre mais la BNP. Pour ses activités dans les paradis fiscaux.
Une première victoire a été obtenue : la BNP Paribas a mis fin à ses soutiens directs à de nouveaux projets charbon mais elle continue ses activités de financement et d’investissement dans les énergies fossiles qui contribuent aux perturbations climatiques. En opposition à ses promesses et à ses engagements dans le cadre de la COP 21! La BNP cherche aussi à financer d’autres projets comme le terminal d’exportation de gaz de schiste Texas LNG, aux États-Unis, alors que les gaz de schiste sont interdits en France !
Les choix de la BNP Paribas aggravent la crise climatique.
L’argent qui est aujourd’hui dissimulé dans les paradis fiscaux et qui sert à financer les entreprises les plus polluantes doit être réorienté, de façon urgente, vers une transition écologique et sociale qui permette de relever le défi climatique.
Ce ne sont pas les Faucheurs de chaises, les lanceurs d’alerte ou les militants écologistes qu’il faut poursuivre mais les puissantes multinationales qui organisent le système de l’évasion fiscale, la destruction de l’environnement et des conditions de vie des populations partout dans le monde.
C’est la BNP Paribas qu’il faut mettre sur le banc des accusés !
commenter cet article …