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7 novembre 2008 5 07 /11 /novembre /2008 17:33
Cette querelle est pour moi difficile. Je ne suis démocrate que parce que les républicains ne sont pas républicains. Mais quand les démocrates poussent trop  dans la valorisation des particularismes, nationaux ou religieux, je suis heurté dans mes sentiments républicains.

Le principe de base est l'égalité de tous en droits. En droits. En sachant bien que l'égalité n'existe ni dans la nature, ni dans la société mais que la seule façon de lutter contre  ces inégalités dangereuses, c'est la proclamation de l'égalité de droits.  Cette recherche permanente de l'égalité des droits doit être une préoccupation fondamentale, constante, sans oublier le respect de la liberté. Et c'est là toute la difficulté. La liberté, sans l'égalité c'est le despotisme, l'exploitation ; l'égalité sans la liberté, c'est le goulag.

La recherche de l'égalité, ne veut pas dire la similitude. C'est l'égalité des droits. Il n'est pas question de nier les différences que je préfère nommer la diversité parce qu'on est différent de... d'une norme, d'un référent, d'un étalon or. La diversité, au contraire, ne suppose pas de norme. C'est l'égalité du multiple. La personnalité de chacun doit être reconnue. Il faut lui permettre de s'épanouir dans le respect du bien commun.

Aujourd'hui la diversité est reprise un peu partout. Pour parler de diversité ethnique. Pour éviter les contraintes et les sanctions que suppose la lutte contre les discriminations. Et les remplacer par des chartes de la diversité. Pour valoriser aussi cette diversité ethnique quelquefois de façon ambiguë. Au risque d'enfermer. Mais aussi en oubliant les autres formes de diversité, non ethniques. Et faire disparaître la diversité sociale, notamment de classe. Et de sexe. La lutte des races remplace la lutte des classes. On approche du choc des civilisations.

La où le républicanisme, au nom de l'universel, oubliait les différences culturelles ou raciales au profit d'un universalisme mal compris qui conduisait à une norme, homme-blanc-quinquagénaire-énarque, on tend à substituer la diversité raciale qui conduit à nier l'existence d'une autre diversité tout aussi importante mais moins immédiatement visible et passée de mode, la diversité sociale. Un enfant d'ouvrier aujourd'hui n'a pas plus de chance qu'hier de pénétrer dans les couches sociales dominantes. Il n'y a pas plus d'ouvriers à l'Assemblée nationale ou au Sénat que de Noirs ou de "basanés" mais cela ne saute pas aux yeux.

L'absence visible est celle des couleurs de peau et celle des femmes. Le reste., il n'en est plus question. La République devait résoudre le problème, pour d'autres il fallait attendre l'avènement du socialisme. Il faut se souvenir de l'époque où les colonisés, et les femmes, devaient attendre que la Révolution soit faite pour que ll'égalité des femme et des hommes, des "de couleur" et des blancs, des colonisés et des autres se réalise enfin. La République est avancée en âge... et la Révolution s'est éloignée. Combien de temps faudra-ti attendre pour que ce réalise la grande utopie de l'article 1er de la Déclaration des droits de l'homme de 1789.

Mais le grand danger de la racialisation des rapports sociaux est l'affrontement. Certaines femmes, un moment, ont été tentées par un "développemnt séparé", par une séparation radicale des sexes. Et si, un moment, cette séparation a pu être utile ou peut l'être encore dans certaines circonstances, ce ne peut être que dans le but d'une unité de qualité supérieure, dans l'égalité. Il en et de même des regroupemnts par nationalité ou par origine nationale, par particulariés ethniques ou religieuses. Ce "communautarisme doux" peut être utile mais devient dangereux en cas d'enfermement. Sans fairte de lien, d'alliance avec une partie de la majorité, pour se reforcer et pour l'affaiblir.

C'est la faute politique, en dehors de toute considération sur la violence, faite par les Black Panthers, doublée de l'erreur de proclamer la lutte armée quand on est très minoritaire dans un pays aussi brutal que les Etats-Unis. Ils l'ont payée très cher.

Barak Obama est le contre-pied exemplaire. Il sera intéressant, en dehors des comparaisons simplistes  qui circulent en France, de voir les conclusions qu'en tireront ceux qu'attirent les "indigènes de la République" qui sont tnentés par le rejet global et des valeurs et des pratiques de la République.



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