Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 14:41

 

En allemand les mots "fruchtbar" (fructueux) et "furchtbar" (effroyable) sont très proches, phonétiquement, le "u" et le "r" étant simplement inversés. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre qui voulait parler d'un "fruchtbaren Austausch" (dialogue fructueux) a dit qu'il souhaitait un "furchtbaren Austausch" (dialogue effroyable). Sa langue a "fourché".

 


   

 



La zone euro est en récession. L'économie des 17 pays membres s'est rétractée de 0,1 pour cent au troisième trimestre, soit le deuxième trimestre consécutif de baisse. L'Europe, contrairement aux États-Unis, ne parvient pas à relancer son économie, notent les commentateurs, qui prévoient que la récession atteindra la France et l'Allemagne au plus tard en 2013. Eurotopics 16/11/12.



La CE a présenté un projet de directive imposant la présence de 40% de femmes dans les conseils des entreprises d’ici 2018 pour les entreprises publiques et 2020 pour les entreprises cotées en Bourse. En Allemagne, milieux politiques et économiques s’opposent à cette mesure.Frakfurter Rundschau 15/11/12.

 .

Très préoccupé par le "trou budgétaire" de 2012, le Parlement européen "ne peut pas" poursuivre les négociations sur le budget 2013. EurActiv.fr 15/11/12.


 

Pour aider la Grèce, "nous devons trouver une solution réelle, pas une solution à la va-vite", a déclaré la directrice générale du FMI, à la réunion de l'Eurogroupe. Cette solution qui ne saurait découpler la question de la soutenabilité à moyen terme de la dette et le déblocage des tranches d'aide ne trouve pas un écho chez tous les créanciers.  Pour la première fois, l’UE et le FMI affichent leur désaccord sur le dossier grec. 14/11/12 http://www.touteleurope.eu/


 

La Grèce va se voir accorder deux ans de plus pour restructurer ses finances - une revendication d'Athènes à laquelle Schaüble s'opposait jusqu'ici. Cela coûtera 32,6 milliards d'euros. Comment seront-ils financés ? Schäuble ne cache pas son opposition à une réduction de la dette grecque dont les contribuables allemands feraient les frais. http://www.michel-verrier.com/revue-presse-allemagne/? 2012/11/14/1259-duo-moscovici-schauble-a-bruxelles-berlin-s-interroge-sur-ses-relations-etroites-avec-moscou


La CE a décidé que le montant du prix Nobel de la paix serait alloué à des projets d'aide aux enfants affectés par les guerres et les conflits. Politiken.dk 14/11/12.


La Confédération européenne des syndicats organise une journée de grèves et de manifestations dans 23 pays européens, contre les politiques d’austérité menées pour combattre la crise de la dette en Europe. Neues Deutschland presseurop 14/11/12.

 


 Une enquête de Reuters a révélé que Starbucks se présentait comme bénéficiaire en GB auprès des investisseurs, alors qu'il prétend le contraire au fisc britannique à qui il ne paie pas d'impôts. Cette enquête a attiré l'attention de 2 commissions parlementaires britanniques qui se penchent régulièrement sur les moyens employés par plusieurs grands groupes comme Starbucks, Amazon ou Google pour payer peu ou pas d'impôts. Arrêt sur images 14/11/12.


 

 

La Banque européenne d'investissements a octroyé 14 milliards de prêts pour des projets dans le domaine automobile au cours des 5 dernières année dont 440 millions hors de l'UE. Le Monde 13/11/12.


 

Les banques espagnoles ont accepté un moratoire sur les expulsions des clients qui ne peuvent plus rembourser leur emprunt immobilier, en cas “d’extrême nécessité”. Le gouvernement est en train de négocier avec l’opposition socialiste les détails de la mesure qui prendra la forme d’un décret. "La mobilisation sociale obtient sa première réussite", se félicite le quotidien qui avait fait campagne contre les expulsions. El periodico de Catalunya Presseuropa 13/11/12.


 Bien que la troïka ait salué les réformes entreprises par la Grèce, les ministres des Finances de la zone euro ont repoussé l'octroi de la prochaine tranche de crédit. Pour des raisons électorales, l'Allemagne joue la montre et menace la crédibilité de toute la zone euro : "Depuis le mois d'octobre déjà, le ministre des Finances allemand sait que le prix du sauvetage de la Grèce coûtera encore plus cher. La directrice du FMI l'en a même informé : la dette s'accroît de manière vertigineuse malgré, ou plutôt à cause de la politique d'austérité ; il est impossible de sauver la Grèce sans nouvelles décotes de la dette ou aides supplémentaires de plusieurs milliards. Mais Schäuble et sa chancelière préfèrent jouer la montre au début de la campagne des législatives... Merkel et Schäuble doivent enfin admettre que leur politique vis-à-vis de la Grèce a échoué et que la facture est salée."13/11/12 TAZ Eurotopics.


En pleine crise du marché du travail, la polémique sur le recrutement des salariés étrangers «low-cost» refait surface. Selon une note confidentielle du ministère du Travail révélée par Le Parisien-Aujourd'hui-en-France, le nombre de ces employés aurait été multiplié par dix en quatre ans. De près de 30.000 en 2006, il est compris entre 220 000 et 330 000 en 2010. Et aurait même augmenté de 15% en 2011. «C'est un phénomène qui est connu, qui est extrêmement présent, notamment dans le bâtiment et dans les départements frontaliers, comme le Nord, et c'est un phénomène qui est illégal», a réagi le ministre du Travail,. Michel Sapin.. près d'un entrepreneur sur deux (44%) dénonce la concurrence déloyale comme celle des entreprises étrangères et l'autoentrepreneuriat ?  Le Figaro 13/11/12.



Le DAILY TELEGRAPH annonce le soutien de Lady Ashton, responsable de la diplomatie européenne, au projet français d’établissement d’un quartier-général militaire à Bruxelles. Revue de la presse britannique, Ambassade de France à Londres 12/11/12.



La recommandation de politique économique que le FMI réitère est double. «Les pays en déficit doivent continuer leur ajustement budgétaire et le désendettement du secteur privé à un rythme approprié, tout en poursuivant des réformes structurelles pour améliorer leur compétitivité, ce qui s'applique aux pays de la périphérie de la zone euro». 

Par ailleurs, la croissance mondiale "doit être soutenue par une olus frte demande de la part des pays en ecceedents". De dernier mot sdésigne les Etats qui dégagent des surplus extérieurs, Chine et Allemagne, notamment... Plus précisément les pays avancés devraient relancer leurs investissements et les économies émergentes renforcer leurs mécanismes  de sécurité sociale, voire "une plus grande flexibilité des taux de change" (on pense au yuan) Le Figaro 12/11/12..

 

  Le « made in England » revient à la mode. Échaudés par la crise financière,les Britanniques veulent relancer leur industrie notamment textile. Le Monde 11-12/11/12.

 

Le taux de chômage s’est élevé à 25,4% en août (contre 24,8% en juillet dernier et contre 18,4% en août 2011)... Le taux de chômage des 15 -24 ans a atteint 58%, tandis que celui des 25-35 ans s’est établi à 32,9%. Depuis 2009, 835.648 postes d’emploi ont été perdus alors que le nombre de chômeurs a augmenté de 896.547. Revue de presse de l'ambassade de France à Athènes 09/11/12.

 

La semaine passée, un responsable placé au cœur de la machine gouvernementale à Berlin avait dressé pour le Figaro l'inventaire des recettes des économistes allemands, pour créer un choc de compétitivité en France : «baisser le coût du travail», «abolir les 35 heures», «augmenter la flexibilité», «mettre fin aux avantages des fonctionnaires trop privilégiés par rapport aux emplois précaires», «réduire le poids de l'État dans l'économie», «lever les barrières à la concurrence», «baisse des impôts», «réforme du système social, notamment les retraites». Le Figaro 09/11/12.

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 00:23

  HEUREUX  OU MALHEUREUX QUI MALI PENSE ?

 

Les forces armées françaises sont engagées « contre le terrorisme » en Afghanistan depuis 2001. Sarkozy a envoyé l'armée de l'air et des « services » en Libye pour abattre, au sens propre du terme, son ancien ami, Kadhafi. En Cote d'Ivoire, l'armée française est intervenue pour « faire respecter la démocratie ». Ces différentes interventions ont eu des résultats très discutables.

Notamment en Libye. Localement, la situation est loin d'être démocratique et stabilisée mais peut-être faut-il laisser du temps au temps. Surtout la chute du régime a entraîné l'éclatement et la dispersion de forces incontrôlées dont certains se sont relocalisées avec armes et bagages au Sahel.

 

 

François Hollande, changement, a promis de retirer les troupes d'Afghanistan : l'opération est en cours. Mais voilà qu'il semble vouloir assumer, continuité ?, le « service-après intervention en Libye » et prépare sa « guerre » pour libérer le Nord du Mali des islamistes. Pour cela, il est difficile de compter sur l'armée malienne balayée en quelques jours par les troupes du MNLA (Mouvement de libération nationale de l'Azawad). Après quoi, le MNLA a proclamé son indépendance, immédiatement condamné par l'Union africaine mais aussi par la France et l'Union européenne.

 

 

Comme Sarkozy en Libye, Hollande a obtenu une couverture onusienne et ne semble pas décidé à engager des troupes au sol. Ce sont 3 500 hommes, africains de la Communauté économique de l'Afrique occidentale (CEDEAO) actuellement présidée par Alassane Ouattara qui sont appelées à déloger les islamistes.

 

 

Mais la situation sur place est complexe. L’origine de la crise malienne remonte au moins à 1957, lorsque les Touaregs et les Maures de l’Azawad avaient demandé à ne pas faire partie du processus d’indépendance ouest-africain. Ils soulignaient leur incompatibilité avec les sociétés subsahariennes et demandaient à être intégrés au Sahara français devenu depuis algérien. Depuis les indépendances, de multiples rébellions ont donné lieu à autant d'accords sans vraiment résoudre le problème.

Bien entendu, les Touaregs, dispersés sur toute la région, ont une pratique probablement peu respectueuses des frontières héritées du système colonial. Et ce qui se passe dans le nord du Mali ne peut laisser indifférents les pays voisins que sont la Mauritanie à l'ouest, l'Algérie au nord, le Niger à l'ouest.

 

 

La France a des intérêts importants dans certains de ces pays et 4 otages, détenus depuis 2010, et menacés d'exécution, tandis que l’Algérie en a 3 après l'exécution récente d'un de ses diplomates détenus.

 

 

Sur le terrain, différent mouvements sont alliés et/ou concurrents suivant les moments : le MNLA, mouvement national de libération de l'AZAWAD constitué par des Touaregs, Ansar Eddine mouvement touareg islamiste qui aurait des liens plus ou moins avérés avec Ansa El-Charia, Al Qaida au Maghreb islamique, le Mouvement pour l'unité et le jihad en Afrique de l'ouest (MUJAO) et des narco-trafiquants ou narco-terroristes.....

 

 

Face à l'incapacité du Mali de rétablir la situation sur cette partie de territoire, deux types de politiques sont proposées.

 

L’Algérie, suivie de la Mauritanie, du Niger, sans s'opposer absolument à une opération militaire, insiste sur la nécessité d'une négociation, menée à Alger et Ouagadougou, à laquelle, le MNLA et Ansar Eddine auraient répondu favorablement. Pour le MNLA, il faut renforcer et stabiliser le gouvernent malien qui pourrait, avec l'aide du MNLA, reprendre la situation en main et satisfaire ses revendications, avec une garantie internationale.

 

Pour la France, tout en ménageant l'Algérie, c'est l’intervention militaire qui est mise en avant avec la participation sur le terrain de 3 500 hommes fournis par les États de la CEDEAO.

Plusieurs bataillons du Nigeria, du Niger, du Sénégal, du Burkina Faso se tiennent prêts à intervenir. Les Nations-Unies doivent se charger du soutien financier. La France est disponible pour un soutien logistique. Les États-Unis fourniraient des drones. L’opération militaire vise à déloger les groupes islamistes armés, principalement AQMI, MUJAO et Ansar Dine. Ils contrôlent totalement le nord du Mali depuis la fin juin et imposent la charia à la population.

 

 

Chacun veut libérer l'AZAWAD en fonction de ses intérêts particuliers : indépendance de l'Azawad, unité territoriale du Mali, intangibilité des frontières héritées du colonialisme, danger de la contamination islamistes dans des pays qui en souffrent déjà ou qui en sont encore indemnes, sécurité d'accès aux matières premières......

 

 

Personne ne pense que l'armée malienne soit capable, seule de mener à bien une telle expédition. Mais si une intervention étrangère peut libérer rapidement les grandes villes, qui peut penser qu'une armée étrangère, fut-elle noire-africaine pourra quitter au bout d'un an le territoire pacifié ? Après avoir rétabli l'autorité du gouvernent malien ? Sans utilisation de cette occupation par les islamistes même vaincus militairement ? Comment sera acceptée la présence engagée de l'ancienne puissance coloniale ?

 

 

L'occupation des principaux centres urbains devrait être relativement facile. Faudra-t-il regrouper les populations pour les contrôler ? Avec accentuation de la désertification ? Constitution de camps de réfugiés dans les pays voisins ? Accrochages aux frontières ? Fuite dans les pays voisins ? Montée du rejet des troupes extérieures et dénonciation des interventions étrangères notamment de l'ancien colonisateur...

 

 

Bien sûr, le pire n'est pas certain. Mais on trouve toujours l'argent nécessaire pour faire la guerre qui aurait peut-être pu être évitée avec un minimum de développement dont le budget va probablement diminuer en 2013 en France, Une fois de plus, la preuve est donnée que la politique étrangère de l'Union européenne n'existe pas et que c'est l'ancienne puissance coloniale qui mène les choses. Il n'est pas certain que les Africains comprennent très bien le discours de François Hollande le 12 octobre à Dakar disant : "le temps de la Françafrique est révolu".

 

  * Cet article a paru dans Agoravox. Un lecteur a laissé ce commentaire : "Gonflé le Paul Oriol. J’ai fait quatre blogs sur ce sujet et sous ce titre fin septembre dans blogspot.com. Usbek"

Auquel j'ai répondu : " Gonflé, certainement pas. Ignorant ? Oui. Avec mes excuses. Paul

**J'aurais pu, si j'avais su, l'intituler " Heureux ou malheureux qui Mali panse ?"

 

 

 

 

 

 

                                                            

                                                              Drapeau du Mali

 

                                     

            AZAWAD en tifinagh                                  Drapeau de l'AZAWAD (MNLA)

 

Partager cet article
Repost0
9 novembre 2012 5 09 /11 /novembre /2012 16:01

 

 

 

   

 

 

 

 

Miguel-Anxo Murado : "Bien sûr, l'UE n'aspire pas à l'indépendance de la Catalogneet elle tentera de l'en dissuader. Mais si cela se produit, l'UE s'adaptera naturellement à cette nouvelle donne... Il n'y aura en aucun cas d'exclusion automatique... Une exclusion ne sera possible qu'à partir du moment où l'Espagne reconnaît l'indépendance de la Catalogne ; dans le cas contraire, Bruxelles continuera de considérer la région comme une partie de l'Espagne. Mais si l'Espagne reconnaît l'indépendance catalane, l'exclusion serait légale, ce qui change beaucoup de choses. Il est également absurde de prétendre que la Catalogne serait exclue de la zone euro. Tout pays peut choisir librement sa monnaie (Monaco utilise aussi l'euro). La Catalogne ne serait pas représentée à la BCE, mais ce n'était pas le cas non plus jusque-là." El Huffington Post – Espagne 09/11/12 Eurotopics.


 

Le rapport des 5 économistes, conseillers du gouvernement allemand, critique les dernières mesures annoncées par Me Merkel : minimum retraite, suppression du ticket modérateur, création d'une allocation parentale d'éducation. D'après le Monde 09/11/12.



Siemens est victime de la crise en Europe mais aussi de choix industriels peu judicieux.
Chiffre d'affaires en augmentation de 7% mais bénéfice d'exploitation en chute de 30% à 5,2 milliards. Siemens va donc lancer un vaste programme de réduction des coûts de 6 milliards sur 2 ans. D'après le Monde 09/11/12.


 

« Renault dit en France que l'Espagne est plus compétitive mais ici on nous compare avec la Roumanie en nous demandant de travailler gratuitement le samedi, comme là-bas. » Ruben-Gonzalez, Commissions ouvrières, Espagne. Le Monde 09/11/12.


 

L'UE européenne quel numéro demandait Kissinger ? Entre janvier 2010 et juin 2012, quand Tim Geithner, secrétaire au Trésor des États-Unis a souhaité évoquer la crise de la zone euro, il a appelé le directeur du FMI, DSK, Christine Lagarde ou leur adjoint, 114 fois, le directeur de la BCE 58 fois (36 fois Claude Trichet, 22 fois, Mario Draghni), Wolfgang Schäuble, ministre allemand des finances (36 fois), le ministre français des finances, 32 fois (Christine Lagarde, François Baroin ou Pierre Moscovici), le ministre britannique, 19 fois (Alister Darling, Georges Osborne), Olli Rehn (vice-président de la Commission européenne aux affaires économiques et monétaires) 12 fois, Jean-Claude Junker (président de l'Eurogroupe (ministres des finances de la zone euro), 2 fois !!! D'après du 08/11/12.


 

En 2013, la City devrait supprimer 13 000 postes... Ce qui portera le nombre d'employés à son plus bas niveau depuis 1990. Déjà, 100 000 personnes ont été licenciées depuis 2007. Le Monde 08/11/12.


 

Le conservateur français Joseph Daul (PPE) a ainsi rappelé que « 94% du budget (européen) est consacré à l'investissement ». Il n'est pas crédible de vouloir le réduire alors que les dirigeants enchaînent les déclarations sur la nécessité de la relance. Son homologue socialiste, Hannes Swoboda, a tenu des propos similaires. Euractiv 08/11/12.

 

 

 

Le niveau de vie médian des Suédois est supérieur de 36 % à celui des Espagnols. Le niveau de vie des 10 % suédois les plus pauvres est près de deux fois supérieur à celui des 10 % espagnols les plus pauvres (839 euros contre 451).
Il en est tout autrement du côté des plus riches. Les 10 % les plus riches suédois disposent seulement de 9 % de plus que les 10 % les plus riches espagnols. Chez les 1 % les plus aisés... : les Espagnols dépassent les Suédois de 5 % ! Chez les Grecs, ces super-riches vivent avec 20 % de plus qu’en Suède !
Les 1 % des Français les plus riches disposent de 60 % de plus que les 1 % les plus riches suédois ! Les 10 % les plus riches vivent avec 16 % de plus. http://www.inegalites.fr/spip.php?page=article&id_article=1646

Les journalistes s'intéressent à l'évasion fiscale des grandes firmes du numérique. Google, Apple, Facebook, Amazon (GAFA) sont montrées du doigt pour leur propension à installer leur siège social en Irlande où la taxation est plus douce : Apple n'a payé que 7 millions d'euros d'impôts en France pour un chiffre d'affaires sur le territoire français estimé à 3,5 milliards d'euros. Pour payer si peu d'impôt, Apple "optimise" sa fiscalité en Irlande. Et la vente en ligne de produits Apple se fait via une filiale immatriculée au Luxembourg où la TVA est trois fois moins élevée qu'en France. Arrêt sur image 06/11/12.

 

 

 

Une vingtaine de personnes finlandaises, selon le fisc, ont effectué des placements à hauteur de 50 à 60 millions d’euros dans des paradis fiscaux. C’est le service de renseignement allemand qui a obtenu des données bancaires de la banque de Liechtenstein LGT.
La plupart des personnes en question ont réglé les rappels d’impôt qui leur ont été fixées par le fisc. Revue de presse ambassade de France à Helsinki 07/11/12.

 

 

 

Le banquier luxembourgeois, dont la nomination (à la BCE) a été rejetée par le PE pour des raisons de parité hommes-femmes non respectée, est désormais confronté à l'opposition du gouvernement espagnol. L'Espagne essaie de mettre une candidature espagnole sur la table – possiblement, l’ancienne directrice du Trésor espagnol.
La décision de l’Espagne ne s’explique pas tant par un féminisme échevelé que pour mieux faire valoir ses intérêts. Les chefs d’État et de gouvernement des autres pays, qui veulent passer en force, feront tout pour surmonter l’opposition de Madrid. Presseurop Financial Times, Les Echos

 

 

 

Les ministres des Finances des pays du G20, emmenés par le Britannique George Osborne et l’Allemand Wolfgang Schäuble, ont appelé l’OCDE à prendre des mesures rapides pour que les multinationales arrêtent de déplacer leurs bénéfices à travers le monde pour abaisser leurs impôts, et à en rendre compte en février prochain. Times presseurop 06/11/12.

 

 

 

Plus de 900.000 ménages en Grèce se trouvent au seuil de la pauvreté, soit 21,4% de la population (Ta Nea, Eleftheros Typos).

La presse fait état de mobilisations : les journalistes et les chauffeurs de taxi... les employés du métro, du train électrique et du tramway, les médecins d’hôpitaux...Grève de 48 heures organisée par la GSEE (syndicat du secteur privé), l’ADEDY (syndicat du secteur public), les entreprises d’utilité publique (DEKO), les banques, les chemins de fer, les trolleys, les bus, les dockers, les médecins et les dentistes ainsi que la DEI (électricité de Grèce)...les pharmacies seront fermées, les avocats, les aiguilleurs du ciel... Revue de presse de l’ambassade de France à Athènes 05/11/12.

 


 

La récession se prolonge en Espagneau 3ème trimestre... un peu moins forte que prévue. Selon les chiffres de l'Institut national de la statistique, le PIB recule de 0,3% pour le 3ème trimestre contre -0,4% au trimestre précédent. Il s'agit du 5ème trimestre négatif de suite. Le chômage a continué sa progression en octobre, avec 4,83 millions de demandeurs d'emploi, a annoncé le ministère du Travail alors que le pays multiplie les mesures de rigueur, au risque de retarder sa sortie de la récession. L'Espagne a enregistré en octobre 128.242 chômeurs (+2,73%) de plus qu'en septembre, tandis que sur un an la hausse est plus prononcée, avec 472.595 demandeurs d'emploi supplémentaires (+10,84%)... La Lettre Fondation Robert Schuman 05/11/12.

 


Le président du gouvernement régional de la Catalogneassure que “ni les tribunaux, ni la constitution [espagnole]”n’arrêteront le processus enclenché le 11 septembre par la manifestation indépendantiste à Barcelone. Artur Mas demande “une majorité exceptionnelle”aux élections régionales du 25 novembre, pour renforcer l’appel à un référendum sur l’indépendance de la région d’ici 4 ans. Pour le quotidien conservateur, Mas se situe “contre la démocratie”.ABC presseurop 05/11/12.


L’Europe trace sa route, nous faisons marche arrière. La Pologne n’est plus le premier fabricant de voitures d’Europe centrale. Il y a trois ans, l’usine Fiat de Tychy, dans le sud du pays, produisait 600 000 véhicules par an ; en 2013, seulement 250 000 voitures y seront assemblées. L’industrie automobile polonaise, qui générait 13,6% de la production industrielle du pays en 2010 et emploie près de 115 000 personnes, a été dépassée par ses concurrentes en République tchèque, en Slovaquie et en Hongrie. gazeta Wyborcza ABC presseurop 05/11/12.

 

 

     

 

 

 

Partager cet article
Repost0
6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 21:09

 

Partant du constat que 750 000 emplois industriels avaient été perdus en 10 ans, que le déficit commercial s'élevait à 72 milliards d'euros et que la baisse du taux de marge et de la capacité d'autofinancement des entreprises grévait leur politique d'autofinancement et d'innovation, le Gouvernement, de gauche, a demandé, le 11/07/12, à un patron, de gauche, un rapport la « compétitivité, la croissance et l'emploi ». Ce rapport, devenu « Pacte pour la compétitivité de l'industrie française » a été remis au Premier ministre le 05/11/12.


 

Au delà du changement d'intitulé, la bataille autour de ce rapport a été conduite efficacement. Avant sa parution, une suite de fuites savantes a permis aux « compétents » de l'analyser pour préparer l'opinion publique, à travers annonces et démentis, aux glissements, aux décisions suggérées par le rapport.


 

Le diagnostic : « Le décrochage de l’industrie française, qui s’est amorcé dans les années 1970 s’est accéléré au cours de la dernière décennie...
La part de l'industrie... dans la valeur ajoutée totale, en France, est passée de 18 %, en 2000, à un peu plus de 12,5 %, en 2011... L'emploi industriel... de plus de 26 % de l’emploi salarié total en 1980 (5,1 millions de salariés) à 12,6 %, en 2011 (3,1 millions de salariés)... la part de marché des exportations françaises de 12,7 %, en 2000, à 9,3 %, en 2011... La balance hors énergie était de + 25,5 milliards d’euros en 2002, elle est de –25,4 milliards d’euros, en 2011. »


 

Les causes : « Les facteurs macroéconomiques sont essentiels, notamment le poids de la fiscalité lié au niveau élevé de la dépense publique.Le fonctionnement défectueux du marché des services– marqué par le poids des professions réglementées– génère également des surcoûts pour l’industrie. Le « millefeuille » administratif et la superposition des structures déconcentrées et décentralisées, le culte de la réglementation, couplé avec son instabilité, constituent un vrai handicap. Tous ces éléments ont été identifiés, notamment dans les rapports Attali sur la croissance ».


 

A noter l'hommage rendu par Louis Gallois à son prédécesseur, Jacques Attali, « homme de gauche », chargé par un gouvernement de droite de faire un rapport « pour la libération de la croissance française » en 2008. Hommage enterrement ? Hommage sincère ? Avec quel résultat ? Ou le rapport était nul, le silence suffisait. Ou c’était un bon rapport , non appliqué, mal appliqué ? Ce n'est pas dit. Nul n'est responsable.


 

Peu de voix se font entendre pour contredire le diagnostic. Surtout pas celles des politiques qui ont été au gouvernement de 1993 à 2012. Tous, ni responsables, ni coupables ! Surtout pas celles du patronat et particulièrement de la présidente du Medef, depuis 2005. Aucune responsabilité dans l'état décrit par le rapport.

A moins de considérer cette approbation du rapport sur la situation économique comme une autocritique subliminale ?


 

Ce déni de responsabilité permet à Me Parisot de communiquer largement, toujours avec une autorité intacte et vertueuse, ...sur ce rapport très positif et concentrer toutes ses forces sur sa mise en œuvre... «Le diagnostic posé par le rapport Gallois est juste. Il s’agit désormais de savoir quand et comment ses propositions seront mises en œuvre.(...) Le rapport Gallois établit un diagnostic sans appel de la perte de compétitivité des entreprises françaises, rejoignant les analyses du Medef. » Finalement, le patron « de gauche »rejoint les patrons ! Rien d'étonnant, car, à croire l'impudique Me Parisot «  La plupart des recommandations sont issues des réunions de travail entre Louis Gallois et les chefs d'entreprise" (Libération 05/11/10 – AFP). C'est plus clair ainsi !


 

Une proposition chagrine cependant Me Parisot : "la gouvernance des entreprises, en particulier pour la représentation salariée", le Medef "précise que ces sujets relèvent de la négociation nationale interprofessionnelle". C'était probablement la séquence patron « de gauche » du rapport !


 

Dans l'usine nouvelle du 30/10/12, Me Parisot pense que les causes ne sont pas assez claires dans le rapport. Elle tient à établir des responsabilités : « Se pose-t-on la question des pressions qu’ont subi ces deux grands constructeurs automobiles depuis une décennie – gouvernements de gauche et de droite confondus – pour limiter les adaptations que les dirigeants jugeaient nécessaires ? La responsabilité de l’État et des politiques ne doit pas être gommée ».


 

Ce sont les politiques qui sont les vrais responsables, gauche et droite confondus, dit-elle, magnanime ! C'est ce qu'ont du penser les électeurs qui ont renvoyé le gouvernement de droite, peut-être un peu plus responsable dans la durée. Mais les électeurs ne peuvent rien contre les dirigeants d'entreprise.


 

Dans cette dégradation de l'industrie française, tout le monde n'est pas logé à la même enseigne. Alors que les conditions économiques, les dirigeants des grandes entreprises voient leur rémunération atteindre des sommets quelle que soit la qualité de leur gestion.

Quand les entreprises ferment, les travailleurs sont réduits au chômage et les responsables de l’entreprise sont grassement remerciés.


 

Finalement, le gouvernement va prendre des mesures légitimées par un rapport quasiment technique (comme le gouvernement technique de Mario Monti en Italie), incontesté, sauf aux extrêmes. Il va lisser ces mesures pour tenter de les rendre acceptables, s'efforcer de montrer que cela aurait pu être pire tandis que la droite, jouant son jeu, dira qu'il faut aller plus vite et plus loin.

Jusqu'à ce que ça casse ?

Partager cet article
Repost0
4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 22:10

A partir de mercredi, que Barak Obma soit réélu ou non, on va assister à une déferlante dans la presse française  sur qui a voté qui à la dernière élection présidentielle étasunienne et notamment sur le "vote noir". Il peut être intéressant , de jeter un œil à cette occasion sur la place des Noirs lors des grandes élections aux États-Unis. 

 

 

          

 

 

 

UE Le budget de l'UE pour la période 2014-2020 prévoit une réduction de l’ordre de 10% des fonds structurels alloués aux régions les plus pauvres. Concernant le Portugal, le montant des économies s'élève à au moins 2,5 milliards d'euros. Les 27 discutent d'une réduction de 50 milliards d'euros sur le projet de budget de la CE (qui est de mille milliards d’euros). Les pays les plus riches - Allemagne, RUi, Pays-Bas, Finlande, Autriche, Suède et Danemark souhaitent 100 à 200 milliards d’euros d’économies. Publico presseurop 31/10/12. 


 

Drapeau de Turquie Turquie Si l'adhésion turque à l'UE n'est pas pleine et entière d'ici 2023, Ankara se détournera de l'Union européenne, a prévenu le Premier ministre. EurActiv 31/10/12.



UE La présidence de l'UE en exercice (Chypre) propose de réduire d'au moins 50 milliards d'euros le budget de long terme de l'UE par rapport aux propositions de la CE. Elle se rapproche des souhaits émis, en coulisse, par l'Allemagne. EurActiv 31/10/12.



UE  Un chiffre hante l'Europe : 3%, le niveau de déficit public à ne pas dépasser... Voila la norme suprême, la loi d'airain qui s'impose à tous... Tout le reste est secondaire. Le chômage, la pauvreté, on verra plus tard...Le nombre de chômeurs dépasse 10% en France, 25% en Espagne mais le déficit public, lui, ne doit pas dépasser 3%... Alter Eco 4ème trimestre 2012.


 

Allemagne : Les salaires allemands ont augmenté de 3,2% en un an entre juillet 2011 et juillet 2012, soit la plus forte augmentation depuis octobre 2008 (3,4%). Cette progression a dépassé le taux d'inflation qui se situe autour de 2%. Ce gain de pouvoir d'achat alimente les espoirs d'une augmentation de la demande qui stimulerait les importations en provenance des partenaires européens. EurActiv 30/10/12.


 

UE « L'Europe devient allemande » (Frankfurter Rundschau), le nouveau modèle allie la ré-industrialisation à la course aux exportations... L'Irlande... grâce au crédit de sa balance commerciale, à l'exportation, restructure ses finances au dépend de l'étranger.
Les pays en crise réduisent les salaires pour renforcer leur position sur le marché mondial. Les syndicats ont leur pouvoir de négociation mis en cause par la récession, le chômage. Les salaires des fonctionnaires ont été diminués, les réformes du marché du travail suppriment des jours fériés ou contractent les revenus minimum.
« Les pays européens de la périphérie améliorent leur compétitivité ». Ces progrès appauvrissent les gens, restreignent le pouvoir d'achat. « La demande intérieure chute... La Grèce réduit ses importations de 13 %, l'Italie et la Suisse de 6 %. L'euro-zone devient exportatrice. En 8 mois ses exportations ont augmenté de 9 %, ses importations de 2 %, sa balance commerciale est créditrice de 47 milliards d'euros, contre 27 milliards de déficit l'année précédente. »
Certains experts suggèrent que les caisses d'assurance nouent des contrats avec des pensions à l'étranger, où les coûts des seniors peuvent être réduits de façon drastique. Une pension en Taïlande peut être aussi performante qu'en Allemagne. Mais les experts ne se préoccupent pas de l'environnement. La Thaïlande est-elle un pays sûr ? » http://www.michel-verrier.com/revue-presse-allemagne/ 29/10/12.


 

GrèceAvec 14% de l’opinion publique grecque qui lui est favorable selon un récent sondage, la montée du parti néonazi grec Aube dorée soulève de nombreuses questions tant au niveau européen qu'au niveau national. Toute l'Europe 30/10/12.


 

Grèce G. Papandreou, ex-premier ministre grec et député du PS grec (Pasok), va donner des cours à Harvard. Selon la presse grecque, son salaire serait de 46000 euros par mois... Aujourd’hui, l’économie grecque connaît sa sixième année consécutive de récession... Le cynisme dont fait preuve ce M. Papandréou dépasse l’entendement. «Européen convaincu» (!), président en exercice de l'internationale socialiste… dont fait partie le PS français (!). Tiens! Et si on lui attribuait un prix Nobel? Voyons voir… celui de l’infamie? Lettre parue dans Le Monde30/10/12.


 

 

Grèce “Je n’ai fait rien de plus qu’un travail de journaliste. J’ai dévoilé au grand jour la vérité caché par les autorités. Si quelqu'un doit rendre des comptes devant la justice, ce sont les ministres qui ont dissimulé cette liste [Cette liste recense plus de 2000 noms de Grecs fortunés, soupçonnés d‘évasion fiscale en Suisse]et qui ont toujours clamé qu’elle n’existait pas. Je suis journaliste et je n’ai fait que mon travail”, Euronews 29/10/12.
Selon Libération, sur la liste on trouve aussi "le président du Parlement, plusieurs hommes d'affaires et des fonctionnaires du ministère des Finances". Arrêt sur image 28/10/12.

 

 


Espagne A la fin du mois de septembre, l'Espagne comptait 5 778 100 chômeurs, soit 25,02% des actifs et 85.000 de plus que le trimestre précédent (24,63%)... record historique qui assombrit les perspectives d'une sortie de la récession. Le chômage chez les 16-24 ans, malgré un léger recul, culmine à 52,34% contre 53,27% à la fin juin 2012... Fondation Robert Schuman 29/10/12.



 

UE La CE a adopté la proposition du Conseil de mise en place d'une coopération renforcée à 11 États membres (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Estonie, France, Grèce, Italie, Portugal, Slovaquie et Slovénie) concernant une taxe européenne sur les transactions financières. Le président de la Commission a déclaré que celle-ci permettrait de faire contribuer le secteur financier aux coûts de la crise et de soulager les finances publiques des États membres participants.Fondation Robert Schuman 29/10/12

 

 

 

 

Portugal Le FMI a esti.mé que le Portugal était désormais confronté à des risques accrus dans la réalisation de son programme de redressement financier, notamment en raison d'une contestation sociale de plus en plus forte après la présentation du budget 2013 d'une rigueur sans précédent... Fondation Robert Schuman 29/10/12.

 


 

Finlande En remportant 12,3% des voix aux municipales, les populistes d'extrême droite Vrais Finlandais ont plus que doublé leur score. "Pour de nombreux Finlandais, les Vrais Finlandais sont la solution à tous les maux, à commencer par la réforme des communes jusqu'à l'organisation du système de santé publique, en passant par la crise de l'euro. Dans le programme... figurent de nombreux sujets qui n'ont rien à voir avec la politique municipale, tels que l'aide au développement, les crédits accordés à la Grèce, les contributions à verser à l'Europe et l'enseignement obligatoire en suédois [dans les écoles]. La direction du parti a utilisé les problèmes économiques de l'Europe pour les municipales..." Eurotopics 29/10/12.



 

UE En faveur d'un commissaire de la zone euro, le président de la BCE apporte un franc soutient à la proposition allemande, qui entraînerait un renforcement accru du pouvoir de la Commission sur les budgets des États. Euractiv 29/10/12.



 

Lituanie L’opposition gagne les législatives en Lituanie. Le parti social-démocrate a remporté 38 sièges et le Parti du Travail 29 sur 141. L’opposition a souffert de l’impopularité du Premier ministre à cause de sa politique d’austérité drastique, louée à l‘étranger. L’Union patriotique est tout de même arrivé en deuxième position mais a peu de chances de trouver un partenaire pour gouverner. Euronews 29/10/12.

 

 

Partager cet article
Repost0
3 novembre 2012 6 03 /11 /novembre /2012 10:55

 

 

L'Union européenne (UE) a changé de religion. Elle est passée de la Trinité au tout aussi mystérieux 3% dont la pratique essentielle consiste à produire pour exporter suivant le modèle allemand qui fait feu de tout bois. Pour cela, il a fallu comprimer salaires, cotisations, allocations sociales...

 


L'Allemagne, exemplaire, exporte : machines outils aux pays émergents et voitures puissantes à leur bourgeoisie naissante. Elle a même trouvé, pour l’exportation, un gisement inattendu dans sa démographie.

Sa population diminue. En 2010, l'« accroissement naturel » était négatif, le nombre de décès était supérieur au nombre de naissances, de 180 000 personnes, partiellement compensé par une immigration de 130 200 personnes.

 

La population diminue et vieillit. Le nombre de personnes âgées augmente et elle manque de main d’œuvre. Elle doit faire appel à l'immigration ; elle est déjà parmi les pays qui ont la plus forte proportion d'immigrés dans l'UE.

Le phénomène n'est pas près de s'arrêter avec, en 2010, un taux de fertilité totale (nombre d'enfants par femme) de 1,39, un des plus faibles dans l'UE : seules l'Espagne, Malte et la Pologne avec 1,38, la Roumanie 1,33, la Hongrie 1,25 et la Lettonie 1,17 ont un taux inférieur.

 


Le nombre de personnes dépendantes augmente, les maisons spécialisées manquent de personnel, le coût est de plus en plus élevé pour les familles et les dépenses sociales. Les solutions sont multiples : soit utiliser la main d’œuvre étrangère, meilleur marché, soit délocaliser les établissement dans des pays de l'est ou ailleurs, soit exporter les personnes âgées dans des établissements qui se mettent en place dans ces pays. Dans ces établissements de qualité, quelquefois gérés par des Allemands, le coût est bien moindre : avec la retraite, même stagnante, et l'aide de l’État, les familles ont peu à débourser. Ces centres peuvent être plus ou moins éloignés, en Slovaquie, République tchèque, Hongrie, Espagne, Canaries ou même Thaïlande. Mais avec les moyens modernes de communications, la chaleur familiale peut toujours être transmise...
Certains envisagent même un partenariat d’État à État...

 


Seuls les pays riches et vieillissants de l'UE peuvent suivre cet exemple. Les autres doivent être créatifs ! Cela tombe bien. Malgré les « bonnes » politiques suivies, certains pays ont des jeunes à « exporter ». Ainsi, une ancienne présidente de la région de Madrid déclarait en septembre « si l'Allemagne a besoin de jeunes bien formés , Madrid peut les fournir ». L'Espagne n'est pas la seule. Entre le premier semestre 2010 et le second semestre 2011, le nombre d'immigrés en Allemagne, provenant d'Espagne et de Grèce a été multiplié, environ, par 3 : Espagne de 4 868 à 13 405 ; Grèce de 4819 à 14 889. (Le Monde 02/11/12).

 


Avec les politiques suivies depuis quelques années sur les conseils de la Troïka (FMI, BCE, UE), le chômage est florissant : en septembre 2012, 15,1 en Irlande, 15,7 au Portugal, 25,1 en Grèce, 25,8 en Espagne, et environ le double chez les jeunes. Avec les nouvelles émigrations, la population des 20-29 ans a diminué de 19,3% en Irlande, de 13,1% en Espagne, de 10,2% en Grèce, de 9,9% au Portugal, de 3,1% en Italie tandis qu'elle augmentait dans les pays les plus riches de l'UE : Allemagne +1,7%, France 1,8%, Finlande 2,1%, Autriche 2,5%, Pays-Bas 2,8%, Belgique 4,3%, Danemark 7,1%, Royaume-Uni 8,3%, Suède 12,3%.



Décidément, l'histoire et particulièrement l'histoire européenne est loin d'être un fleuve tranquille. Si un moment les pays du Sud de l'UE ont pu se réjouir de la chute des dictatures, de l'ouverture de l'Union à la main d’œuvre, un certain développement a permis l'arrêt de cette émigration vers les pas de l'UE et même le retour ce certains ou la transformation de pays d'émigration en pays d'immigration, voici à nouveau que la porte s'est ouverte par nécessité... Et pour combien de temps ?

Bien sûr, ces nouveaux émigrants ne vont pas seulement en Union européenne, ils se dirigent vers différents pays en fonction de données culturelles, linguistiques, diasporiques... Grecs en Australie, en Suède (demandes doublées par rapport à 2010), Irlandais pour le Canada, l'Australie, la Nouvelle Zélande ou en Asie, Portugais pour le Brésil, l'Angola, le Mozambique ou le nord de l'Europe.


En partant, ils donnent satisfaction à beaucoup de monde : ils diminuent les dépenses sociales, envoient de l'argent et font diminuer les chiffres du chômage (Grèce, Irlande, Portugal, Espagne, Italie la population en âge de travailler s'est réduite de 0,1 à 0,9%, elle a augmenté de 0,2% en Allemagne.


Certains ne cachent pas leur satisfaction. Dans cette ventilation de la main d’œuvre intraeuropéenne, ils veulent voir la constitution d'« un vrai marché du travail européen » !!! Le secrétaire d’État aux Finances irlandais, bon élève de la Troïka, veut servir de modèle à d’autres pays en crise. Avec un chômage en hausse, des salaires en baisse, le pays exporte ses produits dans le monde entier. Y compris des hommes !


En France, ceux qui songent à « s'exporter », ce sont les millionnaires persécutés. La France compte plus de millionnaires que n'importe quel pays européen, d'après le Crédit suisse.


Alors « l'humain » plus tard ? Ou simple variable d'ajustement ?

Partager cet article
Repost0
28 octobre 2012 7 28 /10 /octobre /2012 16:39

 

La France reste le 2e pays au monde qui compte le plus de millionnaires en dollars derrière les États-Unis... Elle arrive en 7è position pour les ultrariches (3000 sur les 84 500) derrière les États-Unis, la Chine ou l’Allemagne. Alter éco novembre 2012.


 

Face à la crise, la plupart des pays européens ont durci les règles de leur assurance chômage... conditions d'accès plus strictes (Irlande), diminution de la durée d'indemnisation (Danemark, France, Portugal), dégressivité des allocations (Espagne, Portugal), renforcement des devoirs des chômeurs (RU). Seule la Belgique a augmenté le niveau d'indemnisation et facilité l'accès des moins de 26 ans à l'assurance chômage. Alter éco novembre 2012.


Dans toute l’Italie, c’est le No Monti Day (Un jour sans Mario Monti). Ces manifestations géantes sont organisées par des partis et des syndicats d’extrêmes gauche hostile au président du conseil. Euronews 27/10/12.


Renault, Ford et PSA amènent leur production de véhicules en Espagne... L'Expansión. relève que les groupes ferment des usines en UE et délocalisent l’assemblage dans le sud de l’Europe. La compétitivité, la flexibilité et la réforme du marché du travail en Espagne ont convaincu les marques. Revue de presse ambassade de France à Madrid 26/10/12.


Le GUARDIAN sur la « rebuffade » du RU à Washington : Londres aurait refusé l’utilisation des bases militaires britanniques aux Américains en vue de la préparation d’une attaque préventive contre l’Iran en invoquant des raisons juridiques et la contravention au droit international... La réticence des Britanniques montre qu’ils ont tiré les leçons de l’Irak. Revue de presse ambassade de France à Londres 26/10/12.


Suède : Avec 8,5 % d’intention de votes, la formation d’extrême droite (Démocrates) est désormais le troisième parti du pays, devant certaines formations de la coalition gouvernementale. Il attire toujours principalement les jeunes hommes peu formés, mais sa base électorale s’élargit aux femmes, aux retraités, ainsi qu’aux cadres et personnes ayant bénéficié d’une éducation supérieure. Dagens Nyeter Presseurop 26/10/12.


Belgique : Nous sommes en pleine guerre économique et nous ne le comprenons pas... Nous devons travailler plus dur en espérant gagner autant, en étant prêts toutefois à gagner moins… Nous faisons encore partie des pays en mesure de décider de la façon d'organiser le marché du travail, la sécurité sociale et l’État. Nous pouvons maintenant y réfléchir et changer la donne - ou bien attendre que les circonstances ne nous y contraignent." De Standaard Eurotopics 26/10/12.


 

Allemagne : La cours des comptes fédérale met en cause la Bundesbank à propos de son dilettantisme en ce qui concerne ses réserves en or. Celles-ci sont notamment stockées à New-York (1500 tonnes), Londres et Paris (800 tonnes environ) et la banque fédérale allemande n'a jamais jugé utile de vérifier sérieusement le poids des lingots, leur authenticité et leur quantité. 23/10/12. Süddeutsche zeitung http://www.michel-verrier.com/revue-presse-allemagne/


 

« L'industrie britannique roule en marche arrière... depuis des décennies dans le pays où commença la révolution industrielle » observe la FAZ. La part de la production industrielle dans le PIB est de 22,6 % en Allemagne aujourd'hui contre 21,6 % en 1997... de 16 %, en Italie contre 20,9 % en 1997, de 10,8 % en GB contre 18,3 %, et de 10,1 % en France contre 15,6 % il y a quinze ans.
L'Allemagne fait face à la crise grâce à son industrie forte et ses records à l'exportation. A l'inverse, en GB, les deux géants BP et BAE sont sur la mauvaise pente....
« L'industrie représentait il y a quarante ans le tiers de l'économie britannique elle n'en représente plus aujourd'hui que 10 %. 40 % des emplois industriels, 1,7 millions d'emplois, ont été supprimés dans les quinze dernières années. Le secteur des services, des services financiers a connu... une forte croissance. »... La dépendance à l'égard d'un système financier disproportionné -le bilan des banques est le double de ce qu'il représente en Allemagne...- est un lourd problème structurel aujourd'hui pour l'Angleterre.
« Le succès économique allemand ne tient pas à une quelconque « politique industrielle » mais à la force du secteur des PME, rappelle le quotidien de Francfort. »
« Les britanniques tenants du « post-industriel » souriaient... en considérant le retard de l'économie allemande restée au stade des entreprises fumantes et cultivaient... Les Allemands ne devraient pas faire la même erreur...
Le secteur bancaire britannique peut être une bulle... mais cela vaut aussi pour les capacités industrielles de l'industrie automobile allemande. 22/10/12 http://www.michel-verrier.com/revue-presse-allemagne/



La volonté de doter l'UE d'une autorité indépendante de contrôle budgétaire part du postulat erroné que la crise actuelle est liée à l'irresponsabilité budgétaire de certains pays : "Cela 'justifie' la généralisation de l'austérité budgétaire qui plonge inexorablement la zone euro dans la récession et le pacte budgétaire renforcé... dont on verra bientôt qu'il est inapplicable... Or, cette vision est fausse. Exception faite de la Grèce, les finances publiques ne sont pas à l'origine de la crise... Mais les responsables européens...  : la crise serait due à l'irresponsabilité de la démocratie - et il faudrait... une autorité politiquement irresponsable devant les citoyens. Drôle de conception de la légitimité démocratique en Europe." 19/10/12 Le Soir Eurotopics.


 

Manifestations contre l'austérité : 100 000 personnes ont défilé à Londres, Glasgow et Belfast... Des dizaines de milliers d'Italiens à Rome à l’initiative de la CGIL. Une mobilisation européenne est prévue le 14/11/12. Libération 22/10/12.


 

Islande : Deux tiers des votants ont répondu oui à la question d’une nouvelle loi fondamentale (qui) sera rédigée sur la base d’un texte mis au point par un panel de 25 citoyens... Toute modification relevant ensuite du parlement. Cette consultation qui n’est pas contraignante pour le gouvernement... Autre résultat à retenir de ce référendum multiple, les Islandais veulent que toutes les ressources naturelles n’appartenant pas au privé soient déclarées “propriété nationale”. Euronews 22/10/12.


RU : La ministre de l'intérieur a indiqué que le RU envisageait d'exercer son droit de désengagement de 130 dispositions communautaires relatives à la justice dont le mandat d'arrêt international. Le Monde 21-22/10/12.


Budget européen : Menace de veto britannique sur le budget de l'UE. Le Premier ministre s'oppose à toute nouvelle hausse de dépense.
Deux camps... : celui des contributeurs nets (Allemagne, RU, Suède, Finlande, Pays-Bas, Autriche) qui plaident pour une diminution drastique du futur budget. Et les pays... qui bénéficient des fonds structurels avec à leur tête la Pologne, la Roumanie ou la Hongrie. Ces derniers craignent que les économies ne se fassent à leur détriment pour mieux épargner la PAC défendue par la France.
La CE a proposé … une hausse de 5%. Le Monde 21-22/10/12.


La Belgique exporte le cancer en Europe : En un an, les ventes de cigarettes ont augmenté de plus de 30% et celles de tabac à rouler de 40%, alors que les Belges ne fument pas plus.... Les bas prix belges attirent les consommateurs des pays frontaliers, notamment Britanniques et Français : un paquet de cigarettes belge coûte 5 euros de moins qu’au Royaume-Uni et 1,50 euro de moins qu’en France. Le Soir presseurop 19/10/12.

 

Partager cet article
Repost0
23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 19:38

 

RÉGIONS, ÉTATS, EUROPE

 

La revendication indépendantiste de régions de l'Union européenne (UE) pose différentes questions aux États concernés mais aussi à l'Europe institutionnelle.

Les dernières élections municipales ébranlent l'unité et peut-être l'existence de la Belgique avec la victoire en Flandres du parti indépendantiste (N-VA, Nouvelle Alliance flamande, droite). La question risque d'être aussi grave, à terme, en Espagne avec la revendication indépendantiste de la Catalogne et du Pays-Basque. Elle semble moins dramatique au Royaume-Uni (RU) avec la revendication de l'Écosse (RU) et, pour le moment, en Italie avec la Padanie qui rencontre d'autres difficultés.

 

L'aspiration des régions à l'indépendance

 

Au delà d'une revendication identitaire quelquefois très ancienne, la revendication nationaliste moderne s’appuie sur le refus d'une contribution, jugée excessive, au budget national dans le cadre d'une solidarité interrégionale. Elle est le fait de régions riches du nord (relativement) qui ne veulent pas payer pour les régions plus pauvres du sud.

 

Ces mouvements indépendantistes sont bien différents de ceux du XX ième siècle qui étaient, au contraire, le fait de pays pauvres du sud dominés par la puissance de la métropole dans le cadre colonial essentiellement. Ils les ont aussi remplacé dans l'actualité. La Padanie se fait plus entendre que la Sicile ou la Sardaigne.

 

Le contexte actuel de crise et des difficultés rencontrées, par les régions comme par les États, au niveau économique et budgétaire peut expliquer l'exacerbation fiscale de la nouvelle revendication d'indépendance. Elle risque, dans certains cas, d'accentuer les difficultés financières des États.

 

Au niveau européen, ces éventuelles indépendances, affaiblissant les États constitutifs de l'UE peuvent déboucher sur une articulations régions-États-Europe complètement différente et inattendue ou peut-être même sur des dissensions graves.

 

Flandre Belgique

 

Lors des élections municipales en Belgique, dans son dernier discours de campagne, Bart De Wever a été clair : "Nous en avons assez ! Assez d'être pris pour des vaches à lait. Nous n'en pouvons plus de l'immobilisme fédéral. Nous n'acceptons plus la mauvaise gestion économique." (Le Point 14/10/12). Pour le moment, il semble que les Flamands pourraient se contenter de la mise en place d'une confédération. Sa mise en place sera cependant compliquée par les contentieux linguistiques et territoriaux qui perdurent depuis des années. La marche vers l'indépendance semble entamée, mettant en question la survie de la Belgique, au moins dans sa forme actuelle.

 

 

 

 

Catalogne Espagne Pays-Basque

En septembre, une manifestation en faveur de l'indépendance de la Catalogne a rassemblé 1,5 million de Catalans dans les rues de Barcelone. Cette indépendance poserait de graves problème à l’Espagne car sa production constitue 20% du PIB espagnol. Mais la Catalogne est aussi la région la plus endettée de l'Espagne (42 milliards d'euros). Ici encore, les prélèvements de Madrid sont mis en cause : « Pour un euro expédié à Madrid, il en revient 43 centimes en Catalogne ». On croit entendre le célèbre « I want my money back » de Me Thatcher au niveau européen.

La Catalogne bénéficie déjà du statut de communauté autonome depuis des années et il n'est plus question de revendication linguistique. La Catalogne veut obtenir une diminution de sa contribution financière et le même régime que le Pays-Basque. Le gouvernement catalan entend gérer les prélèvements sur son territoire et verser ensuite une part à l'État pour les investissements dans les autres régions et les services de l'administration centrale.

Devant la réponse négative du gouvernement espagnol à cette revendication, l'exécutif catalan veut organiser un référendum sur l'accès à l'indépendance. Mais ce droit appartient au Parlement central qui refuse de le transférer au Parlement catalan. Ce qui pourrait inciter le Pays-Basque à une démarche similaire. Le référendum annoncé en Catalogne ne pourra donc être que consultatif.

Les Catalans pensent que, grâce à leur autonomie fiscale, les Basques transfèrent beaucoup moins aux finances nationales, ce qui leur a permis de relancer leur économie. Ils voudraient pouvoir en faire autant.

 

 

Un an après que l'ETA a mis fin à sa lutte armée, des élections ont eu lieu au Pays-Basque et, si les nationalistes conservateurs du PNV (nationalistes modérés) conservent leur première place au Parlement régional avec 27 députés sur 75, ils sont maintenant suivis par les indépendantistes (gauche) qui remportent 21 sièges, devant les socialistes 16 sièges et le Parti Populaire au pouvoir à Madrid, 10 sièges. Malgré le statut d'autonomie le plus favorable en Espagne, la pression indépendantiste va peser sur le gouvernement central. Le PNV a inscrit à son programme un nouveau statut d'autonomie pour 2015, avec des relations égalitaires avec Madrid, le transfert de nouvelles compétences et le droit à l'autodétermination (Le Monde 23/10/12).

 

Écosse Royaume-Uni

Les séparatistes sont également au cœur de l’actualité en Écosse. Les indépendantistes pensent que l’Écosse possède une culture propre, des systèmes bancaire, juridique et éducatif distincts de ceux de l’Angleterre et devrait se séparer du Royaume-Uniet recouvrer le statut indépendant dont elle jouissait avant 1707. Ici encore, l’Écosse, avec un PIB par habitant supérieur à la moyenne nationale britannique, se sent riche des ressources pétrolières de la Mer du Nord. Selon certains, le pétrole appartient à l’Écosse et ses revenus profitent plus aux autres régions. Cette richesse pétrolière renforce la revendication et la crédibilité de l’Écosse comme État indépendant.

Cependant, en 2008, la Royal Bank of Scotland a été renflouée par le gouvernement britannique au coût de 45 milliards de livres que l’Écosse, avec un PIB de 115 milliards, aurait pu difficilement, supporter.

Bien que le peuple écossais ait obtenu la dévolution des pouvoirs et retrouvé sa souveraineté sur la plupart des affaires intérieures, les nationalistes continuent à réclamer l'indépendance totale. Les Premiers ministres, écossais et britannique, ont signé un accord, le 15 octobre, pour l’organisation d’un référendumsur l’indépendance en 2014.

 

Padanie Italie

En Italie, les circonstances ne sont pas très favorables à la revendication d'indépendance de la Padanie. Les déboires de la Ligue du Nord, affaiblie par des affaires de corruption qui touchent aussi d'autres régions, permettent à Mario Monti et à son gouvernement, au moins pour un temps, de tenter un renforcement de l’État central.

 

La solidarité est mal cotée en bourse.

L'UE peut être perçue comme un dépassement des États nations pour donner à l'ensemble des États européens un rôle et une influence qu'ils ne peuvent plus avoir séparément. En ce sens, elle prolonge ces États autant qu'elle les dépasse. D'autre part, elle entretient des relations particulières avec les régions qui voient là une façon de contourner ou de s'affranchir de la tutelle nationale.
Et du devoir de solidarité nationale en diminuant leur contribution. Mais la solidarité n'est pas dans l'air du temps. Elle est attaquée de toutes parts.

Pour le moment, la solidarité s'exerce essentiellement au niveau national. Il suffit de rappeler que, en moyenne, les finances publiques de chaque pays européen absorbent autour de 50 % du PIB national contre environ 1% du PIB européen pour le budget de l'UE. L'indépendance des régions les plus riches risque ne contribuer à un affaiblissement de cette solidarité nationale.

Ce refus de solidarité ne touche pas que des régions. La solidarité européenne est aussi à la peine. C'est très visible dans le comportement des pays riches et vertueux du nord avec l’Allemagne en tête, suivie de la Finlande, des Pays-Bas face aux pays en difficulté du sud comme l'Espagne, le Portugal ou la Grèce. De même que dans le refus d'augmenter le budget propre de l'UE. Ou dans la remise en question, par mesure d'économie, du Programme alimentaire d'aide aux démunis (PAED) qui profite à une vingtaine de pays et contribue, par exemple, au tiers de l'aide alimentaire fournie dans l'hexagone.

La solidarité au niveau mondial est tout aussi faible. Il fut un temps où le but à atteindre était de consacrer 1% du PIB à l'aide aux pays les moins développés, ce but affiché a été, ensuite, ramené à 0,7% et atteint dans la réalité, péniblement 0,4% (Libération 17/10/12).

 

La solidarité nationale elle-même est largement battue en brèche par la capitalisme libéral et l'entreprise de démantèlement de tous les acquis sociaux en Europe occidentale.

 

L'Union européenne face aux indépendances

 

Les nouveaux indépendantistes se trouvent dans des pays démocratiques d'une UE qui vient de recevoir le prix Nobel de la paix pour la défense des valeurs démocratiques. L'UE se construit en voulant dépasser les États nations et les nationalismes pour avancer vers une Europe, unie dans la diversité, pour certains une Europe fédérale.

 

La question nationale se pose en termes nouveaux en Europe. Ce fut déjà le cas avec l'implosion de l'empire soviétique et l'UE a accepté des démembrements qui la touchaient peu et lui permettaient d'apparaître comme démocratique. Voila qu'apparaissent des nationalisme régionaux qui, pour certains au moins, veulent participer à cette Europe fédérale, pensant qu'une intégration, directe, à l'UE leur donnerait plus de poids qu'à travers le filtre national.

 

Cela risque d'être difficile car la revendication d'indépendance de ces régions va mettre en question des États membres quelquefois depuis l'origine (Belgique) de l'aventure européenne. Mais on voit mal au nom de quoi, l'UE pourrait s'opposer aux droits des peuples à disposer d'eux mêmes et de revendiquer un État. D'autant qu'elle favorise depuis longtemps, une Europe des régions, qui volens nolens, participe à l'affaiblissement des États constitutifs.

 

Reste que peuvent apparaître de nouveaux conflits entre nationalismes nationaux et régionaux dans une période où les peuples souffrent d'une austérité qui se répand et peut favoriser les replis identitaires..

 

Quelles solutions « européennes » ?

La question est d'abord nationale et fera l'objet de négociations d'abord nationales. Dés maintenant, on voit bien que les choses ne vont pas évoluer de la même façon en Espagne, au Royaume-Uni et en Belgique. Que cela dépend de l’histoire du pays, des institutions, du rapport des forces entre la région et l’État dont elle veut se séparer.

 

Le nouvel État qui fera sécession sera-t-il considéré comme déjà membre de l'UE ? Ou devra-t-il demander son adhésion à l'UE. Avec la nécessaire approbation de tous les États, dont l’État d'origine qui pourrait mettre son veto à cette « nouvelle » adhésion.

 

La règle semblait être jusqu'ici qu'une région décidant de devenir indépendante devrait formuler une demande d'adhésion, suivre le difficile parcours imposé à tous les candidats. Et obtenir un vote positif à l'unanimité, pour le moment difficile à envisager pour la Catalogne et le Pays-Basque.
Mais, il y a quelques jours, Viviane Reading, commissaire à la justice et vice-président de la CE a dit :
« aucune loi ne dit que la Catalogne devrait sortir de l'Union si elle devenait indépendante » (Le Monde 17/10/12). Ce qui serait un appui important aux régions.

 

Il est paradoxal de voir que l’État nation s'est particulièrement développé à partir du XIXième siècle en Europe d'abord puis dans le monde : de51 États membres de l'ONU en 1945, aujourd'hui 193, la plupart sous la forme État nation même si tous ne satisfont pas parfaitement à la définition. Les États nations connaissent aujourd'hui, en Europe, un phénomène de décomposition-recomposition, d'abord dans les pays de l'Europe centrale et peut être demain de l'Europe occidentale qui peut bousculer tout l'équilibre européen, augmentant le nombre de « petits » États, affaiblissant certains États et renforçant la suprématie de ceux qui ne seront pas touchés par des sécessions.

 

Les États nations existants sont mis en question, notamment, au nom de la mondialisation, du multiculturalisme, des migrations internationales..., au nom de l'Europe. Et aujourd'hui au nom d'autres peuples qui veulent obtenir ce même statut.

Les régions seront-elles plus fortes face aux forces mondialisées ; espèrent-elles plus de poids dans le cadre d'une Europe fédérale que dans celui de l’État auquel elles appartenaient ? Seront-elles un facteur de crispation des États nations bloquant toute évolution européenne ou le dégroupement favorisera-t-il un nouveau regroupement ?

 



 

Partager cet article
Repost0
18 octobre 2012 4 18 /10 /octobre /2012 19:25

 

Onze pays sur les 17 de la zone euro ont accepté d'appliquer un prélèvement sur les transactions financières : l’Allemagne, la France, l'Italie, l'Espagne, le Portugal, l'Autriche, la Belgique, la Grèce, la Slovénie, la Slovaquie et l'Estonie... réclamée depuis une quinzaine d'années par les Altermondialistes. Politis18/10/12.

 

Les Grecs décrètent la grève générale, les Portugais se rebellent et les Espagnols sont à bout de nerfs. Les 27, eux, tiennent sommet et jugent la sortie de crise « tout près ». Libération 18/10/12.
Contrôles d'identité.
RU 
: Depuis 1986, une loi encadre les contrôles d'identité... "À Londres, nous avons commencé à rassembler ces informations (ethniques) en 1992. Ça a été aussi le cas à peu près à la même période dans le reste de l’Angleterre et du Pays de Galles", explique l'inspecteur en chef... La personne contrôlée se voit remettre un récépissé qui comprend notamment le nom du policier, le motif du contrôle, le code ethnique, l'heure de la fouille et ses motifs et le résultat de celle-ci. Les données sont rendues publiques chaque mois. "Selon les informations communiquées..., on constate qu'une personne 'noire' a 4,5 fois plus de risques d'être contrôlée qu'une personne blanche"... le pourcentage de contrôles débouchant sur une arrestation est de 16,5%.

Espagne . Depuis 2006, la police de la ville de Fuenlabrada (zone urbaine de Madrid) remet un récépissé, sous la forme d'un procès-verbal, à chaque personne contrôlée. Des informations telles que la durée du contrôle, son motif, la nationalité, le sexe, l'âge ou encore l'éventuelle révélation d'une infraction y figurent. Tout comme le numéro de matricule de l'agent, qui y est également inscrit sur son uniforme. "Les résultats démontrent qu'en contrôlant 2 fois moins, la police est 2 fois plus efficace dans ses choix", précise le rapport du Défenseur des droits. L'expérience a été étendue à d'autres villes espagnoles, mais elle a été abandonnée à Gérone (Catalogne), à cause de l'opposition des forces de police à ce procédé.

Etats-Unis : ...pas de législation fédérale sur les contrôles d'identité... A New York, la police - qui doit avoir "un doute raisonnable" pour procéder à un contrôle - remet aux personnes concernées une fiche en six langues, les informant de la procédure et de leurs droits. En revanche, aucun reçu n'est donné. En 2011, 685.000 contrôles d'identité, et sur 1.700 plaintes les concernant, 200 ont été considérées comme fondées... plus de 50% des personnes contrôlées sont "noires" ou "hispaniques".

Canada :Les contrôles d'identité nécessitent "un cadre juridique". Un badge d'identification bien visible figure sur les uniformes des policiers, une politique de recrutement d'agents issus des "minorités" et des contacts suivis avec la commission locale des droits de l'Homme ont été mis en place... Aucun récépissé n'est délivré. Cette possibilité est à l'étude.

Hongrie : Dans ce pays où les Roms étaient exposés à un profilage racial selon plusieurs études, 3 sites pilotes avaient été choisis en vue de la mise en place d'un formulaire en cas de contrôle d'identité. L'arrivée au pouvoir de Viktor Orban a mis un terme au projet. JDD 17/10/12.

 

RU : Le Times mène une campagne musclée pour que soit mis un terme à l'évasion fiscale, légale mais immorale. Le quotidien londonien est parti à la chasse des 533 exilés fiscaux britanniques à la tête de sociétés immatriculées au RU qui résident à Monaco. La gent cossue du Rocher représente une perte de plus d'un milliard de livres (1,24 milliard d'euros) pour le fisc anglais. Le Monde 17/10/12.


 

Une politique indigne du prix Nobel de la paix
En Allemagne, le nombre de demandeurs d'asile serbes et macédoniens a explosé, passant du simple au double en un mois. La plupart... sont des Roms. Le ministre de l'Intérieur... leur reproche d'abuser du droit d'asile et menace de suspendre la liberté de visa pour les deux pays. L'Europe devrait pourtant être à la hauteur de son prix Nobel de la Paix, du moins a posteriori. " Elle devrait tester les valeurs humanitaires en Méditerranée où l'Europe couronnée de son prix de la paix regarde des milliers de réfugiés se noyer, car elle ne connaît rien d'autre que le protectionnisme et la xénophobie..." Frankfurter Rundschau 16/10/12.


 

Chypre : Le président Dimitris Christofias envisage de démissionner pour ne pas avoir à ratifier un mémorandum austéritaire avec les créanciers internationaux. Le quotidien conservateur le rappelle à son devoir : "Nous devons tous réfléchir avec patriotisme, sérieux et responsabilité. Nous voulons croire qu'il ne s'agit ici que d'une rumeur. Un président ne peut reculer devant le problème et ne doit pas diviser les citoyens et l’État. … S'il démissionne pour ne pas avoir à signer le mémorandum d'une troïka qu'il a lui-même invitée, l'histoire sera particulièrement dure à son égard. Aucun citoyen, aucun combattant et surtout aucun leader politique n'a le droit de quitter le champ de bataille. On n'a pas le droit de déserter, et surtout pas à la dernière minute." Simerini - Chypre 15/10/12.



Lituanie Nucléaire : Parallèlement aux élections législatives, les Lituaniens se sont exprimés par référendum contre la construction d'une nouvelle centrale nucléaire : "Le plus gros échec de la présidente Grybauskaitė est le référendum sur le projet de centrale à Visaginas, qu'elle souhaitait vraisemblablement vendre comme la plus grande réalisation de son mandat. Mais les électeurs ont voté non au référendum... Elle déclare maintenant que seule une partie des électeurs a exprimé sa volonté et que moins d'un tiers de ces votants douterait de l'utilité de la centrale. Comment comprendre cette déclaration ? Les résultats sont-ils invalides s'ils ne vont pas dans le sens de la présidente ?" Delfi, Lituanie 15/10/12.


 

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté ce samedi en Espagne et Portugal à l’occasion d’une grande journée de contestation sociale. Les manifestations s’inscrivaient dans le cadre de la journée internationale “Global Noise” contre la dette des États. Ce sont donc casseroles à la main que ces Espagnols ont défilé pour se plaindre de l’austérité qui mine le pays. Euronews 13/10/12.



En août 2012 par rapport à août 2011, la production industrielle a baissé de 2,9% dansla zone euro et de 1,8% dans l'UE27. : la production de biens intermédiaires a diminué de 4,9% dans la zone euro et de 3,8% dans l'UE27. Les biens de consommation durables ont reculé respectivement de 4,9% et 2,9%. Les biens d'investissement ont diminué de 1,9% et de 0,8%. Les biens de consommation non durables ont baissé de 1,4% et 0,8%. La production d'énergie est restée stable dans la zone euro et a baissé de 0,5% dans l'UE27.

La production industrielle a diminué dans 11 États membres et a augmenté dans 11 autres. Les baisses les plus marquées en Italie (-5,2%), en Espagne (-3,2%) et en République tchèque (-3,1%), et les hausses les plus importantes en Slovaquie (+17,0%), en Lituanie (+11,1%) et en Lettonie (+8,1%). Eurostat 12/10/12.


 

Allemagne : A la fin de l'école primaire, les enfants de foyers démunis lisent et calculent plus mal que ceux des ménages plus privilégiés, les écolier(e)s originaires de familles issues de l'immigration sont distancés par les Allemands d'origine et les filles sont meilleures en lecture que les garçons qui les surpassent par contre en math. Tels sont les principaux résultats du dernier tableau comparatif de l'éducation dans les Länder, selon le Tageszeitung berlinois.

L'école ne parvient pas à combler les différencesentre les élèves au bout de 4 ans de scolarisation (6 ans à 9 ans). Les écoliers issus des couches sociales les plus élevées ont déjà l'équivalent d'un an de scolarité d'avance sur les retardataires provenant des milieux défavorisés, compréhension à l'écrit et à l'oral ou compétences en maths. Berlin blog 11/10/12.

Partager cet article
Repost0
15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 14:41

 

En attribuant le prix Nobel de la Paix à l'Union européenne, le Comité Nobel a voulu essentiellement saluer son rôle dans la paix entre l'Allemagne et la France après une période de 70 ans qui a vu ces pays s'affronter 3 fois, dont 2 ayant entraîné des guerres mondiales.

 

Il a voulu dans le même temps mettre en relief son rôle dans l'évolution démocratique de pays comme la Grèce, l’Espagne, le Portugal et aujourd'hui la Turquie. Il a rappelé les exigences démocratiques pour l'accueil des pays de l'Europe centrale et orientale après la chute du Mur et dans la réconciliation dans les Balkans, en passant sous silence sa relative impuissance dans les conflits de l'ex-Yougoslavie...

 

Bien sûr, le rôle réel de l'UE dans chacune de ces questions peut être, légitimement, discuté. Certains avancent que c'est la paix qui a favorisé l'UE plus que l'inverse. On pourrait dire de même que c'est la volonté de réconciliation franco-allemande qui a entraîné et entraîne encore les avancées vers l'UE. Que le parapluie étasunien et la menace soviétique ne sont pas pour rien dans l'histoire des 6 dernières décennies. Et l’implosion de l'Union soviétique dans la démocratisation de l' ancien bloc soviétique européen..

 

Le Comité ne fait aucune allusion au rôle de l'UE dans la paix dans le monde. Cela lui évite de pointer « la non-politique étrangère conduite par la Britannique Catherine Ashton » (Le Monde 14-15/10/12) dont elle n'est pas la seule responsable, les interventions militaires de certains de ses membres qui ne sont pas obligatoirement gage de paix, pas plus que les ventes d'armes.

 

Ni sur la qualité de la démocratie européenne où seul le Parlement est élu au suffrage universel et où la consultation des peuples est savamment évitée lors des décisions importantes.

 

Le Comité note que « l'UE rencontre actuellement des difficultés économiques graves et des troubles sociaux considérables » en oubliant sa responsabilité, notamment avec le dernier traité, et les conséquences qui peuvent en découler : division et éclatement de l'Union, éloignement des peuples de la construction européenne, montée populiste et d'extrême droite qui peuvent conduire à des situations proches de celles des années trente.

 

Il était peut-être judicieux de rappeler que les valeurs de l'UE ne reposent pas dans une politique économique qui, en réalité la met en danger, mais que l'identité profonde de l'UE est la démocratie et la paix qui passent probablement par une autre politique économique. Le Comité ne le dit pas explicitement. Il serait bon que les instances européennes et les gouvernements l'entendent cependant.

 

« L'Europe, quel numéro de téléphone » demandait, ironiquement, le secrétaire d’État étasunien Kissinger. C'est la question que doit se poser, concrètement, le Comité Nobel au moment de choisir le récipiendaire du prix. A moins d'affréter un avion spécial pour recevoir collectivement tous ceux qui se bousculent au portillon depuis les présidents de ceci ou de cela : le président du PE, seul organe élu au suffrage universel, Martin Schulz, de la CE, José Manuel Barroso, du Conseil européen, Herman Van Rompuy, du Conseil de l'UE, de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker) les 27 chefs d’État ou de gouvernement, les anciens présidents (Romano Prodi, Jacques Delors...), les historiques (Helmut Kohl, Giscard d'Estaing...). Cet éventail témoigne plus de la diversité que de l'unité de l'Union européenne.

 

Pour les départager, Cecilia Malström , commissaire européenne aux affaires intérieures posait la question « Pourquoi ne pas inviter 27 enfants à Oslo pour recevoir le prix ? ». Cela ferait 27 heureux, presque autant de frustrés mais aucun jaloux.

 

The Nobel Peace Prize for 2012

The Norwegian Nobel Committee has decided that the Nobel Peace Prize for 2012 is to be awarded to the European Union (EU). The union and its forerunners have for over six decades contributed to the advancement of peace and reconciliation, democracy and human rights in Europe.

In the inter-war years, the Norwegian Nobel Committee made several awards to persons who were seeking reconciliation between Germany and France. Since 1945, that reconciliation has become a reality. The dreadful suffering in World War II demonstrated the need for a new Europe. Over a seventy-year period, Germany and France had fought three wars. Today war between Germany and France is unthinkable. This shows how, through well-aimed efforts and by building up mutual confidence, historical enemies can become close partners.





In the 1980s, Greece, Spain and Portugal joined the EU. The introduction of democracy was a condition for their membership. The fall of the Berlin Wall made EU membership possible for several Central and Eastern European countries, thereby opening a new era in European history. The division between East and West has to a large extent been brought to an end; democracy has been strengthened; many ethnically-based national conflicts have been settled.

The admission of Croatia as a member next year, the opening of membership negotiations with Montenegro, and the granting of candidate status to Serbia all strengthen the process of reconciliation in the Balkans. In the past decade, the possibility of EU membership for Turkey has also advanced democracy and human rights in that country.



The EU is currently undergoing grave economic difficulties and considerable social unrest. The Norwegian Nobel Committee wishes to focus on what it sees as the EU's most important result: the successful struggle for peace and reconciliation and for democracy and human rights. The stabilizing part played by the EU has helped to transform most of Europe from a continent of war to a continent of peace.


The work of the EU represents "fraternity between nations", and amounts to a form of the "peace congresses" to which Alfred Nobel refers as criteria for the Peace Prize in his 1895 will.

Oslo, 12 October 2012

 

 

Le Prix Nobel de la Paix pour 2012

Le Comité Nobel norvégien a décidé que le Prix Nobel de Paix pour 2012 doit être attribué à l'Union européenne (UE). L'Union et ses précurseurs ont pendant plus de six décennies contribué à l'avancement de paix et la réconciliation, la démocratie et des droits de l'homme en Europe.

 

Dans les années de l'entre-deux-guerres, le Comité Nobel norvégien a récompensé plusieurs personnes qui cherchaient la réconciliation entre l'Allemagne et la France. Depuis 1945, cette réconciliation est devenue une réalité. Les souffrances affreuses durant la Deuxième Guerre mondiale ont démontré le besoin d'une nouvelle Europe. Au cours d'une période de soixante-dix ans, l'Allemagne et la France s'étaient combattues dans trois guerres. Aujourd'hui la guerre entre l'Allemagne et la France est impensable. Cela montre comment, par des efforts bien orientés et en créant la confiance mutuelle, des ennemis historiques peuvent devenir de proches associés.

Dans les années 1980, la Grèce, l'Espagne et le Portugal ont rejoint l'UE. L'introduction de la démocratie était une condition de leur adhésion. La chute du Mur de Berlin a rendu l'adhésion à l'UE possible pour plusieurs Pays de l'Europe de l'Est et Centrale, ouvrant ainsi une nouvelle ère dans l'histoire européenne. La division entre l'Est et l'Ouest est en grande partie terminée ; la démocratie a été renforcée ; beaucoup de conflits nationaux basés sur le plan ethnique ont été réglés.


L'admission de la Croatie comme membre l'année prochaine, l'ouverture de négociations d'adhésion avec le Monténégro et l'octroi du statut de candidat à la Serbie renforcent le processus de réconciliation dans les Balkans. La décennie passée, la possibilité d'adhésion de l'UE pour la Turquie a aussi favorisé la démocratie et des droits de l'homme dans ce pays.

 

L'UE rencontre actuellement des difficultés économiques graves et des troubles sociaux considérables. Le Comité Nobel norvégien souhaite mettre en relief ce qu'il voit comme le résultat le plus important de l'UE : la lutte réussie pour paix et réconciliation et pour démocratie et les droits de l'homme. La part de stabilisation jouée par l'UE a aidé à transformer la plus grande partie de l'Europe d'un continent de guerre en un continent de paix.


Le travail de l'UE représente "la fraternité entre des nations" et s'élève à une forme "de congrès de paix" auquel Alfred Nobel se réfère comme critère pour le Prix de Paix dans sa volonté de 1895.


Oslo, le 12 octobre 2012

(traduction « reverso » et P.O.)

 

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Paul ORIOL
  • : Réflexions sur l'actualité politique et souvenirs anecdotiques.
  • Contact

Texte Libre

Recherche