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8 septembre 2013 7 08 /09 /septembre /2013 23:00

 

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NOTRE FESTIVAL DE CINÉMA DE VENISE - 2013

Mostra Internazionale d’Arte Cinematografica

 

 

 

 


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  Alberto Barbera, directeur de la Mostra

 

 

C'était la première fois que nous assistions au Festival de Venise. Nous avions une carte « accrediti », valable pour la durée du Festival : carte « promozionale » à 150 euros valable pour les moins de 26 ans et les plus de 60 ans. Elle permet, si on s'organise, de voir les films qu'on veut.

 

Les films étaient répartis dans plusieurs sélections ; « Sélection officielle  » (vu 1 sur 20 ), Semaine de la critique (5 sur 8), Journées des auteurs (4 sur 19), Horizons (8 sur 16), « Documentaires » (7 sur 9), « Restaurés » (10 sur 28), « Horizons courts métrages »  (0 sur 13) « Hors concours » de différentes catégories (vus 11). De plus, à l'occasion du 70ème Festival, 70 courts métrages de moins de 3 mn vus dans une séance de 2 heures.

 

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Aperçu rapide des films vus. Avec Anne, nous avons donné, chacun, un nombre de points entre 0 et 5 aux films vus. Le classement est établi par la somme de ces points..

 

10

  • Non eravamo solo... ladri di biciclette, il Neorealismo (Nous n'étions pas seulement... des voleurs de bicyclette, le Néoréalisme) de Gianni Bozzacchi. Un magnifique panorama documentaire de 72 minutes sur le néoréalisme italien avec comme guide Carlo Lizzani.

9

  • Gerontophilia de Bruce LaBruce (85 mn) raconte l'aventure amoureuse d'un jeune Canadien blanc, francophone, travaillant dans un maison pour personnes âgées, avec un des pensionnaires, noir, anglophone.

  • L'Intrepido de Gianni Amelio (104 mn) : un homme, d'âge mûr, séparé, père d'un jeune musicien riche de son avenir, remplace tout travailleur quel que soit son emploi, quelques heures ou quelques jours. Son ingéniosité lui permet de faire tous les métiers et de se sortir d'affaires quand la situation devient difficile : ouvrier en usine, dans le bâtiment, dans un restaurant, marchand de fleurs, livreur de pizza... Il fuira un poste plus stable et plus lucratif car son patron utilise un magasin de chaussures pour blanchir ses revenus de trafiquant.

  • Las Ninas Quispe de Sebastian Sepùlveda (83mn). Film rude « minimaliste », inspiré de l'histoire réelle de 4 sœurs qui élèvent des moutons dans des conditions très difficiles, en montagne, pendant la dictature chilienne.

8

  • Plusieurs classiques restaurés : My darling Clementine de John Ford (97 mn), Pane e cioccolata de Franco Brusati (128 mn), Il bacio di Tosca de Daniel Schmid (87 mn), Sjecas li se Dolly Bell ? (Do you remember Dolly Bell ?) d'Emir Kusturica (110 mn).

  • Mais aussi des films nouveaux :

    • Wolfskinder de Rick Ostermann (91 mn), sur la longue échappée de deux frères, orphelins, à travers la campagne allemande après la chute du Reich pour retrouver quelque part à l'Est, un soutien familial.

    • Je m'appelle Hmmm... d'Agnès Troublé dite Agnès B. Une fillette d'une dizaine d'années fuit son milieu familial pour échapper à un père pédophile (Jacques Bonnaffé). Elle va se lier d'amitié avec un routier anglais qui a largué les amarres, dans une balade à deux qui finira mal pour lui.

    • L'Armée du salut d'Abdallah Taïa (81 mn). Film autobiographique. Un jeune, mi-contraint, mi volontaire, dans une famille, une société qui regardent ailleurs assume peu à peu son homosexualité et s'en sert pour passer en Suisse, trouver sa liberté et continuer des études.

    • La mia classe de Daniele Gaglianone. De jeunes immigrants parlent de leur situation, de leurs difficultés lors de cours d'apprentissage de la langue italienne.

    • Con il fiato sospeso de Constanza Quatriglio (35 mn). Une étudiante en chimie perd sa vie par intoxication en préparant sa thèse dans un grand laboratoire.

    • The Armstrong Lie de Alex Gibney (122 mn) : une enquête sur Lance Amstrong et son mensonge avec des interviews de Lance Armstrong lui-même et de son entourage.

    • Bertolucci on Bertolucci de Luca Guadagnino et Walter Fasano. Documentaire passionnant sur Bertolucci.

       

7

  • Des classiques : Le mani sulla città de Francesco Rosi (100 mn), La bête humaine de Jean Renoir (109 mn), Vaghe stelle dell'Orsa de Luchino Visconti (100 mn), La proprietà non e piu un furto d' Elio Petri (126 mn). A obtenu le Prix Venise classique pour le meilleur film restauré.

  • Et aussi :

  •  
    • La belle vie de Jean Denizot (93 mn) : à partir d'une histoire réelle, en France, à la suite d'une séparation, un père vit avec ses deux enfants pendant des années en nomade et en dehors de lois.

    • Summer 82 : When Zappa Came to Sicily de Salvo Cuccia (80 mn) : un concert de Frank Zappa en Sicile, mal organisé, tourne à l'émeute. Quelques années plus tard, le fils de Frank Zappa vient rétablir des contacts avec la famille restée au pays.

    • Ukraina ne Bordel (Ukraine is not a Brothel) de Kitty Green : documentaire sur les Femen dont la presse française a déjà parlé.

    • Eastern Boys de Robin Campillo (128 mn) : (Pourquoi ce titre en anglais?). Un homosexuel se fait piéger par une bande de jeunes venus des pays de l'Est et vivant autour de la gare du Nord à Paris. Un début de film remarquable ; après diverses aventures, le film ne se terminera pas (pas encore) par un mariage mais par une adoption. Ce film a obtenu le prix Orrizonti (Horizons).

    • Vi är bäst ! (We are the Best) de Lukas Moodysson (102 mn) : 3 jeunes préadolescentes un peu trop vivantes finissent par monter un orchestre punk.

    • Istintobrass de Massimiliano Zanin (105 mn), éloge de Tinto Brass et de son tropisme fondamental.

6

  • La voce di Berlinguer de Mario Sesti et Theo Teardo (20 mn) : le dernier discours de Berlinguer.

  • Providence d'Alain Resnais (102 mn).

  • Profezia. L'Africa di Pasolini de Gianni Bogna (77 mn).

  • A Fuller life de Samantha Fuller (60 mn) : la vie de Samuel Fuller par sa fille.

  • Medeas de Andrea Pallaoro (96 mn).

  • Disney Mickey Mouse 'O Sole Minnie de Paul Rudish (3mn).

  • Une Promesse de Patrice Leconte : film « français » présenté en version anglaise, sous-titré en italien. Nous avons vu un film en swahili, un autre en khmer, sous-titrés en anglais et italien mais un film français ne peut être présenté en français (sauf, le titre ???) mais en anglais avec sous -titres italiens ???)

5

  • Algunas chicas de Santiago Palavecino (100 mn).

  • Redemption de Miguel Gomes (26 mn).

  • Moebius de Kim Ki-duk (90 mn).

  • Ruin de Michael Cody et Amiel Courtin-Wilson (90 mn) : A reçu le Prix spécial Orrizonti.

  • Donne nel Mito : Anna Magnani a Hollywood de Marco Spagnoli (39 mn).

  • White shadow de Noaz Deshe (115 mn) : le malheur d'être albinos en Tanzanie (film en swahili). A obtenu le Lion du Futur, prix de la première œuvre.

  • Secchi d'Edoardo Natoli (12 mn).

  • La vida despuès de David Pablos (90 mn).

 

4

  • Venezia 70 Future Reloaded : 70 courts métrages en 120 minutes.

  • L'arte della felicità de Alessandro Rak (84 mn) : film d'animation.

  • Zoran, il mio nipote scemo de Matteo Oleotto (106 mn).

  • Dokfah Naai Meu Maan (Mysterious Object at Noon) de Apichatpong Weerasethakul (89 mn).

 

1

  • Double play : James Bening and Richard Linklater de Gabe Klinger (70 mn).

 

0

  • Harlock : Space Pirate [3D] de Shinji Aramaki (115 mn).

     

Quelque remarques générales

  • Sur les films :

    • Une place importante a été faite aux documentaires. Sur le cinéma (Double play : James Bening and Richard Linklater, A Fuller life), particulièrement sur le cinéma italien (Non eravamo solo... ladri di biciclette, il Neorealismo, Bertolucci on Bertolucci, Donne nel Mito : Anna Magnani a Hollywood, Istintobrass). The Armstrong Lie et Summer 82 : When Zappa Came to Sicily appartiennent aussi à la catégorie documentaire et un documentaire, que nous n'avons pas vu, a obtenu le Lion d'or.

    • Une deuxième orientation est la jeunesse. Parmi ceux que nous avons vus : Las ninas Quispe (pas très jeunes), Wolfskinder, La mia classe, Con il fiato sospeso, La belle vie, La vida despuès, Vi är Bäst, Algunas chicas, White shadow

    • Pédophilie et homosexualité étaient traités essentiellement par des films à participation française sous des aspects bien différents : Gerontophilia, L'Armée du salut, Eastern boys, Je m'appelle Hmmm.,,

       

  • Sur le marché des films : Mercato del Film (Venice Film Market).

    • Pour la deuxième année, le Festival de Venise essaie de se placer sur le marché des films, occupé pour l’instant par Cannes et Toronto. Notre situation de « accrediti » ne nous permet pas d'en dire plus.

    • D'après la presse, ce marché est en croissance par rapport à l'année dernière : 1400 professionnels contre 1100 en 2012, venant de 58 pays : Italie (849 contre 797 en 2012), France (222 – 117)), Allemagne (62 – 55), États-Unis (61 – 40), Royaume-Uni (60 – 30), Russia (24 – 21).

    • CIMG5768EMBARCADERE "OFFICIEL" DU FESTIVAL

     

  • Sur les questions pratiques.

    • Les projections avaient lieu dans 8 salles de capacité différente dans le Palais du festival ou aux alentours immédiats. Il y a aussi une salle web que nous n'avons pas vue.

    • Les films sont projetés en langue nationale ou en anglais et sous titrés en italien et/ou anglais. Il faut donc au moins posséder une connaissance de ces langues écrites.

    • Les attentes et les files d'attente étaient modestes et nous avons pu assister à tous les films que nous avons programmés.

    • Nous avions une carte « accrediti » qui ne permettait pas d'aller à toutes les séances, certaines sont réservées à la presse, aux professionnels... mais elle permettait de voir tous les films.

    • Il est aussi possible d'acheter chaque jour des places pour certaines projections dont le prix varie suivant les salles et les horaires de 12 à 45 euros (8 à 22 euros, tarifs réduits). Il existe aussi des forfaits.

    • Le Palais est au Lido de Venise. Il vaut mieux avoir une chambre sur l'île mais les prix doublent ou triplent pour la période du Festival. Une chambre à Venise doit être bien moins chère mais oblige à prendre le vaporetto et donc entraîne des déplacements plus longs.

    • Le prix des restaurants est abordable.

    • Le Lido a des kilomètres de plage le plus souvent privées mais aussi des plages publiques gratuites.


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commentaires

P
salut Paulo,<br /> <br /> on lit sous ta plume: "Je m'appelle Hmmm... d'Agnès Troublé dite Agnès B. Une fillette d'une dizaine d'années fuit son milieu familial pour échapper à un père pédophile (Jacques Bonnaffé). Elle va<br /> se lier d'amitié avec un routier anglais qui a largué les amarres, dans une ballade à deux qui finira mal pour lui. "<br /> Une ballade est un morceau de musique... sans doute voulais-tu dire balade (=promenade)?<br /> bonne dictée<br /> Pierre
Répondre
P
Je ne dirais pas "Alberto Barbera, directeur de la Mostra" mais "Paul Oriol, spectateur de la Mostra, soufflant son discours à Alberto Barbera"<br /> <br /> à demain à la manif Retraites, 14h place de la République<br /> ciao<br /> Pierre
Répondre

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