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3 octobre 2024 4 03 /10 /octobre /2024 04:09
Les élections, responsables de la crise politique…

Le résultat des dernières élections législatives est une Assemblée nationale difficilement gouvernable, avec 3 ensembles, sans majorité. Les responsables ? Le mode de scrutin, la Constitution !
Non les politiques.

Une solution ? Supprimer les élections ? Adopter un mode de scrutin où le bulletin favorable au gouvernement compterait double ?
Facteur de stabilité permettant à la droite de continuer à gouverner.
Faudrait-il aussi doubler ou tripler les effectifs des forces de l’ordre ?

Pour les médias, pas de problème. Ils sont déjà en de bonnes mains. La France a en effet cette particularité d’avoir aujourd’hui 90% (ce chiffre renvoie à l’audience globale) des quotidiens nationaux et la totalité des chaînes de télévision privée détenus par sept grands industriels et financiers, dont les intérêts ne sont pas dans les métiers de l’information : Arnault, (LVMH), Bolloré, (Vivendi), Bouygues (BTP), Dassault (aviation et armements), Niel (téléphonie), Saadé (CMA-CGM).
Quelques petites modifications suffiraient, sans nouvelle législation. Bernard Arnault donne l’exemple. Le pédégé de LVMH veut un presse qui sert sa com’ : il interdit à ses enfants et à ses cadres de s’exprimer dans sept médias… (Le Canard enchaîné 25/09/2024).

Au point de vue constitutionnel, un retour au septennat a été proposé. Ou une nouvelle constitution.
Encore faut-il pour cela une majorité constituante. On tourne en rond.

Le scrutin uninominal à deux tours a été mis en cause dans l’arrivée en nombre d’élus du RN et les difficultés d’Emmanuel Macron à trouver un premier ministre assumant la continuité de sa politique.
L’adoption d’un nouveau mode de scrutin ne nécessite pas de changement de constitution. Et la proportionnelle semble avoir les faveurs du moment à gauche et à droite : plus juste, surtout plus favorable à dégager des majorités de gouvernement.

Toutes les vertus prêtées à la proportionnelle ne lui ont pas toujours été reconnues. Le principe admis, encore faut-il préciser de quel type. Scrutin mixte en partie proportionnel, en partie majoritaire ?
Proportionnelle intégrale ?
Le souvenir de la Quatrième République, des gouvernements à durée limitée s’estompe des centristes renversaient un gouvernement centriste pour le remplacer par un gouvernement centriste.
Continuité assurée !

Avec la possibilité d’apparentements inventés pour limiter le nombre d’élus communistes et gaullistes et continuer à gouverner au centre. Comme le Front républicain, aujourd’hui, pour éviter l’élection d’une majorité RN.
Comme en Israël où la stabilité du gouvernement dépend de quelques parlementaires extrémistes ?
Dans quelles circonscriptions, départementales, régionales, nationale ?


 

Les élections, responsables de la crise politique…

Limiter la progression électorale du RN ?
Et non sa progression réelle ? Favorisée par les gouvernements qui adoptent une politique de plus en plus proche de celle de l’extrême droite pour attirer, sans succès, ses électeurs.
Et ainsi légitimer ses propositions
et son poids. Jusqu’à former un gouvernement sous influence.

Le succès de l’extrême droite n’est ni à la constitution, ni au mode de scrutin même s’ils peuvent le rendre particulièrement visible lors des élections. De plus en plus à chaque élection !

Il suffit de regarder le résultat des présentielles de 1965 à 2022.

En 1965, Jean-Louis Tixier-Vignancourt, avocat de Céline, 1951, et de Salan, 1962, recueille 1 260 208 voix, 5,2 % des suffrages exprimés : le directeur de campagne est Jean-Marie Le Pen.
Aux élections suivantes de 1969, pas de candidat d’extrême droite.

Jean-Marie Le Pen apparaît comme candidat en 1974 (0,75%).
Beaucoup plus en 1988 avec 14,88 % tandis que le PCF commence sa descente à l’abîme (6,76).
Ces résultats se répètent en 1995 : Jean-Marie Le Pen 15 %, PCF 8,64.

2002 est l’année-catastrophe pour la gauche, trop sure d’elle-même. Jean-Marie Le Pen se qualifie pour le second tour avec 16,86 % malgré la concurrence d’un dissident (Bruno Megret, 2,34) !
Lionel Jospin ne rassembl
e que 16,18 % des voix avec l’aide des partis de son gouvernement qui présentent cinq candidats concurrents : Jean-Pierre Chevènement, ministre (5,33 %), Noël Mamère (5,25), Taubira (2,32). Et Hue ( 3,37) du PCF qui s’enfonce malgré 2 ministres, Claude Gayssot et Marie-George Buffet.
Avec une droite aussi divisée, Jacques Chirac atteint 19,88%, suivi de François Bayrou (6,84), Alain Madelin (3,91), Corinne Lepage (1,88) et Christine Boutin (1,19).
Les
3 candidats trotskystes, Arlette Laguiller, Olivier Besancenot et Daniel Gluckstein font leurs meilleurs résultats, au total 10,44 %.

En 2007, pour sa dernière candidature, Jean-Marie Le Pen, ne réunit que 10,44 % de voix.

À partir de 2012, Marine Le Pen succède à son père, avec de meilleurs résultats qui s’améliorent à chaque présidentielle : 17,9 en 2012, 21,3 en 2017 et 23,15 en 2022, malgré la concurrence d’Éric Zemmour (7,07). Soit 30,22 % pour l’extrême droite.
Les résultats des élections présidentielles permettent de constater que le succès de l’extrême droite commence en 1988 avec 14,88% pour Jean-Maris Le Pen, 15 % en 1995 et 17,79 % en 2002 et sa présence au second tour.
L’arrivée de Marine Le Pen accentue ce succès surtout au second tour, avec la dédiabolisation qui lui permet de progresser beaucoup plus que son père : Jean-Marie Le Pen + 1,93 d’un tour à l’autre, en 2002 et Marine Le Pen, + 11,89 en 2017 et + 18,8 en 2022.
Les électeurs acceptent de plus en plus de voir Marine Le Pen à la présidence bien au-delà de l’audience élargie de l‘extrême droite.

Cette évolution du vote des citoyens peut se rattacher :

- à l’éloignement de la seconde guerre mondiale et à l’oubli que des collaborateurs sont membres-fondateurs de la nouvelle extrême droite.

- à la fin de l‘utopie communiste et à l’évolution de la composition sociale du pays. Le début de la chute du PCF, masquée par le succès de l’Union de la gauche, est inscrite dans les résultats dés 1988.

- à l’incapacité de la gauche à offrir des perspectives d’espoir, une autre utopie... L’écologie, les réformes sociétales et surtout pas l’Union européenne (UE), jugée plus comme auxiliaire de la mondialisation que comme défense contre ses méfaits.


 

Les élections, responsables de la crise politique…

Les citoyens refusent la politique suivie depuis des années par les gouvernements, de droite et de gauche. Ils espèrent encore dans la démocratie très imparfaite dans laquelle ils vivent. Quand la gauche, unie, apparaît porteuse d’un changement possible, elle suscite l’espoir et est soutenue par les électeurs. Cet espoir est toujours déçu.

Dans toutes les élections présidentielles, quand il n’y a pas Union de la gauche, une partie importante des citoyens vote pour le PCF.
L’Union soviétique n’était pas le paradis espéré mais poussait l’Occident à une politique prudente, par précaution, plus ou moins social démocrate pour ne pas pousser les travailleurs vers le parti communiste. Quand disparaît la menace extérieure pour les États occidentaux, intérieure pour certains gouvernements, Il n’y a plus d’obstacles à la généralisation de la politique de Margaret Thatcher, de Ronald Reagan, pas d’alternative à l’ultralibéralisme, à la mondialisation.

Quand les partis de gauche arrivent au pouvoir, parfois avant, faute d’analyse concrète d’une situation concrète, ils adoptent une politique qu’ils ont auparavant critiquée.

Quand l’extrême droite affirme l’Angleterre est une île, la gauche trop souvent n’a qu’une réponse, l’Angleterre n’est pas une île !
Quand elle arrive au pouvoir, elle prend le même bateau que la droite.
Le virage de François Mitterrand en 1983 en est un exemple ancien et le premier britannique, Keir Starmer, le nouveau. Il a même pris l‘avion pour consulter la cheffe de gouvernement en Italie, Giorgia Meloni !

L’adoption des mêmes politiques par les partis de gouvernement de gauche ou de droite n’empêche pas la progression de l’extrême droite dans la plupart des pays d’Europe. Avec les mêmes résultats.
L’avancée de l’extrême droite.


 

Les élections, responsables de la crise politique…

En Hongrie, Victor Orbán à la tête du gouvernement depuis 2010 avec sa ligne démocratie illibérale » est reconduit en avril 2022, premier ministre pour un quatrième mandat consécutif.

En Italie, depuis 2022 , Giorgia Meloni, préside le Conseil des ministres après une première participation de l’extrême droite en 2018-2019 et à partir de 2021 sous la présidence de Mario Draghi.

Aux Pays-Bas, le Parti pour la liberté (PVV) a remporté les élections de novembre 2023 (23,5 % des voix). Dick Schoof, sans affiliation, a pris la tête d’un gouvernement de coalition avec des ministres du PVV.

En Pologne, Droit et justice (PiS), au pouvoir depuis de 2015, a cédé la place à la coalition de Donald Tusk, redevenu premier ministre après les élections d’octobre 2023. Mais Andrzej Duda, PiS, est toujours président de la République.

En Finlande, depuis juin 2023, Petteri Orpo, vainqueur des élections (20,8 % des voix) est premier ministre, en coalition avec le Parti des Finlandais, extrême droite, arrivé deuxième (20,1 %) qui a plusieurs postes dont vice-première ministre pour sa présidente également ministre des Finances.

Slovaquie : Robert Fico, deux fois premier ministre dans le passé, revient au pouvoir en octobre 2023, allié au Parti national slovaque d’extrême droite.

Le parti des Démocrates de Suède (SD), fondé par des nationalistes dont des néonazis, arrivé en deuxième position lors des élections législatives de 2022, soutient le gouvernement sans y participer.

Cette montée de l’extrême droite a été confirmée lors des dernières élections européennes. Ce qui augure mal des élections à venir.

En Allemagne, aux élections européennes, 13 partis obtiennent au moins un siège. LAfD arrive deuxième avec 15,9 % des voix (15 sièges) derrière la CDU/CSU, 30 % (29 sièges) et devant le SPD 13,9 %, les Verts 11,9 %, BSW, 6,2 %, parti dissident de Die Linke qui ne récolte que 2,7 %…Ce succès se retrouve lors les élections dans les Länder.
En Thuringe, l’AfD avec 32,8 % des voix devance la CDU (23,6 %). En troisième position, le BSW 15,8 % tandis que Die Linke tombe à 13,1 %, en baisse de 18 points et le SPD 6,1 %.

En Saxe, l'AfD, 30 %, talonne la CDU 31,5 %, le BSW est à 12 % et le SPD à 7,3 %, Les Verts à 5,1 % et Die Linke à 4,5 %.
Enfin, en Brandebourg, SPD 30,9 %, AfD 29,2, BSW 13,5, CDU 12,1.

Que va-t-il se passer lors des élections fédérales prévues pour septembre prochain ?

Au Royaume-Uni, la poussée de l’extrême droite est masquée par un mode de scrutin peu favorable aux partis minoritaires, encore moins s’ils sont nouveaux.
Cependant,
Reform UK obtient 14,3 % de voix soit +12,3 (5 sièges +2), derrière le parti travailliste 33,7 % (+1,6 et 411 sièges, +209), les Conservateurs 23,7 % (-19,9 et 121 sièges -244). Le troisième parti historique, les Libéraux-démocrates obtiennent moins de suffrages mais plus de sièges avec 12,2 % (72 siège), suivis du le Parti vert 6,4 % et du Parti national écossais 2,5 %.


 

Les élections, responsables de la crise politique…
Les élections, responsables de la crise politique…

Au niveau européen, quelle que soit la constitution, quel que soit le mode de scrutin, au niveau des parlements européen, nationaux ou régionaux le nombre des voix d’extrême droite est en progression importante.

C’est le mécontentement engendré par la politique, comparable dans tous les pays avec stagnation économique, augmentation du coût de la vie sentiment d’abandon, illustré en France par la crise des services publics de la santé à l’enseignement. Mais pas seulement…

L’extrême droite en profite dans les élections en dés-orientant la colère contre les immigrés, plus victimes que responsables de la situation.
Les politiques suivent. Avec le même insuccès. Mais redresser la barre n’est pas facile.
Et le temps presse.

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20 juillet 2024 6 20 /07 /juillet /2024 21:20
La suite à la prochaine présidentielle ?

Le Rassemblement national (RN) est le premier parti politique du pays, par le nombre d’électeurs, même si ses députés ne constituent que le troisième groupe parlementaire à l’Assemblée nationale (AN) par l’effet du Front républicain électoral.

Après une hasardeuse dissolution, Ensemble a été repêché, et Emmanuel Macron avec, par les organisations et électeurs du Nouveau front populaire (NFP). Le Front républicain a été plus efficace, en quelques jours, pour limiter le nombre de députés du RN que les campagnes électorales et médiatiques pour freiner la croissance du nombre de ses électeurs !

Les 577 membres de l’AN se répartissent en 3 grands groupes : le plus important, NFP avec 180 députés puis Ensemble 163 et enfin le RN 143.

Encore faut-il relativiser ce succès contre le RN car ces groupes sont eux-mêmes divisés : le NFP en 4 sous-groupes dont La France insoumise (LFI) est le plus important (71 sièges), Ensemble en 4 sous-groupes aussi dont Renaissance (98 sièges).
Le regroupent RN à l'AN n’est constitué que de 2 groupes, le RN 126 sièges et son allié RN-LR 17 membres !

Finalement, le parti politique le mieux représenté à l’AN est le RN et ses 126 députés. Cette forte présence à l’AN n’est pas un effet du hasard mais traduit sa pénétration continue dans toutes les couches de la population française.

Dans cette tripartition, Les Républicains et ses alliés (LR-alliés), au total 66 élus, sont négligés. À tort, car ils viennent de rappeler leur existence en contribuant à la réélection de la présidente de l’AN par 220 voix devant le candidat du NFP avec 207 voix. Ce qui annonce une majorité relative potentielle malgré des résistances à négocier.
La minorité présidentielle, ébranlée, tente de se ressaisir et de s'élargir pour mettre en place un gouvernement, plus ouvert à la droite, sous les piques du RN.

Les têtes du NFP continuent de se disputer pour désigner un candidat improbable à Matignon, que le président de la République n’a aucune obligation d’appeler. Ni politiquement, ni constitutionnellement.

La désignation par le NFP d’un candidat au poste de Premier ministre, dans les heures qui ont suivi les résultats des élections législatives, aurait eu un effet-choc politique avant que chacun ne reprenne ses esprits.

Cette proposition a perdu le peu de sa pertinence politique (le programme, tout le programme, rien que le programme). La difficulté du NFP à s'entendre pour avancer le nom d'un candidat ou d'une candidate pour Matignon met en évidence  son aptitude réduite pour étendre sa majorité et former un gouvernement soutenant son programme.

La minorité présidentielle, ébranlée, va tenter de se ressaisir et de s'élargir pour mettre en place, un gouvernement, plus ouvert à droite, sous les piques du RN.

Après cet intermède, il faudra bien revenir au peuple, aux citoyens, aux électeurs, à ceux qui auront vu passer la caravane. Aux électeurs du RN et du NFP. Frustrés d’un changement entrevu. Il ne fait pas de doute que les Jeux olympiques vont distraire, pendant quelque temps, des jeux autour de l’Olympe, permettre à certains de se remettre en selle et de continuer le travail de démolition sociale, un moment, remis en question.

Cette trêve durera-t-elle longtemps avant que ne revienne le temps du pain et des fins de mois ?

Le NFP ou son avatar pourra-t-il, partant de ses fragiles bases actuelles, construire quelque chose de crédible pour accompagner et donner un débouché politique aux espérances encore déçues qui se regroupent pour le moment essentiellement derrière le RN ? Rien n’est moins sûr. Car le RN risque d’être plus fort demain qu’aujourd’hui.

Lors de la prochaine élection présidentielle, le vote qui a permis l’élection de Macron en 2017 et 2022 et sa politique du mépris de classe, le vote n’importe qui sauf Marine Le Pen tiendra-t-il avec le candidat à la succession politique de Macron ?

Aux législatives qui suivront, tout sauf le RN tiendra-t-il ? Face à un RN aguerri, renforcé, riche financièrement et politiquement du fait de ses nombreux élus, de leur expérience politique, riche du recrutement des cadres qui le rallient chaque jour…

L’avenir sera-t-il fait de lendemains qui déchantent ou de gilets de toutes les couleurs ? La suite attendra-t-elle la prochaine présidentielle ?

 

 

La suite à la prochaine présidentielle ?La suite à la prochaine présidentielle ?
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13 juillet 2024 6 13 /07 /juillet /2024 13:48
Une crise française mais pas que...

Grandes découvertes des médias et des politiques : le Rassemblement national (RN) est le premier parti de France. Pourtant, ce n’est pas nouveau. Mais, grand émoi, il risque d’avoir la majorité absolue...

La première vraie surprise a été la dissolution de l’Assemblée nationale.
Seconde surprise : les résultats du second tour, bien différents de ceux annoncés par les sondages. Qui n’ont pas décelé l’efficacité du Front républicain, respecté par les politiques et les électeurs. Surtout de gauche.

Le RN reste toujours le premier parti de France après le second tour comme après le premier. Par le nombre de voix recueillies.
Ce qui satisfait les commentateurs, c’est son échec électoral, le nombre d’élus lié aux désistements nécessaires, défensifs, mais sans projet politique.
Le pire a été évité… Recommençons.

L’état social, politique, psychologique des électeurs du RN et des autres reste une préoccupation secondaire.


 

Une crise française mais pas que...

Le malaise n’est pas exclusivement français. Cette progression de l’extrême droite se retrouve de façon plus ou moins intense dans de nombreuses démocraties.

Aux frontières de l’Hexagone, l’extrême droite (ED) progresse :

- en Espagne avec un gouvernement socialiste, VOX (ED) est le troisième parti national avec 9,92 % des voix aux élections européennes du 9 juin 2024.

- au Portugal avec un PS au gouvernement battu aux législatives du 10 mars 2024 par le parti populaire, le troisième parti  Chega (ED) obtient 18,8 % des voix (+11,5 points)

- au R-U, élections générales, énorme défaite des Tories vs Travaillistes et troisième place au nombre de voix, plus de 4 millions de voix (14,29%) pour le ReformUK (ED).

- en Allemagne, l’AfD (ED) est, aux élections européennes, la troisième force avec plus de 6 millions de voix (15,89%), devance le SPD et les Verts.

- en Italie, Meloni...

Tout ceci s’accompagne d’un recul du nombre de pays démocratiques.

Ces dangereuses évolutions ne sont pas dues à une génération spontanée, à une explosion soudaine, à une internationale masquée… Mais le fruit d’un système économique mondial.
Le New York Times qui n’est pas l’organe central de la subversion mondiale, écrit :
« L’instabilité politique mondiale se nourrit de la crise économique. La poussée sans précédent de l’extrême droite en France, le Parlement incendié au Kenya, un coup d’État manqué en Bolivie… Partout, un même cocktail d’inégalités croissantes et de baisse du pouvoir d’achat, d’inflation et de dette publique, a fait grimper les inquiétudes ». (Courrier international 12/07/24)


 

Une crise française mais pas que...

Cette politique remonte à TINA (There is no alternative) de Margaret Thatcher, Première ministre de 1979 à 1990, et Ronald Reagan, président de 1981 à 1989, suivis par les gouvernements, y compris de gauche, de toutes les démocraties notamment dans l’Union européenne.

La fin de l’intermède soviétique, 1917-1989, n’est pas la fin de l’histoire mais le commencement de la domination d’un capitalisme sans entrave et sans contrepoids.
Par la disparition de la menace de l’Union soviétique comme empire concurrent sur le plan idéologique. Comme soutien et horizon aux classes exploitées.
La menace disparue, rien ne s’oppose à la loi du profit maximum : externalisation de la production des biens, de l’exploitation et du contrôle des travailleurs par la Chine, l’Inde...

C’est la reprise de l’histoire avec les conflits entre empires nationalistes.
À la chute de l’Urss, l’Otan conçue pour faire face au danger d’invasion du communisme en Europe occidentale n’a plus de raison d’être. C’est peut-être le moment de réaliser une union européenne de l’Atlantique à l’Oural. Ce n’est pas l’intérêt des États-Unis. Ils donnent un autre rôle à l’Otan : profiter de l’affaiblissement de la Russie pour en détacher les marches et les inclure dans l’empire occidental qu’ils dominent.

Ayant établi son pouvoir sur la Russie, Poutine utilise la menace de l’Otan pour stimuler le vieux nationalisme russe vers un renouveau de l’impérialisme autoritaire tsariste, un moment caché derrière le communisme internationaliste.
Ce renouveau impérialiste s’exprime en Tchétchénie, Géorgie, Azerbaïdjan, Arménie, Crimée, jusqu’à l’invasion de l’Ukraine. Le point trop loin.
Désormais, la Russie est embourbée en Ukraine et partiellement immobilisée par les autres tentatives d’émancipation périphériques.

Le monde est partagé entre empires de forces et de formes diverses, tous capitalistes.


 

Une crise française mais pas que...

L’empire étasunien, libéral, avec son appendice européen. Encore aujourd’hui le plus puissant : financièrement, scientifiquement, géographiquement, militairement, avec des bases et des traités qui encerclent les concurrents.
Économiquement, avec des entreprises qui dominent le monde. Dwight D.Eisenhower alertait déjà du danger du complexe militaro-industriel pour la démocratie. Ce complexe est, aujourd’hui, encore plus intriqué et plus puissant, Gafam, SpaceX..
Et relativise beaucoup la démocratie étasunienne.

Derrière, la Chine et la Russie, aussi peu démocratique l’une que l’autre. Aussi peu communiste l’une que l’autre. Alliées momentanément, à terme concurrentes. Elles affrontent l’encerclement militaire des États-Unis, par un encerclement politique avec tous les pays qui veulent échapper à la domination occidentale (votes à l’Onu).

La Chine se projette en première puissance future. Source de matières premières indispensables et encore atelier du monde, elle est beaucoup plus que cela. Elle est le premier pays pour le dépôt de brevets à l’échelle mondiale, très largement en tête, devant les États-Unis, le Japon, l’Allemagne, la Russie, tous en baisse, ou la Corée du sud et l’Inde en hausse…
Avec une armée chaque jour plus puissante, elle veut rattacher Taïwan au continent et étendre son emprise bien au-delà, ce qui la met en conflit avec de nombreux pays asiatiques. Par ailleurs, elle augmente son influence par les routes de la soie, les contrats commerciaux avec de nombreux pays anti-occidentaux et même des investissements en Europe !


 

Une crise française mais pas que...

La domination mondiale de la politique économique des États-Unis, approfondit les inégalités entre États et, à l’intérieur des États, entre couches sociales. D’où la montée des mécontentements, des ressentiments partout. Habilement détournés dans des conflits qui n’opposent pas responsables et victimes des inégalités, mais les victimes entre elles, en exacerbant des questions identitaires et sociétales, réelles...

D’abord aux États-Unis et dans l’Union européenne où tous les gouvernements, de droite ou de gauche, ont conduit les mêmes politiques avec les mêmes conséquences : affaiblissement de la démocratie ouvrant la voie aux mêmes populismes sans espoir.
Les derniers événements électoraux en France sont les plus spectaculaires.

En France, lors du premier tour de l’élection législative, pouvoir et médias pensant avoir affaibli l’ED avec l’application d’une partie de son programme, ont fait du Nouveau Front Populaire (NFP) l’ennemi principal en utilisant Jean-Luc Mélenchon comme épouvantail.
Au second tour, devant le risque d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale, pouvoir et médias, à l’exception notable du groupe Bolloré qui la soutient, se sont retournés contre l’ED et le Front républicain a été mis en place. Aucun candidat de droite n’a rejeté les voix de La France Insoumise.
Ennemis mortels au premier tour, alliés par nécessité réciproque au second !!!

Ce succès d’appareil ne répond en rien au besoin de tous ceux qui se sentent exclus, méprisés par les uns et les autres et ne fait que justifier les votes futurs pour l’ED.
Il en sera de même avec les poursuites judiciaires, certainement justifiées.
Trump aux États-Unis a gagné contre la méprisante Hilary Clinton. Il est en passe de gagner malgré poursuites judiciaires et condamnations !

La discipline républicaine a été mieux appliquée par les électeurs de gauche. Pour éviter le pire, et pour la troisième fois, ils ont sauvé de la débâcle Emmanuel Macron.
Qui redevient le maître des horloges et se revoit en Jupiter.

Dans sa lettre aux Français, Emmanuel Macron affirme que dans cette élection, il n’y a pas de vainqueur. Certes, aucune des trois composantes de l’Assemblée n’a la majorité absolue qui lui permettrait de gouverner seul.
Il n’en reste pas moins qu’il y a, électoralement, un vaincu absolu !
Emmanuel Macron qui a obtenu, à l’Assemblée nationale, successivement, la majorité absolue en 2017 (351 sièges), une majorité relative en 2022 (245 sièges) et une minorité absolue en 2024 (150 sièges).
Cette situation de majorité aléatoire, à géométrie incertaine, est aussi peu satisfaisante pour la démocratie que pour les couches populaires.

Il faut autre chose que des manœuvres d’appareil pour convaincre les millions d’électeurs qui ont soutenu le RN contre ceux qui, depuis des dizaines d’années, conduisent la même politique !
Il faudra autre chose que des lois sur l’immigration renouvelées tous les deux ans.

Après avoir fait avaler aux réformistes dits de gauche des réformes de droite, Macron a voulu rallier les réformistes de droite avec des mesures préconisées par l’extrême droite. Finalement, par une décision qu’il croyait jupitérienne, il se retrouve encore plus seul, responsable de la construction d’une extrême droite plus installée que jamais même si elle n’a pas encore la majorité absolue.


Grandes découvertes des médias et des politiques : le Rassemblement national (RN) est le premier parti de France. Pourtant, ce n’est pas nouveau. Mais, grand émoi, il risque d’avoir la majorité absolue...

Une crise française mais pas que...

La forte participation aux élections, présidentielle et législatives de 2024, témoignent que les citoyens ne sont pas indifférents aux questions politiques. Quand des perspectives se présentent à eux, même si elles ne sont pas convenables.
Plus nombreux que jamais, ils ont tenté de sortir les sortants et de changer d’équipe.

Il vaudrait mieux qu’ils soient entendus : en 2027, peut-être avant, les choses peuvent prendre une autre tournure.

La conjoncture internationale n’est pas très favorable. Et il est difficile de construire la démocratie dans un seul pays !


 

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4 février 2024 7 04 /02 /février /2024 18:10

Ayant fait un article sur ce site, avec comme titre "La France, pays des droits de l'homme ?", quelle réponse proposent, à la même question, 3 sites de ChatGPT en français et un où question et réponse sont en anglais. La réponse en angais est présentée avec sa traduction par DeepL.

La question proposée était précisée : "La France, pays des droits de l'homme ? histoire, discours, faits."

Réponse de ChatGPT

La France est souvent considérée comme le pays des droits de l'homme en raison de son rôle clé dans la promotion et la protection des droits fondamentaux. L'histoire de la France est en effet profondément liée à la naissance et à la diffusion des idées des droits de l'homme.

L'un des premiers grands moments de l'histoire des droits de l'homme en France remonte à la Révolution française de 1789. La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, adoptée le 26 août 1789, proclame des principes fondamentaux tels que la liberté, l'égalité et la fraternité. Elle est devenue un modèle pour de nombreuses autres déclarations et constitutions à travers le monde.

Au cours des siècles suivants, la France a continué à jouer un rôle central dans la promotion des droits de l'homme. Le pays a été le berceau de nombreuses avancées, notamment l'abolition de l'esclavage en 1848, l'instauration de la séparation de l'Église et de l'État en 1905 et l'octroi du droit de vote aux femmes en 1944.

En outre, la France a été l'un des premiers pays à ratifier la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, qui est considérée comme le texte fondateur du droit international des droits de l'homme. Le pays a également joué un rôle clé dans l'élaboration de la Convention européenne des droits de l'homme en 1950.

Cependant, il convient de noter que malgré cette longue histoire de promotion des droits de l'homme, la France n'est pas exempte de critiques et de violations. Certains soulignent que la France a connu des périodes de restrictions des libertés, notamment pendant les périodes de guerre et d'état d'urgence. De plus, différentes problématiques actuelles, telles que l'islamophobie, les violences policières ou les violations des droits des migrants, suscitent des interrogations quant à la pleine réalisation des droits de l'homme en France.

En conclusion, la France a joué un rôle central dans la promotion et la protection des droits de l'homme tout au long de son histoire. Cependant, il est important de reconnaître qu'aucun pays n'est parfait en la matière, et des efforts continus sont nécessaires pour garantir pleinement les droits fondamentaux de tous.
ChatGPT – Chatbot par TalkAI en français
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Réponse de Chatbot GPT

Bonjour, bienvenue sur Chatbot GPT !
Pas besoin de créer un compte pour discuter avec la puissante Intelligence Artificielle GPT-4 d'OpenAI. C'est facile et immédiat !

Rédiger un article : Pour que ChatbotGPT vous rédige un article j'ai besoin de vous poser quelques questions :

Décrivez le sujet ou le concept de l'article : La France, pays des droits de l'homme ? histoire, discours, faits

Saisissez le nombre de mots approximatif (longueur de l'article) : 1500-2000

Merci, je lance votre demande !

La France, pays des droits de l'homme : histoire, discours, faits

La France est souvent considérée comme le pays des droits de l'homme, une nation qui a joué un rôle central dans l'élaboration et la promotion des valeurs universelles de liberté, d'égalité et de fraternité. Son histoire est étroitement liée à la naissance et à l'évolution de ces idéaux, qui ont façonné la société française et influencé le monde entier.

L'histoire des droits de l'homme en France remonte à la Révolution française de 1789, un moment charnière où les citoyens français se sont révoltés contre l'ancien régime et ont proclamé les principes fondamentaux qui allaient façonner leur nation. La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, adoptée le 26 août 1789, est un document clé qui affirme les droits naturels et inaliénables de chaque individu, tels que la liberté, l'égalité et la propriété.

Depuis lors, la France a joué un rôle de premier plan dans la promotion et la défense des droits de l'homme à travers le monde. Elle a été le berceau de nombreux
mouvements et idées progressistes, et a accueilli des penseurs, des écrivains et des intellectuels qui ont contribué à façonner le discours sur les droits de l'homme.

Parmi les personnalités françaises les plus influentes dans ce domaine, on peut citer René Cassin, juriste et diplomate français qui a joué un rôle majeur dans la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l'homme adoptée par les Nations Unies en 1948. La France a également été le foyer de nombreux mouvements sociaux et politiques qui ont lutté pour la reconnaissance et la protection des droits de l'homme, tels que le féminisme, le mouvement des droits civiques et la lutte contre la peine de mort.

Au fil des décennies, la France a continué à jouer un rôle actif dans la promotion des droits de l'homme. Elle a été l'un des principaux défenseurs de la justice internationale et a soutenu la création de la Cour pénale internationale. Elle a également été à l'avant-garde de la lutte contre la torture et les traitements inhumains, et a joué un rôle clé dans la création du Comité international de la Croix-Rouge.

Cependant, malgré ces avancées, la France a également été confrontée à des critiques concernant le respect des droits de l'homme sur son propre territoire. Des questions telles que la discrimination raciale, les inégalités sociales et la liberté d'expression ont été au centre du débat public et ont mis en évidence les défis auxquels la France est confrontée dans la réalisation pleine et entière des droits de l'homme.

Il est important de reconnaître que les droits de l'homme sont un travail en cours, et que leur réalisation complète nécessite un engagement constant de la part de la société et de ses dirigeants. La France a fait des progrès significatifs dans la promotion de
s droits de l'homme, mais il reste encore beaucoup à faire.

Si vous avez des questions supplémentaires sur les droits de l'homme en France, je vous recommande de consulter la section aide située dans le menu persistant. Là, vous pourrez trouver des informations plus détaillées sur ce sujet ainsi que sur d'autres sujets connexes tels que les abonnements, le support, les remboursements et l'accès au compte.

En conclusion, la France est indéniablement un pays qui a joué un rôle central dans l'histoire des droits de l'homme. Sa contribution à l'élaboration et à la promotion de ces valeurs universelles est incontestable, et son héritage continue d'influencer les débats et les luttes pour les droits de l'homme dans le monde entier. Cependant, il est important de reconnaître que le travail n'est pas terminé et que des efforts continus sont nécessaires pour garantir la pleine réalisation de ces droits pour tous.
GPT-4 d'OpenAI.

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ChatGPT Online
La France est souvent considérée comme le pays des droits de l'homme en raison de son histoire, de ses discours et de certains faits marquants. L'histoire de la France est étroitement liée à la promotion des droits de l'homme, notamment avec la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, qui a posé les bases des droits fondamentaux. De plus, la France a été le berceau de nombreux mouvements et idées progressistes, tels que la Révolution française et les Lumières, qui ont contribué à la diffusion des principes des droits de l'homme dans le monde.

Sur le plan des discours, la France a souvent affirmé son engagement en faveur des droits de l'homme. Les dirigeants français ont régulièrement prononcé des discours mettant en avant l'importance de ces droits et appelant à leur respect universel. La France a également été un acteur clé dans l'élaboration de la Déclaration universelle des droits de l'homme en 1948, qui est un texte fondamental dans la protection des droits humains à l'échelle internationale.

Cependant, il est important de noter que la réalité des droits de l'homme en France n'est pas exempte de critiques. Certains soulignent des lacunes dans la protection de certains droits, comme les droits des migrants, des minorités ou des personnes en situation de précarité. Des controverses peuvent également émerger autour de certaines politiques ou lois adoptées par le gouvernement français, qui peuvent être perçues comme limitant certains droits individuels.

En résumé, la France a une histoire et des discours qui la positionnent comme un pays des droits de l'homme, mais il est également important de prendre en compte les critiques et les défis auxquels elle est confrontée dans la réalisation pleine et entière de ces droits.
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Question posée en anglais

Traduction automatique

France, country ot the human rigts ? history, declarations, facts

La France, pays des droits de l'homme ? histoire, déclarations, faits

Fance is widely recognized as a country that has played a significant role in the development and promotion of human rights. The country has a rich history in this regard, with several key milestones and declarations.

One of the most notable events in French history related to human rights is the French Revolution, which took place in the late 18th century. The revolution brought about significant political and social changes, including the adoption of the Declaration of the Rights of Man and of the Citizen in 1789. This declaration proclaimed the fundamental rights and freedoms of individuals, such as liberty, equality, and property.

France has also been actively involved in the creation and promotion of international human rights standards. The Universal Declaration of Human Rights, adopted by the United Nations General Assembly in 1948, was largely influenced by French legal and philosophical traditions.


Furthermore, France is a party to various international human rights treaties and conventions, including the European Convention on Human Rights. The country has established institutions and mechanisms to protect and promote human rights, such as the French National Consultative Commission on Human Rights.

While France has made significant contributions to the field of human rights, it is important to note that no country is without its challenges. Like any other nation, France continues to address human rights issues and work towards ensuring the full realization of human rights for all individuals within its borders.

La France est largement reconnue comme un pays ayant joué un rôle important dans le développement et la promotion des droits de l'homme. Le pays a une histoire riche à cet égard, avec plusieurs étapes clés

L'un des événements les plus marquants de l'histoire de France en matière de droits de l'homme est la Révolution française, qui s'est déroulée à la fin du XVIIIe siècle. La révolution a apporté des changements politiques et sociaux significatifs. Dont l'adoption de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen en 1789. Cette déclaration proclame les droits et libertés fondamentaux des individus, tels que la liberté, l'égalité,et des biens.

La France a également participé activement à la création et à la promotion de normes internationales en matière de droits de l'homme. La Déclaration universelle des droits de l'homme, adoptée l'Assemblée générale des Nations unies en 1948, a été largement influencée par les traditions juridiques et philosophiques françaises.

 

Par ailleurs, la France est partie à divers traités et conventions internationaux relatifs aux droits de l'homme, notamment la Convention européenne des droits de l'homme. Le pays a mis en place des institutions et des mécanismes de protection et de promotion des droits de l'homme, tels que la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH).

Si la France a apporté des contributions significatives dans le domaine des droits de l'homme, il est important de noter qu'aucun pays n'est à l'abri des difficultés. Comme toute autre nation, la France continue de se préoccuper des droits de l'homme et s'efforcer de garantir la pleine réalisation des droits de l'homme pour tous les individus se trouvant sur son territoire.

 

Bref commentaire

 Un seul site se préoccupe de la longueur voulue de l'article. La longueur demandée (1500-2000 mots) correspondait à l'article publié sur ce site pour comparaison : 1855 mots.

Les réponses des différents sites sont très, diplomatiquement, équilibrées pour et vexer personne.

L'absence de toute référence à l'atteinte répétée aux droits de l'homme durant les conquêtes colonales ou la décolonisation est, objectivement, un  "oubli" génant. Même pour une réponse bienveillante !

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28 janvier 2024 7 28 /01 /janvier /2024 17:39
France, Pays des Droits de l’Homme… ?

Le 5 mai 1789, Louis XVI, en proie à des difficultés financières et des contestations, convoque les États généraux. Lors de leur réunion (17 juin), les députés du tiers état, représentant « les quatre-vingt-seize centièmes au moins de la nation » se proclament Assemblée nationale. Ils décident d’adopter une constitution pour limiter le pouvoir royal et attribuer la souveraineté à la nation et à ses représentants librement élus.
Et d’élaborer une Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (DDHC).

Après la chute de la Bastille, inquiète de l’agitation dans les campagnes, dans la nuit du 4 août et une généreuse ivresse, l’assemblée vote l’abolition des privilèges. Avec la gueule de bois des jours suivants, certains se demandent s’ils ne sont pas allés trop loin.
Louis XVI, doublement perspicace, écrit à l’archevêque d’Arles : « Je ne consentirai jamais à dépouiller mon clergé, ma noblesse. Je ne donnerai pas ma sanction à des décrets qui les dépouilleraient… Si la force m’obligeait à sanctionner, alors je céderais, mais alors il n’y aurait plus en France ni monarchie ni monarque. »
Il y consent le 5 octobre 1789. Les privilèges des ecclésiastiques, des nobles, des corporations, des villes, des provinces sont abolis...
La Royauté aussi le 21 septembre 1792 et le roi guillotiné le 21 janvier 1793.

La DDHC, 26 août 1789, acceptée par Louis XVI, commence sa glorieuse carrière. En France, elle devient le préambule des constitutions de 1789, 1791, 1946, 1958.
En 1971, le Conseil constitutionnel lui reconnaît valeur constitutionnelle.

La France est souvent appelée le pays des droits de l’homme. Elle est, plus modestement malgré la décision du Conseil constitutionnel, le pays où a été proclamée la DDHC au cours d’une révolution qui a supprimé le roi et la royauté de droit divin.
Mais il y a loin du pays de la Déclaration au pays des Droits...

La DDHC ne surgit pas par génération spontanée. Sans remonter à la Magna Carta (1215) ou à l’Habeas corpus (1679), britanniques, elle est le fruit des philosophies des Lumières, en Europe, et de mouvements populaires en France. Elle arrive après la Déclaration des droits des États de Virginie (1776), du Massachusetts (1780), la Révolution américaine (1776), la Déclaration d’indépendance des États-Unis d’Amérique (1783) et la Révolution hollandaise (1781-1787).
Dans des conditions et avec des conclusions particulières.

Facteur commun aux événements d’Amérique et de France : la contestation des impôts prélevés par les monarchies britannique et française fortement endettées, contestation qui va avoir d’importantes conséquences, différentes : d’un côté, création d’une république fédérale, État décentralisé et liberté religieuse dans un milieu protestant ; de l’autre, chute de la royauté mais continuation d’un État centralisé quel que soit le régime, royauté, empire ou république, et laïcité face à l’hégémonie catholique. En France et aux États-Unis, avec une certaine prétention universaliste.
Universalisme justifiant l’ingérence extérieure sans pleine application à domicile.

Malgré cette prétention, pour tous les pays, pour tous les peuples, la DDHC est marquée par les conditions de sa rédaction, époque et auteurs.
Dans l’article premier, « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits», les hommes pourrait signifier tous les hommes, femmes, blancs, noirs… mais le temps qu’il a fallu pour que le législateur leur reconnaisse la citoyenneté montre qu’il n’en est rien.
La déclaration a été rédigée par et pour des personnes qui, malgré la nuit du 4 août, jouissent des privilèges - comme on dit aujourd’hui - masculin, français, blanc (1), possédant... En effet, dans l’article 2 la propriété est un droit naturel et imprescriptible !
Les élus légifèrent pour eux-mêmes et leurs semblables, sauf s’ils sont poussés ou contraints à des concessions par des événements culturels, sociaux ou politiques.
Il n’y a pas de peuple élu mais des peuples divisés par des intérêts différents !

Le texte est le fruit de compromis. Il n’atteint pas l’universel. Il n’en est pas moins précieux : ouverture, point d’appui pour un monde plus juste à construire.
Dans le récit national, la DDHC n’est qu’une vitrine publicitaire, pour séduire, à garder sous cloche à la Bibliothèque nationale.
C’est aussi le premier pas d’un récit d’émancipation, un chemin, un but, un levier…
Non pour annexer des territoires mais conquérir de nouveaux droits pour tous.

France, Pays des Droits de l’Homme… ?

Suppression de l’esclavage, suffrage universel, droits des femmes... L’esclavage est interdit depuis Bathilde, reine des Francs, ancienne esclave, au VIIème siècle, même si… ( voir note ici ou ). Interdiction confirmée en 1315 par Louis X : « selon le droit de nature, chacun doit naître franc », « par tout notre royaume les serviteurs seront amenés à franchise ». En 1571, par le Parlement de Bordeaux qui exige la libération des esclaves noirs amenés pour être vendus : « la France mère de liberté ne permet aucuns esclaves ». Et la Constituante avec la loi du 28 septembre 1791 : « Tout individu est libre aussitôt qu'il est entré en France ».

La traite persiste et l’esclavage dans les colonies, forte source d’enrichissement, défendue par le club de l'Hôtel de Massiac, société de riches colons de Saint-Domingue et des Petites Antilles, qui obtient son maintien après l’adoption des DDHC. Malgré les luttes individuelles ou collectives des esclaves (marronnage, révoltes périodiques)... et des abolitionnistes avant, pendant et après 1789.
Comme la Société des amis des Noirs et Condorcet qui, avant 1789, défend les droits de l'homme, des minorités, des femmes, des juifs, des noirs. Comme Olympe de Gouges qui, vers 1782, écrit sa première pièce créée, seulement en décembre 1789, à la Comédie-Française, L'esclavage des Nègres. Rédige la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne et conteste la constitution en 1791 du fait du scrutin censitaire et masculin qui, à ces deux titres, l'exclut du droit de vote.
L’esclavage est finalement supprimé dans les colonies en 1794.

Rétabli en 1802 par Bonaparte. Sauf à Saint-Domingue, malgré l'expédition – décembre 1801 à novembre 1803 - qu’il y envoie et se termine par l'indépendance d'Haïti, deuxième État indépendant et premier sans esclavage aux Amériques.
Le bilan est lourd : 100 000 Noirs sur une population de 500 000, et 24 000 Blancs sur 40 000, sont morts au terme du conflit. Et la population blanche émigre massivement en Amérique.
Au retour de l'île d'Elbe en 1815, Napoléon aligne la France sur la décision du congrès de Vienne, abolit la traite, non l’esclavage.

En 1825, par blocus, la France obtient un dédommagement pour les anciens maîtres esclavagistes et leurs héritiers contre la reconnaissance de l'indépendance de Haïti, encore française selon le Traité de Paris de 1815 : 150 millions de francs or, ramenés à 90 millions en 1838. Dédommagement soldé en 1883 mais Haïti doit rembourser emprunts et intérêts auprès des banques françaises et américaines jusqu'en 1952.
Continuité de l’État des droits de l’homme, Royauté, Empire, République !!

Il faut encore des luttes, la Révolution de 1848 et la Deuxième république pour que le suffrage universel masculin (2) soit établi, le 5 mars et l’esclavage aboli dans les colonies françaises, le 27 avril. Les femmes n’obtiennent le droit de vote qu’à la Libération en 1944 malgré leurs luttes persévérantes et 6 projets de lois adoptés par l’Assemblée nationale et bloqués par le Sénat.

Le premier empire colonial, constitué à partir du XVIe siècle, vient de s’effondrer et la France commence à en constituer un second. Commencé sous Charles X, avec le début de la conquête de l’Algérie, en 1830, continué sous Napoléon III, il atteint son apogée sous la Troisième république - le plus vaste après l’empire colonial britannique - entraîne la chute de la Quatrième et disparaît sous la Cinquième, en 1962, avec l’indépendance de l’Algérie. Il n’en reste que quelques territoires, DOM et TOM.
La Troisième république justifiait sa politique coloniale de conquête par le devoir de mission civilisatrice de la France - apporter les droits de l’homme ? - des pays annexés militairement ! Et contre, quelquefois, des révoltes au nom de ces mêmes droits non appliqués !

Il est difficile de faire un bilan chiffré des pertes humaines : conquêtes, résistances, révoltes, répressions... Pour la seule guerre d’Algérie : des centaines de milliers de morts et le « rapatriement » de la totalité de la population « européenne » en 1962.

Avec un respect tout relatif de la DDHC, quel que soit le régime ou le gouvernement en France !

L’ambiguïté française est parfaitement illustrée par la date du 8 mai 1945. Pendant qu’en France, le peuple français fête la fin de la Seconde guerre mondiale et la capitulation du nazisme, en Algérie, l’armée française réprime, de façon sanglante, le peuple manifestant pour l’indépendance avec des milliers de morts à Sétif, Guelma, Kherrata.

Emmanuel Macron, alors candidat à la présidence de la République a déclaré : « La colonisation fait partie de l'histoire française. C'est un crime, c'est un crime contre l'humanité, c'est une vraie barbarie et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l'égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes... La France a installé les droits de l'homme en Algérie. Simplement, elle a oublié de les lire ».

Devenu président, Emmanuel Macron fait entrer au Panthéon, dans quelques jours, les époux Manouchian. Des immigrés qui ont participé à la résistance contre l’occupant nazi en France ? Hommage mérité.
Pendant la guerre d’Algérie, environ 12 000 soldats français ont désobéi, insoumis, déserteurs, environ 1 % des soldats. Tandis que d’autres y ont laissé leur vie, ont subi, vu, quelquefois participé, à des actes de barbarie.
Qui réhabilitera, rendra hommage à tous ceux, trop souvent, accusés d’être l‘antifrance qui se sont opposés, qui ont refusé de participer à la colonisation, au crime contre l’humanité, à la barbarie…

France, Pays des Droits de l’Homme… ?

Les pays européens ont-ils été plus ou moins rapides à instituer le suffrage universel ? À faire leur place aux femmes ? Quels droits, quel statut reconnaissent-ils aux résidents étrangers ? Parallèlement, plusieurs pays européens ont constitué des empires coloniaux. Ont-ils été plus ou moins respectueux des droits des peuples colonisés ?

Le pays de la DDHC n’est pas le pays des Droits de l’homme. Mais il y a une place pour rendre hommage à tous ceux qui, chacun à sa façon, se sont battus pour les qu’elle le devienne.

 

(1) À l’Assemblée Nationale,le 8 mars 1790 Barnave, porte-parole des colons de Saint-Domingue, fait admettre le maintien de l'esclavage dans les colonies. Les assemblées coloniales maintenues peuvent énoncer leur vœu sur les modifications au régime des colonies. Condorcet écrit dans ses notes : « Ajoutons un mot à l'article premier de la Déclaration des droits : Tous les hommes " blancs" naissent libres et égaux en droits » ! « Donner une méthode pour déterminer le degré de blancheur ».

(2) Le suffrage universel masculin a été appliqué en 1792 pour l’élection à la Convention nationale (1792-1795) avec une faible participation. Les élections suivantes ont toujours eu lieu au scrutin censitaire.

France, Pays des Droits de l’Homme… ?
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3 octobre 2023 2 03 /10 /octobre /2023 15:01
Démocratie réellement existante

Chaque jour, il est question de démocratie.
Le mot est clair : gouvernement par le peuple, c’est à dire l’ensemble des citoyens. Comme il est difficile de faire prendre des décisions par la multitude, le peuple dans son ensemble ne peut participer à toutes les décisions, il est nécessaire de désigner des représentants qui pourront délibérer en son nom.

L’instauration et lexercice actuel du pouvoir politique est né, en France, de la Révolution qui a produit la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, notamment l’article premier : Les hommes naissent libres et égaux en droits. Et l’article six : La loi est l'expression de la volonté générale. Tous les citoyens ont droit de concourir personnellement ou par leurs représentants à sa formation.

 

LE SUFFRAGE UNIVERSEL est né de ces articles, très difficilement, pour établir la loi basée sur la volonté générale. Avec deux possibilités que certains veulent opposer concourir personnellement qui justifie le recours au référendum et représentants. Le pourquoi, le quand, le comment du référendum seront cependant décidés par des représentants. Mais rien n’empêche d’utiliser les deux suivant les circonstances...

 

Si tous les citoyens ont droit de concourir personnellement à la formation de la loi, la citoyenneté a été longtemps réservée aux hommes, partout dans le monde, et étendue secondairement, aux femmes. Quand le suffrage est-il devenu universel en France ? Après son ouverture aux femmes (1944), aux militaires (1945), aux 18-21 ans (1974), aux condamnés (1994), aux incapables (2018)
Est-il universel ? Alors que, dans certains pays, le droit de vote est ouvert aux jeunes dès l’âge de 16 ans (Autriche, Malte) ou 17 ans (Grèce), aux non nationaux…
À tous les étrangers pour les élections municipales dans certains pays notamment de l’ Union européenne (UE), seulement aux citoyens de l’UE, en France.
À toutes les élections pour certaines nationalités… Royaume-Uni, à tous les ressortissants du Commonwealth, ce qui voudrait dire en France, à tous les résidents originaires d’Algérie, de Tunisie, du Maroc, de Madagascar, des anciennes colonies d’Afrique noire, d’Indochine…
À toutes les nationalités après une durée variable de résidence : Chili, Équateur, Malawi, Nouvelle-Zélande, Uruguay, Venezuela.
En Écosse, les citoyens du Royaume-Uni, de la République d'Irlande, du Commonwealth et les citoyens des autres pays de l'UE résidant sur le territoire ont pu participer au référendum sur l’Indépendance de 2014.
De plus, pour pouvoir voter en France, il faut être inscrit sur les listes électorales : 2 à 4 millions d’électeurs potentiels n’y sont pas inscrits pour des raisons diverses. Il faudrait ajouter les abstentionniste involontaires, personnes éloignées des bureaux de vote (certains Français de l’étranger), impossibilité de se déplacer…


 

Démocratie réellement existante

L’article onze de la Déclaration de droits de l’Homme et du Citoyen précise : La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi . Ce n’est certainement pas le cas dans les régimes autoritaires, dictatoriaux ou populaires, qui organisent des élections parfaitement contrôlées : hommage involontaire aux démocraties réellement existantes.
Pour que le suffrage universel s’accomplisse, il faut aussi qu’il soit secret, libre, ouvert à la diversité d’opinions et aux différents moyens d’informations. Dans quelle démocratie est-ce le cas ?

Winston Churchill souvent cité : La démocratie est le pire des régimes – à l’exception de tous les autres déjà essayés dans le passé. Exact. Il aurait pu ajouter : elle est précieuse car elle permet le maintien des mêmes personnes ou de leur clone au pouvoir. Quand cette pérennité est mise en danger à la suite d’élections démocratiques selon les règles établies, les classes au pouvoir, au pouvoir réel, utilisent tous les moyens, quelquefois très brutaux, pour changer le cours des choses. Le cinquantième anniversaire de la chute du président chilien Salvador Allende, élu démocratiquement, renversé par un coup d’État, avec l’aide des États-Unis, démocratiques, est là pour le rappeler. D’autres coups d’État ont été perpétrés dans des mêmes conditions mais il n’est pas toujours nécessaire d’en arriver là.


 

Démocratie réellement existante

LE SUFFRAGE UNIVERSEL BAFOUÉ.
Lors d’un premier référendum, les Irlandais ont rejeté le traité établissant une Constitution pour l’Europe. Un second référendum a été organisé, sur le même texte, accompagné de garanties supplémentaires de l'UE - qui ne font pas partie du traité. Les Irlandais ont cette fois approuvé le texte. Démocratiquement. Définitivement.
Au Pays-Bas, en France, cette supercherie a été considérée comme trop risquée. Et la voie parlementaire plus sure.
En France, il y a eu 3 référendums à propos de l’Europe. Lors des 2 premiers, en 1972 (68,32 % de oui) et 1992 (51,04 % de oui), les résultats étaient conformes aux désirs du pouvoir. Pas de problème. Lors du troisième, le non l’a emporté (54,68 %). Bien que le oui ait bénéficié de 71 % des interventions dans les médias télévisés. Les résultats n’étaient donc pas conformes aux désirs du pouvoir.

Dans ces différentes consultations, le peuple avait le droit de voter oui ou non à condition de voter oui ! Une seconde mouture a donc été concoctée. D'après Valéry Giscard d’Estaing, à l’origine du projet initial, il ne s’agissait que d'une pâle copie, dans laquelle seule la forme avait été changée. Ce texte a été adopté, démocratiquement, par voie parlementaire. La voie parlementaire est-elle plus démocratique que le suffrage universel direct ? Elle a été le recours démocratique du pouvoir en place contre le suffrage universel.
L'Assemblée nationale en 2007 comptait un seul ouvrier et 29 employés alors que les ouvriers constituaient 22,9 % de la population active et les employés 28,5 %. Aujourd’hui, lAssemblée nationale, qui représente le peuple français, est composée de 69,5 % de cadres, professions intellectuelles supérieures, de 1,4 % d’ouvriers (8) et 4,5 % d’employés (26). (Le Monde 5 février 2023)

On ne peut incriminer, ici, l’absence de démocratie de l’UE. Ce sont les démocrates nationaux qui ont décidé. Qui sont responsables. Et toutes les forces politiques, financières qui s’étaient mobilisées, vainement, pour obtenir le oui. Sans oublier la majorité des forces intellectuelles qui ont mis en question, après la victoire du non la capacité des électeurs à comprendre les enjeux. Et non la vicieuse procédure adoptée pour passer outre le suffrage universel !

Abraham Lincoln a donné une brillante définition de la démocratie. Le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple, reprise par la Constitution de 1958. Qui a plus de sonorité que de sens, pompeux et de surcroît inexact, comme le dit le constitutionnaliste Guy Carcassonne ! Répété 3 fois dans la formule magique, le mot peuple ne peut, à chaque fois, être défini de la même façon. Un sot, portant un seau, fait un saut, les 3…  mots, peuple, tombent dans l’eau !
Le but est toujours, régime démocratique ou non, d’organiser le gouvernement de tout le peuple dans sa grande diversité. Par une partie du peuple. Le long cheminement vers un suffrage universel montre bien la grande peur des détenteurs du pouvoir réel, financier, économique. À qui vont-ils confier le pouvoir institutionnel, sous influence ? Qui vont-ils exclure et comment ? Par une organisation démocratique des élections. D’abord avec le vote censitaire. Ensuite avec des restrictions et mesures diverses, âge, sexe, nationalité, type de scrutin, découpage des circonscriptionsPour obtenir des élus raisonnables… qui maintiendront les privilèges...

L’adoption en seconde main du traité de Lisbonne n’est pas la meilleure technique, trop voyante. Elle est simplement une des méthodes utilisées. La plus courante est les promesses électorales. Dont un expert a dit qu’elles n’engageaient que ceux qui y croyaient. Mon ennemi, c’est la finance n’a pas empêché le candidat, une fois élu, de faire rapidement la paix avec son ennemi déclaré. Sans oser se représenter, cependant, les sondages aidant, pour un éventuel renouvellement de son mandat. Mais il continue de caracoler dans le microcosme.

Au delà de l’honnêteté, de la sincérité, des qualités des candidats, il faut examiner les conditions normales des élections notamment les moyens à leur disposition. Et le rôle de la finance. C’est dans cet esprit qu’a été instauré le financement des partis politiques. Et le contrôle, a posteriori, du financement des élections, y compris présidentielles.

En espérant que tous les contrôles faits, en France, par le Conseil constitutionnel ne soient pas du même tonneau que celui de l’élection présidentielle de 1995. Roland Dumas, président du Conseil constitutionnel lors des faits, a reconnu, des années plus tard, que les comptes de campagne d’Édouard Balladur, (Nicolas Sarkozy était alors son porte-parole) et Jacques Chirac étaient manifestement irréguliers et que, sous son influence, le Conseil constitutionnel les avait validés ! Pour ne pas avoir à annuler la présidentielle et mettre en danger la République ! Ainsi va la démocratie…
Roland Dumas, nommé président du Conseil constitutionnel par le président de la République, François Mitterrand, a validé une élection dont il savait qu’elle était frauduleuse. Comme tous les membres du Conseil constitutionnel. Et bien au-delà. Connivence de tout le monde politique !

Le suffrage universel suppose qu’il y a des candidats, des listes de candidats avec des programmes différents, compréhensibles par tous, pour que les citoyens aient un choix réel. Ce sont là des conditions difficiles à remplir. Des programmes divers avec la volonté d’être compris par les citoyens ayant reçu une instruction civique, politique...

Et des moyens égaux pour tous les candidats : on est loin de compte. À la Libération, un statut de la presse avait été prévu. La presse qui avait collaboré avec l’occupant a été plus ou moins éliminée pour faire place à la presse issue de la Résistance. Mais finalement, dit l'historien Dominique Pinsolle, le marché [a repris] ses droits [dès 1947], ouvrant la voie à une nouvelle période de concentration qui ne s'est jamais interrompue [depuis].
Malgré la mise en place d’une aide financière de l’État à la presse (et aux organisations politiques). Tous les médias audiovisuels et même l’édition appartiennent à quelques grands groupes (Bolloré, Bouigues, Dassault, Drahi…), subventionnés donc, qui pèsent sur leur orientation, comme l’ont montré les dernières péripéties autour du Journal du dimanche. Ou des Échos. L'historien des médias Alexis Lévrier, rappelle : Jamais dans l'histoire de l'Hexagone une poignée de milliardaires n'a eu une emprise aussi forte sur les chaînes de télévision, radio, journaux et magazines et ce en pleine campagne présidentielle. Le tout avec le consentement de nombreux démocrates.


 

Démocratie réellement existante

Les entorses à l’égalité des citoyens dans les élections touchent tous les pays démocratiques. Avec un modèle caricatural donné par les États du sud des États-Unis pour empêcher l’accès à la citoyenneté des Noirs après la suppression de l’esclavage en 1865. Malgré différents textes, amendements de la Constitution ou lois fédérales, qui interdisent la mise en cause du droit de vote pour des raisons de race, couleur, ou de condition antérieure de servitude depuis 1870. Mais les États fédérés restent libres de définir les modalités d'exercice du vote. Jusqu’à aujourd’hui, ils ne s’en privent pas : charcutage (gerrymandering) partisan ou racial des circonscriptions, lois Jim Crow. Par exemple, suppression de bureaux de vote dans les territoires à forte population non blanche. Les électeurs doivent alors faire des kilomètres pour aller au bureau de vote et attendre plusieurs heures avant de pouvoir voter…

Winston Churchil a malheureusement raison : le pire des régimes – à l’exception de tous les autres déjà essayés dans le passé. Car ceux qui ont voulu remplacer les démocraties existantes par des démocraties populaires n’ont pas fait et ne font pas mieux.

RÉGRESSIONS DÉMOCRATIQUES

Il n’est pas étonnant que ce modèle de démocratie s’accompagne d’une désaffection, semble-t-il, de plus en plus prononcée des électeurs, surtout des jeunes, dans de nombreux pays : ceux qui ont le plus intérêt au changement voient bien que les élections apportent de moins en moins des améliorations à leur situation et négligent les élections. Et les élus se préoccupent davantage de ceux qui votent que des abstentionnistes... 
La défiance de la pratique ne fait que croître à l’intérieur, même si les principes de la démocratie et les démocraties réellement existantes séduisent largement les peuples à l’extérieur et effraient leurs gouvernements. Cependant l’exportation est difficile car, politique, économique ou guerrière, elle est mue plus par une volonté de domination que de démocratisation même tempérée.

Les démocraties réellement existantes croyaient avoir un avenir radieux. Certains ont cru voir la fin de l’histoire dans la disparition de l’affrontement de classe entre capitalisme et socialisme réellement existants (États-Unis vs URSS). En réalité, après cet intermède de quelques décennies, c’est le retour à l’histoire faite de conflits entre nationalismes-impérialismes, démocratiques ou dictatoriaux, pour la domination mondiale. Toujours accompagnés de différents formes de capitalisme. Les pays démocratiques sont devenus, en 2019, moins nom­breux 87 que les pays autoritaires 92 (Le Monde 25/11/20). Sur les quelque 200 pays membres des Nations Unies, le nombre de démocraties diminue depuis la fin du XXe siècle.

En 2016, l’ONG Freedom House affiche un mauvais bilan. Cette année-là, 67 pays ont connu un net recul en matière de droits politiques et de libertés civilesCela marque la onzième année d’affilée au cours de laquelle le déclin de la démocratie l’emporte sur le progrès.

Dans les régimes démocratiques, libérés de la double menace de l’Union soviétique à l’extérieur et des partis communistes à l’intérieur, les forces politiques se sentent les mains plus libres pour gouverner dans leurs intérêts et revenir sur des conquêtes sociales. Les pays de l’UE dominés par les forces libérales, voient les forces de droite et d’extrême droite progresser dans tous les pays.
En France,
en 2017, environ un quart des suffrages exprimés (24,01 %) soutiennent Emmanuel Macron au premier tour de l’élection et son programme. Il est élu au second tour (66,10 % des suffrages exprimés), non sur son programme mais par rejet de la candidate opposée, Marine Le Pen (33,90 %). En 2022, la situation est peu différente, les deux candidats obtiennent un pourcentage plus élevé de voix au premier tour (+ 3,86 points pour Macron et +1,60 pour Marine Le Pen). Au second tour, le rejet de Marine Le Pen est bien moindre. Elle progresse, nettement, de 33,90 en 2017 à 41,45 % en 2022, les votes favorables à Emmanuel Macron passant de 66,10 à 58,55 %.
La candidature, le quinquennat d’Emmanuel Macron ne paraissent pas freiner la progression électorale du FN-RN.
Le pouvoir exercé par le président de la République, avec une majorité relative, n’a de soutien possible que de la droite et comme opposition que l’extrême droite, toutes deux le tirant dans le même sens. La gauche ne faisant que de la figuration.
É
tant donnée la composition sociale et politique des chambres, aussi bien de l’Assemblé nationale que du Sénat, les forces populaires n’ont plus comme moyens démocratiques, pour se faire entendre, que les grèves et manifestations qui autrefois pouvaient être entendues. Mais qui ne pèsent pas assez pour s’opposer aux forces du rouleau compresseur idéologique et politique du libéralisme… Désordonnées comme les gilets jaunes ou bien organisées comme les manifestations syndicales unitaires, toujours avec le soutien de la majorité des la population. Toujours sans débouché politique.

QUEL AVENIR ?
Les régimes, démocratiques ou non, pourront-ils maintenir des politiques qui ne traitent ni les problèmes de fin de mois, ni les problèmes de fin du monde ? Pour le moment, face à ces régimes qui manipulent, de façon discrète ou voyante les élections, les masses populaires essaient de s’opposer par des actions individuelles ou collectives, de types divers, pacifiques ou violentes, actions que les gouvernements neutralisent par des moyens plus ou moins musclés. Ou canalisent le mécontentement vers populisme et nationalisme.

Que va-t-il se passer ? Si la voie électorale est fermée à tout changement. Si les inégalités s’aggravent. Si le pouvoir est sourd aux mouvement sociaux, plus ou moins violents (gilets jaunes), ou pacifiques, manifestations syndicales unitaires, tous soutenus par la population. S’il est incapable, démocratique ou non, de répondre aux questions du jour et d’obtenir un soutien important pour une politique qui prenne en charge et la fin du mois et la fin du monde.

Les démocraties actuelles, non seulement en France, devant la montée des inégalités économiques et sociales et les désastres environnementaux, courent le risque d’un embrasement social aux conséquences incertaines.

 

Démocratie réellement existante
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5 juin 2023 1 05 /06 /juin /2023 17:46
Lutter contre l’extrême droite

Les querelles politiciennes, notamment au sein du gouvernement, remettent au goût du jour le danger que fait courir à la République le Rassemblement national et les moyens peu efficaces pour le combattre.

Le Rassemblement national (RN) récolte, à chaque élection, plus de suffrages et donc
plus d’influence sur l’échiquier politique auprès de la droite extrême, de la droite et... de la gauche. Avec 89 députés et l’absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale, le RN est devenu un parti de gouvernement, indirect pour le moment : il pèse sur une proportion importante des élus LR et du parti présidentiel. À tel point qu’on ne sait plus si certains élus des droites veulent lui prendre des sièges en luttant contre ses idées ou en les adoptant... Et cela ne se limite pas à la droite patentée...
Une chose est certaine, regardant les résultats des élections présidentielles, Le
Pen, de père en fille, de FN en RN progressent. Que ce soit au premier ou au second
tour de l’élection présidentielle (Tableau 1).

Lutter contre l’extrême droite

Jean-Marie Le Pen a été 3 fois candidat à la présidence recueillant 0,7 % de voix en
1974, 14,4% en 1988 et 15,0 % en 1995. À la 4ième tentative en 2002, avec 4,8 millions de voix (16,9%) et une faible progression (230 000 voix et 1,9 point de pourcentage) par rapport à la présidentiellle précédente, Jean-Marie Le Pen se qualifie pour le second tour, envoyant Lionel Jospin aux oubliettes du Conseil constitutionnel. Un choc. Au second tour, les électeurs arrêtent les frais, Jean-Marie Le Pen ne progresse que d’un petit point.
Jacques Chirac qui avait pris conscience de la fracture sociale... le temps d’une
élection, a été très confortablement élu. Sans aucun effet sur sa politique.


À l’élection suivante, Jean-Marie Le Pen n’obtient que 10,44 % des suffrages plus
conforme à ses résultats antérieurs et en rapport avec la place de l’extrême-droite.

Depuis lors, avec la dédiabolisation, contestée par les politiques mais non par les
électeurs, Marine Le Pen progresse par bonds, à chaque élection, aussi bien au premier tour qu’au second tour quand elle est qualifiée pour y participer.
Bien entendu, il est toujours possible de mettre en doute la sincérité de ses déclarations.
Comme celles de bien d’autres. Elles sont cependant très différentes de celles de son
père. Sur les juifs à la télévision I24News (https://orientxxi.info/magazine/marine-le-pen-assume-son-virage-pro-israelien,5539) particulièrement : « Je suis la plus susceptiblede protéger le plus efficacement les Français de confession juive », elle déplore des « actes antisémites de plus en plus nombreux ». Elles ne sont pas les seules.

Sa filiation politique ne fait aucun doute. Mais ses prises de position ne sont pas celles de son père. Elle a changé non seulement la devanture du parti mais aussi le discours et
expulsé quelques anciens au passé gênant... D’autres, avant elle, ont changé de la SFIO
au PS la devanture. Sans renier certains exploits guerriers de Madagascar à l’Algérie (de
Naegelen, Lacoste à Mitterrand) en passant par Suez...

Certains, nostalgiques du père, ont voulu faire barrage à Marine Le Pen dédiabolisée. Éric Zemmour, reprenant la vieille ligne, a obtenu un nombre non négligeable d’électeurs mais n’a pas empêché la progression de Marine Le Pen et a plutôt joué le rôle de faire valoir la rendant plus présentable.

Des résultats des élections présidentielles et de la progression continue de Marine Le
Pen, il est facile de conclure que discours et techniques pour la combattre ont été
inefficaces. Pourquoi le juste discours contre les propos Jean-Marie La Pen sur Pétain,
l’antisémitisme... qui n’a pas été efficace hier, le serait contre sa fille qui dit aujourd’hui le contraire !

Lutter contre l’extrême droite

Emmanuel Macron devrait être plus modeste dans son recadrage d’Élisabeth Borne au vu des résultats des élections présidentielles. En 2022. Marine Le Pen progresse de 2 points de pourcentage au 1er tour et 8 points au second par rapport à 2017 ! Les voix d’Éric Zemmour ajoutées à celles de Marine Le Pen témoignent de l’effet du premier
quinquennat Macron, avec une majorité absolue et l’exécutif le plus fort du monde
occidental.
Les résultats électoraux de Marine Le Pen ne sont qu’une façon d'estimer la gravité de la situation. Produit surtout de la politique des différents gouvernementsqui qui se sont succédé depuis quelque temps et bien sûr de celle d’Emmanuel Macron, arrogance et mépris clairement affichés en plus.

Sans oublier la part importante des personnes qui ont déserté le chemin des urnes, pour des raisons quelquefois justifiées (pourquoi voter s’il n’y a qu’une politique possible, quel que soit le gouvernement), il faut s’intéresser aux citoyens. Et regarder à quelles catégories sociales appartiennent ceux qui ont voté pour les différents candidats au premier tour de l’élection présidentielle de 2022,(Tableau 2).

Lutter contre l’extrême droite

Si 23,6 % des électeurs ont voté Marine Le Pen, ce pourcentage est plus élevé 37 % des personnes qui se déclarent « défavorisés », 29 % dans les « catégories populaires », 25 % dans les « classes sociales inférieures » (1). L’électorat de Jean-Luc Mélenchon est, socialement, comparable : 20,3 % de la population générale : 28 % dans les « catégories populaires », 27 % des « Défavorisés ».

Le vote pour Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon est un vote de classe. Comme
d’ailleurs le vote pour Emmanuel Macron : 53 % des personnes qui se disent des « milieux aisés ou privilégiés » et 38 % des « classes moyennes et supérieures » ont voté pour Emmanuel Macron alors qu’il n’obtient que 28,5 % de suffrages dans la population générale et 13 et 18 % des votes des « défavorisés » ou des « catégories populaires ».

La meilleure façon de faire diminuer les suffrages qui se portent sur Marine Le Pen (et
Jean-Luc Mélenchon par la même occasion) serait pour Macron de faire une politique
économique et sociale différente... Emmanuel Macron le sait très bien. Faute d’avoir
réussi à obtenir une majorité pour faire adopter la contre-réforme des retraites, après
demultiples changements de pied, il lance la énième loi sur l’immigration pour essayer de désigner des responsables éventuels et de dévier l’orage. Tout à droite pour rallier toute la droite en ciblant les plus défavorisés et en particulier l’immigration !

Aura-t-il plus de succès lors des élections européennes ?

Cette montée de la droite extrême ou de l’extrême droite n’est cependant pas que
française.
Il suffit de regarder de l’autre côté des frontières. C’est un phénomène au moins européen. Que les gouvernements soient de gauche ou de droite, ils poursuivent, à des degrés divers, la même politique initié par Margaret Thatcher et son néo-libéralisme. Et utilisent les mêmes techniques pour canaliser les mécontents !

L’Espagne avec la défaite du gouvernement et la montée de la droite et de l’extrême droite aux dernières élections locales, l’Italie où le gouvernement est de droite extrême,
l’Allemagne où le AfD, d’extrême droite, est d’après les derniers sondages au coude à
coude avec le SPD et les Grünen qui participent au gouvernement de coalition, au
Royaume-Uni, aux Pays-bas, et même dans les pays nordiques si démocrates et si
modérés...

Le danger d’extrême droite pour la démocratie existante ne se cantonne pas
seulement à la France. Il est le fruit de la politique menée dans tous les pays ,
notamment en Europe.

Lutter contre l’extrême droite

1 - Premier tour 2002, Éric Zemmour : 2 485 935 voix et 7,07 %. Cet électorat est différent de celui de Marine Le Pen : 7 % de la population générale mais 13 % des « milieux ou privilégiés » et 11 % des « défavorisés ». Une partie de l’électorat est idéologique.

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22 juin 2020 1 22 /06 /juin /2020 08:16
Déboulé des  Gouadeloupéens « LIMYE POU LE ZANSYEN* »

Le 21 juin 2020, le mouvement culturel CHOUKAJ a organisé un déboulé intitulé « LIMYE POU LE ZANSYEN » à Paris de la place Jean Ferrat jusqu'à La Villette.afin de rendre hommage aux ancêtres ayant brisé leurs chaînes en Guadeloupe (et par extension aux Antilles Françaises) en Mai 1848.

Quelques images.

Déboulé des  Gouadeloupéens « LIMYE POU LE ZANSYEN* »
Déboulé des  Gouadeloupéens « LIMYE POU LE ZANSYEN* »
Déboulé des  Gouadeloupéens « LIMYE POU LE ZANSYEN* »
Déboulé des  Gouadeloupéens « LIMYE POU LE ZANSYEN* »
Déboulé des  Gouadeloupéens « LIMYE POU LE ZANSYEN* »
Déboulé des  Gouadeloupéens « LIMYE POU LE ZANSYEN* »
Déboulé des  Gouadeloupéens « LIMYE POU LE ZANSYEN* »
Déboulé des  Gouadeloupéens « LIMYE POU LE ZANSYEN* »
Déboulé des  Gouadeloupéens « LIMYE POU LE ZANSYEN* »
Déboulé des  Gouadeloupéens « LIMYE POU LE ZANSYEN* »
Déboulé des  Gouadeloupéens « LIMYE POU LE ZANSYEN* »
Déboulé des  Gouadeloupéens « LIMYE POU LE ZANSYEN* »
Déboulé des  Gouadeloupéens « LIMYE POU LE ZANSYEN* »
Rassemblement avant le départ Place Jean Ferrat.
Déboulé des  Gouadeloupéens « LIMYE POU LE ZANSYEN* »
Déboulé des  Gouadeloupéens « LIMYE POU LE ZANSYEN* »Déboulé des  Gouadeloupéens « LIMYE POU LE ZANSYEN* »
Déboulé des  Gouadeloupéens « LIMYE POU LE ZANSYEN* »Déboulé des  Gouadeloupéens « LIMYE POU LE ZANSYEN* »Déboulé des  Gouadeloupéens « LIMYE POU LE ZANSYEN* »
Défilé sur le Boulevard de Belleville
J'avais annoncé l'arrêt de ce blog.
Avec l'apparition d'une publicité non désirée, cet arrêt devient effectif et définitif.
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20 mars 2020 5 20 /03 /mars /2020 12:17
Coronavirus et politique

L’épidémie due au coronavirus est l’occasion de vérifier que la communication et la prévision sont des arts difficiles qui ont peu à voir avec l’information et les faits. Quand la communication domine l’information, il n’est pas étonnant que celle-ci soit déformée jusqu’à l’incohérence peu favorable pour obtenir le comportement espéré de la population. Les politiques, fuyant leur responsabilité, mettent alors en cause l’indiscipline des Français.

Mais la politique est aussi un art difficile.

La décision concernant les élections municipales l’a bien montré. Emmanuel Macron savait qu’il serait critiqué, sévèrement, par l’opposition. Il ne lui restait qu’à prendre la décision qui lui paraissait la plus juste et en cohérence avec l’ensemble des décisions prises dans la gestion de la crise due au coronavirus.
S’il avait ajourné les élections municipales, l’opposition aurait crié à la peur de la débâcle électorale du parti présidentiel, à l’atteinte à la démocratie, à la dictature. Il a consulté, notamment, Gérard Larcher, président du Sénat, deuxième personnage de l’État, François Baroin, président de l’Association des maires de France (AMF) qui se sont opposés au report. La décision prise, tout le monde lui tombe dessus et notamment les petits camarades de Larcher et Baroin

Cette position pouvait paraître discutable. D’autant qu’elle ne concernait pas le second tour et rendait donc tous les résultats difficiles à proclamer. Elle devenait totalement incompréhensible, le samedi, après les annonces d’Édouard Philippe de tout arrêter sauf les élections ! A se demander qui gouverne du président de la République ou du chef de gouvernement.

Bien entendu, le président et le premier ministre se cachent derrière l’avis du Conseil scientifique. D’après Checknews, le président de ce conseil, Jean-François Delfraissy a déclaré : Une des décisions prises par le président de la République est de conseiller […] une réduction très forte de la vie sociale des personnes au-dessus de 70 ans. Ces personnes néanmoins auront accès aux courses tous les jours. La question posée était : est-ce que finalement aller voter est comparable avec aller faire ses courses dans un supermarché. Le conseil scientifique a considéré qu’il n’y avait pas d’élément pour penser qu’il y aurait un surrisque pour ces personnes à condition que les élections soient organisées de façon pratique […]. Le risque n’était pas plus grand que la possibilité qu’on leur laisse de continuer de faire leurs courses» (Libération 15/03/20).
Il existe, cependant, une petite différence : les personnes d
e plus de 70 ans, encore moins que les autres, ne peuvent reculer leurs courses de plusieurs mois. C’était possible pour les élections municipales sans mettre en danger la République. Le Conseil aurait pu donner le même avis pour le deuxième, le troisième, le énième tour : quelles que soient les circonstances. Le bureau de vote a peu de probabilités d’être plus dangereux que le marché !
Ce n’est qu’un avis, la décision appartient au président de la République.

Pour juger de l’évolution future de l’épidémie, tout le monde s’appuie sur les chiffres publiés dans les différents pays qui ont été les premiers pays touchés par le coronavirus. Pour ce faire, il faut avoir confiance dans les chiffres, toujours fournis par les États, et, pour les comparer, il faudrait qu’ils soient recueillis suivant les mêmes méthodes.
Concernant, les sujets contaminés, c’est strictement impossible : chaque pays ayant sa politique
sa politique de dénombrement et sa pratique des tests. Qui peut, en plus, varier dans le temps.
Cela n’empêche pas la publication des données quotidienne et leur
comparaison.

Le nombre de morts est certainement plus fiable s’il n’est pas manipulé par les gouvernements. D’après les renseignements fourmis par la Chine, touchée bien avant la France, il y aurait plus de 3000 décès depuis le début de l’épidémie pour 1,5 milliard d’habitants. Il y en a moins de 400 en France pour 67 millions d’habitants. Et certains nous en annoncent, si rien n’est fait, entre 300 000 et 500 000 ! Qui devrait être atteint dans un mois environ au rythme actuel de croissance, doublement tous les 3 ou 4 jours !!!
Incohérence des chiffes ?

Bien entendu, un tsunami n’est pas nécessaire pour épuiser les possibilités humaines et matérielles des services hospitaliers. Depuis 11 mois, des chefs de service hospitalier sont en gréve administrative, non pour demander une augmentation de salaire, cela tout le monde sait faire, mais pour demander un surcroît de moyens en matériel et en personnel pour faire face aux difficultés quotidiennes. Même si le coronavirus n’est pas plus qu’une grippe saisonnière, dont on n’entend pas parler, c’est une grippe supplémentaire, elle augmente fortement le nombre de cas auxquels les services hospitaliers doivent faire face. Avec un matériel et un personnel, insuffisants en temps ordinaire, le personnel étant plus touché que la population par le virus.
 

Tout le monde est d’accord, les moyens sont insuffisants. Quant aux responsabilités, c’est la faute des autres : Conseil scientifique, politiques, population qui ne suit pas les consignes…

Faut-il rappeler les déclarations des uns et des autres pour en sentir leur coté... dérisoire ? Christophe Castaner, prévenant avait fait ses calculs, faux d'ailleurs : Il y a en moyenne 1 000 électeurs par bureau de vote. Avec une participation de 60%, soit 600 personnes  à venir voter en l'espace de 10 à 12 heures, cela revient à 30 à 40 personnes par heure dans un même bureau. Ce qui permet d'éviter les contacts physiques.

Différences dans les déclarations d’Agnès Buzyn en quelques semaines. Il est regrettable, pour elle surtout, qu’elle n’ait pas parlé plus tôt si ce qu’elle dit, maintenant, est vrai. Si elle pensait qu’un tsunami arrivait…

La santé publique souffre de l’accumulation de pénuries organisées depuis des années. Aujourd’hui, le président Macron