L'art urbain a, désormais, ses lettres de noblesse, des artistes reconnus, des commanditaires institutionnels... Des murs-musées avec visites organisées... Mais il ne sera question ici que de l'art urbain comme moyen d'expression populaire sous forme de graffitis, textes ou images, peints ou collés.
Ces graffitis fleurissent un peu partout dans le monde, œuvres, quelquefois signées, plus ou moins éphémères, effacées, surchargées ou totalement recouvertes
Exercice sauvage, indiscipliné, le plus souvent sur des supports non autorisés, murs, devantures de magasins, camions... accessible à la réalisation et à la compréhension de tous... libre, sans aucune censure autre que celle des auteurs qui passent ou non à l'acte, qui peuvent être recouverts ou contestés par d'autres graffeurs.
Réflexions sous forme de textes/dessins offerts aux passants, philosophiques, politiques, contestataires, tendres, irrespectueux, poétiques, romantiques, humoristiques, naïfs, délirants, utopiques ou cruels, ils donnent à voir le murmure de la ville (1).
Ces images vont disparaître, dans huit jours, dans un mois, dans un an, dans une obsolescence généralement non programmée mais assumée, qui ne dépend pas de la qualité, artistique ou littéraire... mais le plus souvent de l'activité d'autres graffeurs en mal d'expression, d'exposition... ou de propriétaires privés ou institutionnels...
Cependant, certains survivront plus longtemps grâce au travail patient, passionné, de ceux qui les recueillent, les archivent, les publient dans des livres... (2)
Les images, présentées ci-après, ont été recueillies au hasard de promenades, essentiellement à Paris, Belleville, Est parisien, 13° arrondissement, elles sont présentées par thèmes.
Quelques unes sont situées géographiquement, 6 place de la République (suite de Nuits debout) et 6 à l'étranger.
Cette nouvelle série fait suite à celle de 2016 (3) et aux images du lendemain des attentats de Paris (4).
N'ont été retenus que les messages sous forme de textes. Sans aucun jugement, ni sur le fond, ni sur la forme.
Les textes illustrés d'images seront publiés ultérieurement.
Le murmure politique des murs de Paris.
Traces de Nuits debout place de la République
Immigration
Amour
Je pense donc je tague
Étranger
1 en Italie, 2 en Algérie, n3 en Allemagne.
1 - La construction du mur des Fermiers généraux s, entre 1784 et 1790, pour percevoir un impôt, bien sûr impopulaire, sur les marchandises entrant dans Paris, a suscité cette parole anonyme : Le mur murant Paris rend Paris murmurant. Ce mur a été détruit en 1860.
2 - Parmi ceux-ci mais il y en a bien d'autres :
- TIENS ILS ONT REPEINT ! 50 ans d'aphorismes urbains de 1968 à nos jours de Yves Pagès La Découverte 2017
-STREET ART Larousse
- Les Graffitis de la Liberté, sur les murs du printemps égyptien. Éditions Vent de sable Vincent Euverte 2015
3 - Les murs ont la parole, 16 juin 2016
4 - Paris touchée, 25 juin 2016