Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 juillet 2024 6 20 /07 /juillet /2024 21:20
La suite à la prochaine présidentielle ?

Le Rassemblement national (RN) est le premier parti politique du pays, par le nombre d’électeurs, même si ses députés ne constituent que le troisième groupe parlementaire à l’Assemblée nationale (AN) par l’effet du Front républicain électoral.

Après une hasardeuse dissolution, Ensemble a été repêché, et Emmanuel Macron avec, par les organisations et électeurs du Nouveau front populaire (NFP). Le Front républicain a été plus efficace, en quelques jours, pour limiter le nombre de députés du RN que les campagnes électorales et médiatiques pour freiner la croissance du nombre de ses électeurs !

Les 577 membres de l’AN se répartissent en 3 grands groupes : le plus important, NFP avec 180 députés puis Ensemble 163 et enfin le RN 143.

Encore faut-il relativiser ce succès contre le RN car ces groupes sont eux-mêmes divisés : le NFP en 4 sous-groupes dont La France insoumise (LFI) est le plus important (71 sièges), Ensemble en 4 sous-groupes aussi dont Renaissance (98 sièges).
Le regroupent RN à l'AN n’est constitué que de 2 groupes, le RN 126 sièges et son allié RN-LR 17 membres !

Finalement, le parti politique le mieux représenté à l’AN est le RN et ses 126 députés. Cette forte présence à l’AN n’est pas un effet du hasard mais traduit sa pénétration continue dans toutes les couches de la population française.

Dans cette tripartition, Les Républicains et ses alliés (LR-alliés), au total 66 élus, sont négligés. À tort, car ils viennent de rappeler leur existence en contribuant à la réélection de la présidente de l’AN par 220 voix devant le candidat du NFP avec 207 voix. Ce qui annonce une majorité relative potentielle malgré des résistances à négocier.
La minorité présidentielle, ébranlée, tente de se ressaisir et de s'élargir pour mettre en place un gouvernement, plus ouvert à la droite, sous les piques du RN.

Les têtes du NFP continuent de se disputer pour désigner un candidat improbable à Matignon, que le président de la République n’a aucune obligation d’appeler. Ni politiquement, ni constitutionnellement.

La désignation par le NFP d’un candidat au poste de Premier ministre, dans les heures qui ont suivi les résultats des élections législatives, aurait eu un effet-choc politique avant que chacun ne reprenne ses esprits.

Cette proposition a perdu le peu de sa pertinence politique (le programme, tout le programme, rien que le programme). La difficulté du NFP à s'entendre pour avancer le nom d'un candidat ou d'une candidate pour Matignon met en évidence  son aptitude réduite pour étendre sa majorité et former un gouvernement soutenant son programme.

La minorité présidentielle, ébranlée, va tenter de se ressaisir et de s'élargir pour mettre en place, un gouvernement, plus ouvert à droite, sous les piques du RN.

Après cet intermède, il faudra bien revenir au peuple, aux citoyens, aux électeurs, à ceux qui auront vu passer la caravane. Aux électeurs du RN et du NFP. Frustrés d’un changement entrevu. Il ne fait pas de doute que les Jeux olympiques vont distraire, pendant quelque temps, des jeux autour de l’Olympe, permettre à certains de se remettre en selle et de continuer le travail de démolition sociale, un moment, remis en question.

Cette trêve durera-t-elle longtemps avant que ne revienne le temps du pain et des fins de mois ?

Le NFP ou son avatar pourra-t-il, partant de ses fragiles bases actuelles, construire quelque chose de crédible pour accompagner et donner un débouché politique aux espérances encore déçues qui se regroupent pour le moment essentiellement derrière le RN ? Rien n’est moins sûr. Car le RN risque d’être plus fort demain qu’aujourd’hui.

Lors de la prochaine élection présidentielle, le vote qui a permis l’élection de Macron en 2017 et 2022 et sa politique du mépris de classe, le vote n’importe qui sauf Marine Le Pen tiendra-t-il avec le candidat à la succession politique de Macron ?

Aux législatives qui suivront, tout sauf le RN tiendra-t-il ? Face à un RN aguerri, renforcé, riche financièrement et politiquement du fait de ses nombreux élus, de leur expérience politique, riche du recrutement des cadres qui le rallient chaque jour…

L’avenir sera-t-il fait de lendemains qui déchantent ou de gilets de toutes les couleurs ? La suite attendra-t-elle la prochaine présidentielle ?

 

 

La suite à la prochaine présidentielle ?La suite à la prochaine présidentielle ?
Partager cet article
Repost0
3 mai 2020 7 03 /05 /mai /2020 22:09
Un 11 mai en blanc, par solidarité, par défiance

La président de la République, avec sa compréhension profonde de la vie sociale et politique, s’est déjà emparé du 1er mai, journée commémorative du massacre de Chicago (1886), pour la journée de travail de 8 heures, du 1er mai institué en 1889 comme journée internationale de revendication des travailleurs, suivi en France de la fusillade de Fourmies du 1er mai 1891.
En 2019, il avait dit « Le 1er mai est la fête de ceux qui aiment le travail ». Il a été précédé dans cet essai de captation du 1er mai par celui qui en 1941 en avait fait « la fête du Travail et de la Concorde sociale ».
En 2020
, le  président a parlé de « retrouver dès que possible les 1er mai joyeux, chamailleurs parfois, qui font notre Nation », au fond une joyeuse journée de potaches chamailleurs. Comme ceux du 1er mai de 2018 et du 1er mai de 2019 ?

Il est impensable de laisser le champ libre pour faire du lundi 11 mai, première journée de l’éventuel déconfinement partiel, une journée seulement marquée par l’autosatisfaction gouvernementale dont la politique économique et sanitaire a fortement joué dans l’insuffisance de moyens pour faire face à la pandémie.

 

Un 11 mai en blanc, par solidarité, par défiance

Il est juste que la population, après de deux mois de confinement, puisse ressentir une certaine satisfaction dans cette mise en semi-liberté après une longue assignation à résidence pour certains et pour d’autres au travail dans des conditions de sécurité négligées.

Pendant toute cette période, nombreux sont ceux qui, d’une façon ou d’une autre, ont voulu témoigner, tous les jours à 20 heures, de leur reconnaissance au personnel soignant, toute hiérarchie confondue, de leur dévouement pour assurer au mieux la prise en charge des victimes de la pandémie.
Mais il ne faut pas que ce demi-pas vers la société de l’après, soit le début de l’oubli
des conditions de travail avant et pendant l’endémie. Une année durant, les personnels hospitaliers, encore une fois, toute hiérarchie confondue, ont manifesté, contre de mauvaises conditions de travail, une insuffisance de personnel, de matériel... Annonçant le risque d’effondrement.
On connaît la réponse gouvernementale
aussi bien au niveau de la gestion de leurs manifestations qu’au niveau de leurs revendications : je ne suis pas le père Noël, l’argent de dingue…

Ce n’est pas grâce aux premiers de cordée mais à eux, méprisés hier, que le système ne se soit pas complètement effondré.

On ne peut pas se contenter de paroles de circonstances, de remerciements formels sur l’héroïsme et l’union nationale. Ce sont des moyens qui sont nécessaires, en personnel (recrutement, salaires, reconnaissance à leur juste valeur des personnels soignants, des médecins étrangers...) et en matériel.

Un 11 mai en blanc, par solidarité, par défiance

Le 11 mai doit être l’occasion de se montrer solidaire des blouses blanches, et bleues, et grises…, des victimes de la politique du mépris de ces riens qui courraient dans les gares pour rejoindre leur poste de travail. Mais qui ont été là pour assumer leur rôle technique mais aussi humain. Sans les moyens qu’ils auraient dû avoir.

On a beaucoup parlé des masques, des tests, des respirateurs qui n’avaient pas été prévus pour des circonstances exceptionnelles. Et des blouses ? Des charlottes ? Des surchaussures ? On a vu les effets de la politique industrielle du flux tendu appliquée à l’hôpital !!!

Alors ne serait-il pas possible de faire du 11 mai, de ce premier pas vers une semi-liberté, une journée de solidarité, dans la rue, dans le respect des règles de distanciation sociale, avec ou sans masque suivant leur distribution, sans rassemblement, sans attroupement pouvant augmenter les risques de contamination, avec ou sans attestation car le déconfinement n’est pas encore certain, le gouvernement s’en sert pour que les citoyens se tiennent tranquilles,
Il faut envoyer un signe clair de satisfaction vers ceux qui ont été à la peine, qui le seront ce jour-là et encore les jours qui suivront, en arborant une vêtement blanc, un nœud blanc, un ruban blanc, en mettant un linge blanc à la fenêtre, sans bruit, sans provocation…

Une journée en blanc pour rappeler aux uns que notre solidarité ne s’arrêtera pas là. Aux autres que nous ne sommes pas prêts à oublier.

Un 11 mai en blanc, par solidarité, par défiance
Un 11 mai en blanc, par solidarité, par défiance
Partager cet article
Repost0
18 mars 2020 3 18 /03 /mars /2020 13:58
Promenade de santé

Le confinement pour cause d’épidémie du coronavirus nécessite des changements dans la vie quotidienne. Ils sont quelquefois gênants, ils peuvent aussi donner un nouveau sourire. Donner lieu à des signes montrant que la notion de solidarité n’a pas complètement disparu dans une société décrite, tous les jours, comme seulement individualiste.
 

Promenade de santé

L’Académie le proclame, la promenade quotidienne est une activité physique indispensable pour la santé, notamment pour les personnes âgées. En conséquence, Monsieur et Madame Puce, qui n’ont plus 20 ans, font leur promenade hygiénique dans le quartier et répondent en même temps aux besoins de leur basset. Cette double exigence peut être maintenue en période de confinement, moyennant certaines précautions largement diffusées et une attestation de déplacement dérogatoire.

Cependant, les difficultés commencent avec l’ascenseur aux dimensions, parfois, minimales. Comment respecter la distance recommandée d'un mètre minimum ? L’ascenseur peut être utilisé par deux personnes, au plus, en même temps. Et encore dos à dos, pour éviter les dangereuses gouttelettes. Bien sûr, il est toujours possible de l’éviter. Toujours ? Quel que soit l’âge ? Quel que soit le poids des courses ? Descendre ou monter plusieurs étages ? Pour le couple Plume...

Reste la patience : Mr et Me Puce peuvent attendre que l’ascenseur soit vide. Au risque, surtout au rez de chaussée, d'attendre quelque temps avec des voisins. Cela permet de faire plus ample connaissance. De partager les bonnes, les mauvaises et les fausses nouvelles et des considérations sur le temps en utilisant le pallier et en jouant aux quatre coins pour respecter la distance réglementaire.

Dans la rue, pour les Puce, les rencontres des meilleurs amis sont devenues les plus dangereuses. Il faut désormais éviter les effusions et les accolades. Se parler à distance quand Mr Puce n’a pas oublié ses prothèses auditives ou arriver rapidement à la conclusion : on se rappelle au téléphone ou, plus moderne, grâce aux outils de communications qui permettent de joindre l’image à la parole.  Pour les Puce, ce sera l’occasion d’une extension et d'un perfectionnement des moyens de contacts, encore faut-il que les uns et les autres aient pu, au préalable, faire régler l’appareil par les petits enfants. Qui maintenant ne peuvent jouer les réparateurs à domicile.

Les petits enfants sont plus éloignés mais les Puce ne se sentent pas complètement abandonnés. Dans l'immeuble, sur les 44 appartements, 6 personnes ont apposé des messages dans les ascenseurs pour proposer leurs services aux personnes ayant quelques difficultés.

Une solidarité virale en marche ?

Promenade de santé
Partager cet article
Repost0
16 décembre 2018 7 16 /12 /décembre /2018 20:52
Peinture de rue, boulevard de Ménilmontant, le 8 mai 2018

Peinture de rue, boulevard de Ménilmontant, le 8 mai 2018

07/12/2018 :
Bonjour,

Hier c’était au Brésil aujourd’hui c’est chez vous. Nous avons perdu et les nuits commencent à tomber sur nos têtes. Et la France v
a où ?
Les analyses d’ici sur la France sont ambigües, et on n’a pas une opinion claire de ce qu
i se passe. Si c’est un mouvement à gauche ou à droite, etc. La manière de mobilisation nous semble tactique de la droite, mais le système économique n’aide pas la vie des gens et ils ont raisons de protester, mais pour aller où ? Et comment ? Nous sommes contre la destruction des biens culturels, mémoire de l´humanité.
Nous voudrions bien savoir ce que vous pensez de tout ça.
J’espère que vous
êtes prudents et sachez que nous sommes avec vous avec toute notre amitié et solidarité.
Abraços.

B. et M.

10/12/2018
Bonjour,
Tu me demandes ce que je pense de la lutte des Gilets jaunes et de la situation française.
Ma réponse est celle d'un parisien d'adoption qui n'a pas de télévision, qui n'écoute pas la radio et qui suit les informations sur la toile. Qui, en plus, suit assez régulièrement les manifestations.
Pour des raisons personnelles, je n'ai participé à aucune manifestation, les 17 et 24 novembre (actes 1 et 2 des Gilets jaunes et Manifestation sur la violence faite aux femmes).

Le 1er décembre (acte 3 des Gilets jaunes), je suis allé à la place de la Nation à l'appel du collectif Rosa Parks. Manifestation pour la Dignité et l'égalité en souvenir du 1er décembre 1955, où Rosa Parks, femme noire, couturière et militante des droits civiques, a refusé d'aller s'asseoir à la place située à l'arrière du bus qui lui était assignée.
Pourquoi à cette manifestation ? Parce que je vois deux types de manifestation celles qui intéressent spécifiquement, les Noirs ou les Maghrébins, où la proportion de Blancs est très faible. Et celles qui concernent les questions sociales générales où les populations d'origine immigrée sont en faible proportion. Et que pour moi, ces manifestations devraient les unes et les autres être unitaires. La division des exploités fait le jeu des exploiteurs.

Il y avait quelques centaines de personnes.

Je suis allé ensuite République à l'appel de la CGT Salariés public, privé, chômeurs et étudiants.

Ces deux manifestations ne dérogeaient pas, dans ce que j'en ai vu, de la règle énoncée plus haut.

Et le 8 décembre (acte 4 des Gilets jaunes), à celle sur le climat.

 

Je n'étais à aucune des manifestation sur les Champs Élysées.

1. Une invention géniale : celle de porter un gilet jaune. Tout les automobilistes en ont un, c'est obligatoire. Cela ne préjuge de rien quant aux opinions politiques mais simplement l'adhésion au mouvement, ici et maintenant.

2. L'utilisation des réseaux sociaux qui a permis de toucher rapidement beaucoup de monde. Réseaux sociaux méprisés par les gens sérieux sauf quand il les utilisent. Facebook (je ne l'ai plus depuis qu'ils ont vendu leur carnet d'adresse) essentiellement, et
Youtube où les gens se mettent en scène et d'où sont sorties quelques personnalités du mouvement.
Comme on cherche toujours des exemples historiques, l'utilisation des réseaux sociaux fait penser, toute proportion gardée, au rôle d'Europe n°1 en 1968 dans la mobilité des manifestants.

3. Le mouvement est parti d'une augmentation de 6 centimes de la taxe sur le diesel et 3 centimes sur l'essence. Ce qui peut sembler dérisoire. Mais qui arrive au
bon moment pour déclencher un mouvement inattendu. Plus dérisoire, mai 1968 est parti des étudiants et d'une histoire de garçons et filles en cité universitaire, dans une France qui s'ennuyait mais dont les changements en profondeur n'étaient pas toujours perçus ...

4. Cette nouvelle taxe a été le facteur déclenchant. Après de multiples mesures qui touchaient profondément l’ensemble de la société : diminution de l'aide au logement, augmentation de la CSG (contribution sociale généralisée) qui est proportionnelle et non progressive, diminution des retraites... Suppression de l'ISF : impôt sur la fortune, remplacée par l'impôt sur la fortune immobilière, c'est à dire suppression de l’impôt sur la richesse financière, flat tax,..

5. L'augmentation du prix du carburant touche tout le monde mais en priorité ceux qui sont obligé d'utiliser leur voiture pour aller au travail (quelquefois, deux voitures quand les deux membres du couple travaillent, pour faire des démarches, les centres administratifs ferment et sont de plus en plus éloignés du domicile : poste, allocations familiales, sécurité sociale, hôpitaux... ).

6. D'où une révolte qui touche essentiellement les gens des régions (pas des centres villes), les gens qui travaillent : pas la classe ouvrière qui n'existe plus en tant que classe mais ceux qui ont besoin de leur véhicule pour aller travailler alors que les transports en commun ne sont pas organisés (infirmières, mères qui travaillent, enseignants et aussi ouvriers) ou pour travailler, ceux dont c'est l'instrument nécessaire au travail (artisans...). Et qui ont quelques difficultés à joindre les deux bouts. D'où une large révolte, ce n'est pas une révolte des
Parisiens mais Paris est le champ de bataille dont on parle le plus, de gens qui viennent des régions ou des grandes banlieues (les quartiers difficiles des banlieues de Paris ne semblent pas avoir bougé).

7. Un sociologue a fait un bouquin récemment, dont on a beaucoup parlé mais dont, paraît-il les
académiques se moquaient La France périphérique. Il semble qu'il n'appartenait pas au milieu, il sortait des schémas de classe traditionnels.... Mais c'est cette France périphérique qui semble s'être soulevée.

8. Donc des couches sociales diverses qui travaillent, mais pauvres ou en voie de paupérisation ou en crainte de paupérisation. Non encadrés, ni par les syndicats, ni par les associations, ni par les partis qu'ils  contestent et assimilent aux politiques responsables même s'ils sont dans l'opposition.

9. On a voulu dénigrer ce mouvement de multiples façons :

91. En montrant du doigt les déclarations de certains : racistes, sexistes, xénophobes, homophobes... Mais ces déclarations de quelques uns n'ont pas été reprises par l'ensemble. C'est un mouvement qui regroupe beaucoup de mo
nde d'horizons, de cultures politiques ou d'absence de cultures différentes. La seule chose commune, ils ne veulent être récupérés par personne. Même pas par leurs représentants qui sont rapidement désavoués après avoir été désignés.

92. En condamnant la violence. Attribuée aux casseurs d’extrême droite ou d'extrême gauche. Malheureusement, sur les 3 ou 400 personnes interpellées, 3 ou 4 étaient fichées. Toutes les autres étaient inconnues des services de renseignement ou de la police. Alors ils essaient de séparer les raisonnables qui veulent bien négocier, des violent qui ne veulent pas. Pour le moment, cela ne marche pas.

94. La dénonciation de la violence ne marche pas. Dans les sondages, l'énorme majorité de la populations défend les
gilets jaunes. La population n'est pas pour la violence. Mais ne la rejette pas. D'après les sondages 60 à 80% des interrogés sont derrière les gilets jaunes suivant la formulation de la question.

10. Tout le monde est obligé de reconnaître que des manifestations syndicales ou politique
s, sages, n'ont obtenu aucun résultat (sur la loi travail, sur la SNCF...) et les gilets jaunes violents ont déjà obtenu des résultats d'un gouvernement qui disait les comprendre mais voulait garder le cap. Et ne savait répondre que par la répression (l'importance du nombre de grenades de tout genre utilisées a été publié...) et n'a pas su protéger, ni les commerces, ni l'Arc de Triomphe !!! La place de l’Étoile a été tenue par les gilets jaunes qui sont entrés dans le monument et même sont montés au sommet !!!

11. Le gouvernement est désemparé. Il a, d'abord, affirmé, haut et fort, qu'il comprenait les revendications mais gardait le cap. Il a commencé à céder. Dans une désunion complète. Le Premier ministre affirmait une chose, quelques heures plus tard, le ministre de la transition écologique annonçait, sur ordre de Macron, le contraire. Un ministre parlait de l'ISF, on apprenait qu'elle s'était faite réprimander en Conseil des ministres par Macron...

12. Le gouvernement essaie de jouer sur la peur. Mais c'est lui qui a peur. La population ne suit pas. Macron ne parle pas mais va à l'Arc de triomphe pour constater les dégâts, voir la police pour la féliciter et lui donner une prime, dans un préfecture attaquée... donc, à chaque fois, sans rien annoncer, seulement pour montrer les dégâts. Jamais pour faire une autocritique, pour dire quoi que ce soit en faveur de la population qui doit supporter ses mesures.

13. La plus grande victime c'est Macron. Les
gilets jaunes, la population ne s'y trompent pas. C'est lui qui est attaqué (Macron démission), c'est lui qui est insulté, sa côte de popularité est tombée, d'après les sondages, à 20%.

14. Tout le monde connaît le mépris de Macron pour les pauvres,
ceux qui ne sont rien, ceux qui coûtent un argent de dingue, ceux qui n'ont qu'à traverser la rue s'ils veulent avoir du travail, ceux qui manifestent au lieu de chercher du travail....
Depuis son élection, il est le président des riches, a pris des mesures en faveur des riches, a tenu des propos flatteurs
pour les premiers de cordée, il défiait qu'ils viennent me chercher... et maintenant il leur oppose la police et se cache derrière un gouvernement qu'il manipule... En attendant ses prochaines déclarations.

15. Jusque là, c'était assez facile pour moi (même si je dis peut-être des conneries). Mais rien n'est plus difficile que de prédire l'avenir, a dit un humoriste. Pour sortir de ce rapport de violence, rien n'est clair.
151 Macron peut démissionner : il ne le fera pas. S'il le faisait, ce serait le président du Sénat qui devrait organiser l'élection présidentielle pour le remplacer. Élection qui risque de voir une montée de l'extrême droite. Un exacerbation des tensions. Et des mesures repoussées.

152. Il peut dissoudre l'Assemblée nationale. Il ne le fera pas. Il a une majorité confortable. S'il y a de nouvelles élections, il y aura une poussée probable de l'extrême droite. De plus, tout le monde se prépare pour l'élection européenne qui aura lieu en juin 2019.

153. Il peut changer de Premier ministre pour amuser la galerie. Avec celui-ci ou un autre, changera-t-il de politique ?

154. Pour le moment, il ne semble y avoir aucune force satisfaisante prête à assurer le pouvoir ni dans la continuité, ni dans l'alternance. Le gouvernement a joué le pourrissement, il peut continuer à le faire au prix d'un certain nombre de concessions...

Je ne sais comment achever ce courriel.

Certains espéraient
que les gilets jaunes modérés  se joindraient à la manifestation sur le climat de cet après midi. J'en viens mais Anne me dit qu'il y a des affrontements sur les Champs Élysées mais pour le moment, je n'en sais rien.

Je n'ai pas parlé, faute grave, de l'évolution des revendications des
gilets jaunes, partis du prix des carburants, ils ont largement étalé leur palette de revendication. Et ce qui pouvait être considéré comme une revendication anti-écologique (annulation de la taxe écologique sur les carburants), s'est élargie aux questions institutionnelles, à la demande d'une plus grande démocratie (directe ?) et de plus en plus de monde refuse l'opposition fin de mois-fin du monde (améliorer les fins de mois, par exemple carburants moins cher au détriment de l'écologie ou l'inverse mesures écologiques quoi qu'il en coûte [surtout aux autres]). La tendance est plutôt à faire la jonction : justice fiscale ! justice écologique !

Il faudrait reposer tout ça , aussi en fonction du corset européen qui contrôle les budgets nationaux, la questions italienne, pour le budget, le Brexit, la montée de l'extrême droite dans toute l"Europe qui risque de s'accentuer lors des élections européennes de juin prochain...
Quoi qu'il se passe, il y a fort à parier que la France ne respectera pas les critères de Maastricht dans les prochains budgets… Et la Commission européenne pourra difficilement condamner la France, deuxième puissance de l'Union européenne.
Elle a déjà des difficultés à condamner l'Italie 3ème ou 4ème... Il risque d'y avoir un mécontentement des autres pays européens, devant le laxisme et l'impunité de la France, qui favorisera encore la montée de l'extrême droite...

Cet après midi je suis allé manifester pour le climat. Manifestation, non interdite de la Nation à République, maintenue malgré la demande du gouvernement et l'existence de l'Acte IV des "gilets jaunes" qui parlent des Champs Élysées, de la Concorde, de bloquer le périphérique, d'un rassemblement de soutien à Saint Lazare.
Il y avait beaucoup de monde. Certains sont venus avec des gilets jaunes. Il n'y avait pratiquement ni police, ni journaliste... Tous étaient mobilisés pour les casseurs... Ça s'est très bien passé.

Voila, c'est un peu long.
Bises à vous tous.
Paul

10/12/2018 :

Merci pour l'analyse minutieuse. Je vois que les manifs peuvent bien être organisées par les réseaux de la droite (Bannon, etc), tout en touchant les points d'insatisfaction populaire, comme montre ton analyse, mais une fois que les masses sont en route, les différents facteurs interviennent et donnent une nouvelle dimension.
Ici au Brésil, la gauche a attendu longtemps pour comprendre ça, car c'était elle qui était au gouvernement. Et la droite, appuyée par les média et la justice, avec les États-Unis derrière, ont profité pour mener une campagne pour renverser Dilma et mettre en prison Lula. Enfin, les réalités sont tout a fait différentes. Ici les manifs ont ouvert une crise à gauche, chez vous une crise à droite. Ici la droite l'a remporté, chez vous nous ne savons pas encore.
Enfin, il faut soutenir le mouvement avec des mots d'ordre d'unification et qui permettent le soutien des organisations à la base.
B.
 

Je ne suis pas sûr de comprendre ta première phrase. Mais ici, personne ne parle de l'organisation par les réseaux de droite (Bannon, etc.). Tout le monde dit que c'est une révolte spontanée. Et Marine Le Pen a échoué, pour le moment, a entraîner le mouvement contre l'immigration.

Il commence à y avoir des bruits sur des infox (Fake news) qui seraient diffusées par les Russes sur les réseaux sociaux.

IL parle à 20 heurs !!!

P.

Quelques images du jour : le 15/12/18 devant la gare Saint Lazare entre 10h et 11h30 à l'appel de différentes organisations : Attac - Solidaires - Fondation Copernic - DAL - CNDF - GDS - Ensemble - Génération-s - LFI - PG - CAC -Mouvement ECOLO - DIEM25 - NPA

 

Le rassemblement devant la gare Saint Lazare, le 15 décembre 2018
Le rassemblement devant la gare Saint Lazare, le 15 décembre 2018

Le rassemblement devant la gare Saint Lazare, le 15 décembre 2018

Echange de courriels sur les Gilets Jaunes avec un ami brésilien
Echange de courriels sur les Gilets Jaunes avec un ami brésilien Echange de courriels sur les Gilets Jaunes avec un ami brésilien
Echange de courriels sur les Gilets Jaunes avec un ami brésilien Echange de courriels sur les Gilets Jaunes avec un ami brésilien Echange de courriels sur les Gilets Jaunes avec un ami brésilien
Echange de courriels sur les Gilets Jaunes avec un ami brésilien Echange de courriels sur les Gilets Jaunes avec un ami brésilien Echange de courriels sur les Gilets Jaunes avec un ami brésilien
Banderoles, fanfare, clowns, jeune ramassant objets et papiers (a commencé seul lors de la manifestation sur le climart, ils étaient quinze à la finde la manif)
Banderoles, fanfare, clowns, jeune ramassant objets et papiers (a commencé seul lors de la manifestation sur le climart, ils étaient quinze à la finde la manif)
Banderoles, fanfare, clowns, jeune ramassant objets et papiers (a commencé seul lors de la manifestation sur le climart, ils étaient quinze à la finde la manif)

Banderoles, fanfare, clowns, jeune ramassant objets et papiers (a commencé seul lors de la manifestation sur le climart, ils étaient quinze à la finde la manif)

La police bloquait, solidement, toutes les avenues  pour empêcher les manifestants de partir en cortège vers la place de la République comme annoncé.

Police bloquant les avenues
Police bloquant les avenues

Police bloquant les avenues

Partager cet article
Repost0
11 novembre 2018 7 11 /11 /novembre /2018 09:33
Le droit de vote des résidents étrangers

English

Depuis 1994, La Lettre de la citoyenneté publie, presque chaque année, les résultats d’un sondage avec la même question portant sur l’attribution du droit de vote aux résidents étrangers, non communautaires, pour les élections municipales et européennes (1).
Aux yeux de certains, cette question peut paraître incongrue ou même provocatrice. Il n’en est que plus intéressant de suivre les résultats de ces sondages qui s’étalent sur plus de 20 ans avec, à chaque fois, la même question. Et de voir les réponses.
Le droit de vote des résidents étrangers
Quelques constatations à partir du tableau des résultats de 1994 à 2018.
Sur les 21 sondages, la proportion des réponses favorables est égale ou supérieure à 50% dans 13 cas et, dans 8 cas, les enquêtés se déclarent majoritairement opposés à l’extension du droit de vote.
En 1999, pour la première fois, les sondés se déclaraient en majorité (52%) favorables (45% opposés) à l’extension du droit de vote pour les élections municipales et européennes aux résidents étrangers, non communautaires, vivant en France.

A partir de cette date et jusqu’en octobre 2018, sur les 16 sondages réalisé, 13 donnent une majorité de réponses favorables et 3 opposées. Depuis 12 ans, c-à-d depuis 2006, ce sont tous les sondages - 10, il n’y en a pas eu en 2010 et 2012 – qui ont donné des résultats en majorité favorables au droit de vote.

Lors 2 des 3 sondages avec une majorité de réponses opposées, on peut noter une chute de 12 points des opinions favorables par rapport au sondage précédent : le premier, celui de 2001 a été fait deux mois après les attentats de New-York du 11 septembre et celui de 2004 un mois après l’attentat du 11 mars 2004 à Madrid ! Les résultats de 2005 étaient proches de ceux de 2004.
Les résultats de 2014 permettent aussi de constater une baisse du taux de réponses favorables qui reste cependant majoritaire : majorité relative en 2014, 47 % conte 44%, avec une baisse de 7 points des réponses favorables et une hausse de 2 poins des opposés par rapport à 2013. Mais, les favorables deviennent majoritaires à 50 % contre 47 % en 2015 et 54 % contre 42 % en 2016, 56 % contre 39 % en 2017 et 58 % contre 39 % en 2018.

Alors que les réponses avaient chuté à la suite des attentats de New-York et de Madrid, semble-t-il, ce n’est pas le cas après les attentats de Paris. La baisse, en 2014, précède les attentats !

Le droit de vote des résidents étrangers

A la suite de ces sondages positifs, deux propositions de loi pour modifier la Constitution ont été adoptées en 2000, à l’Assemblée nationale (rapporteur, Noël Mamère) et en 2011, au Sénat (rapporteure, Esther Benbassa) pour attribuer le droit de vote aux résidents étrangers non communautaires aux élections municipales.
Dans les deux cas, ces propositions n’ont pu aboutir, faute de majorité simultanée dans les deux chambres, Assemblée nationale et Sénat.

Si les sondages portent sur les élections municipales et européennes, les deux propositions de loi ne concernaient que les élections municipales. Lors du traité de Maastricht, attribuant la citoyenneté européenne, et droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales et européennes à tous les ressortissants de l’Union européenne résidant en France, le Conseil constitutionnel avait statué qu’il fallait modifier la Constitution pour le droit de vote aux municipales et non pour le droit de vote aux européennes : dans ce dernier cas, une loi simple suffisait.

Aucune proposition ou projet de loi sur le droit de vote aux élections européennes n’a jamais été déposé. Alors qu’une loi simple suffisait et, pour cela, une majorité déterminée à l’Assemblée nationale.

Dans tous commentaires, articles ou discussions, il n’est jamais question que des élections municipales. Quelquefois, dans les commentaires, y compris dans ceux de l’Institut de sondage, élections municipales est remplacé, indûment, par élections locales. Il n’est pratiquement jamais question d’élections municipales et européennes !

Mais le fait le plus remarquable réside probablement dans la constance des résultats des sondages.
En effet, depuis le milieu des années 1970, la plupart des gouvernements, de gauche ou de droite, ont rendu les immigrés, résidents étrangers non communautaires, responsables de tous nos maux. Suivis par les médias. Et beaucoup de politiques. Mais les sondages restent, constamment, favorables au droit de vote de ces résidents étrangers aux élections municipales et européennes.

Ceci a encore été renforcé depuis 2015. Lors les élections dans les différents pays de l’Union européenne, dont la France, apparaît une poussée de l’extrême droite dont le discours anti-étrangers (associé à celui contre l’UE) serait le moteur principal. Et les sondés en France persistent !

On peut aussi remarquer que les dernières élections régionales en Allemagne ont vu les Grünen (Verts) qui défendent une politique d’accueil progresser beaucoup plus que l’AfD (extrême droite) dont l’anti-immigration est le discours principal !


Faut-il penser que le glissement à droite dont tout le monde parle, touche plus, au moins sur ce plan, les hommes et partis politiques que la population ? Que le rôle des déclarations contre les étrangers n’est peut-être pas aussi déterminant dans le vote à droite que la presse et les politiques veulent le croire.
 

Cela semble confirmé par l'examen des résultats en fonction de la préférence partidaire des personnes interrogées. Si les plus favorables sont ceux qui se disent proches de la France insoumise et du PC (73%) et du PS (71 %), les proches de la République en marche ne sont pas très loin (65%), les sondés sans préférence partidaire sont encore majoritairement favorables (54%). Enfin, leur nombre est loin d’être négligeable chez les proches de Les Républicains (39%) et même du Rassemblement national (32%) !


Cette constance dans les réponses favorables à l’extension du droit de vote à tous les étrangers quelle que soit leur nationalité témoigne d’un attachement au principe d’égalité des droits.

Le droit de vote des résidents étrangers

1 – Les résultats du sondage de 2018 sont publiés dans le numéro de La Lettre de la Citoyenneté, n°155, septembre-octobre 2018

Partager cet article
Repost0
25 mai 2018 5 25 /05 /mai /2018 21:07
Aux victimes de l’esclavage colonial

English

Le 23 mai 1998, était organisée une Marche pour honorer la mémoire des victimes de l’esclavage colonial. Cette marche a amené des milliers de personnes de la place de la République à la place de la Nation et a eu un rôle important dans l’adoption de la loi Taubira reconnaissant l’esclavage comme un crime contre l’Humanité et dans les actions qui ont conduit à faire du 10 mai, la Journée Nationale de commémoration de l’abolition de l’esclavage et du 23 mai, la Journée Nationale en hommage aux victimes de l’esclavage.

Le Comité Marche du 23 mai 1998 (CM98) organisait, le 23 mai 2018, une manifestation silencieuse de la place du Louvre à la place de la République :

Hier nous marchons pur nos aïeux, aujourd’hui nous marchons pour nos enfants.

Le matin, des cérémonies républicaines ont eu lieu dans différentes localités de l’Île de France : Creil, autour du monument des noms d’esclaves, Meaux,

Place Aimé Césaire, Grigny, Esplanade des droits de l’homme, autour du monument des noms d’esclaves, Saint-Denis, Monument aux Esclaves, Villeneuve Saint Georges, Sarcelles, autour du monument des noms d’esclaves, Marly-la-Ville, Garges les Gonesses, Rond Point Louis Delgrès, Villiers-le-Bel, Gonesse, Parvis de la Commémoration de l’Abolition de l’Esclavage. 

Place du Louvre a eu lieu une brève cérémonie de préfiguration du Mémorial des noms d’esclaves, animée par Greg GERMAIN, acteur et directeur de théâtre à laquelle ont pris la parole plusieurs personnalités dont le président de CM98, le Serge ROMANA, Professeur de médecine à Paris Descartes, Audrey PULVAR, Dominique SOPO, président de SOS Racisme, Mari-José ALIE, Aissa Maiga, le représentant d’Anne Hidalgo... et Christiane TAUBIRA, ancienne ministre de la justice qui a prononcé un discours remarquable.
La Marche s’est terminée par un spectacle Place de la République et d’autres prises de parole.

Le CM98 a mis en place un atelier de généalogie et a retrouvé les noms de 120 000 personnes affranchies et nommées en 1848 : 213 d’entre eux sont exposés sur des monuments à Sarcelles et à Saint-Denis, 1700 sur les Livres des Noms, aux Abymes en Guadeloupe. Cet atelier a permis à de nombreux Antillais de retrouver la trace de leurs ancêtres africains ainsi que l’origine de leur nom.

Le CM98 se déclare pour une mémoire de l’esclavage apaisée, débarrassée des ressentiments et permettant la Réconciliation des descendants d’esclaves avec les descendants d’esclavagistes… Il prône la fraternité contre le racisme qui trouve, en partie, ses origines dans l’esclavage colonial et la colonisation.

Les noms de ceux, Noirs ou Blancs qui ont contribué à cette abolition, sont plus ou moins connus : les victimes de l’esclavage ont disparu de l’histoire.

Le CM98 a obtenu la création d’un Mémorial au jardin des Tuileries, avec les noms attribués aux esclaves devenus libres après le décret d’abolition de l’esclavage du 27 avril 1848.

Quelques images

 

Le Président Serge ROMANA,

Aux victimes de l’esclavage colonial

Quelques intervenants

Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial

Sur la place du Louvre

Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial

Le défilé

Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Aux victimes de l’esclavage colonial
Partager cet article
Repost0
5 mai 2018 6 05 /05 /mai /2018 21:41
La fête à Macron

English

La Fête à Macron, manifestation festive lancée par François Ruffin et Frédéric Loridon, a connu un vrai succès populaire.
Il suffit de noter que la manifestation a commencé sur la Place de l'Opéra (Paris) à 12 h 30 et s'est terminée Place de la Bastille... bien, bien plus tard. Combien de personnes auront participé aux 5 ou 6 heures de manifestation ? Et comment les compter ?

Il est difficile de faire un comptage fiable en se mettant sur un ou deux points du parcours quand bon nombre des participants ne sont allés qu'au début pour pique-niquer sur la Place de l'Opéra, quand d'autres ont pris le cortège en marche ou sont allés directement à son terminus...
Quand on aime, on ne compte pas et il est inutile de vouloir trancher entre les appréciations des uns et des autres qui vont de plus de 39 000 participants à 160 000 ! Pour dire l'importance de la manifestation, il suffit de rappeler que la Préfecture de police a compté plus de participants le 5 mai que le 1er mai.
Il faut ajouter aussi que les autorités avaient annoncé des incidents pour la manifestation du 1er mai et que cela a pu refroidir certains participants potentiels.

Si l'expression, agressive, de Fête à Macron a pu choquer certains, ce qui frappait sur la Place de l'Opéra, dégagée de toute circulation automobile, c'était le calme festif... le pique-nique a envahi les marches du Palais Garnier, les trottoirs et même l'asphalte et les marchands de sandwichs, de boissons, de livres en solidarité, les stands associatifs et la musique...

Bien sûr, derrière le calme tranquille d'une foule heureuse d'être là avec le beau temps revenu, de dire son rejet de la politique en même temps de droite et... de droite, les batailles politiques continuent. C'était une manifestation lancée par François Ruffin et la France insoumise était  partout mais on a pu noter aussi le présence, peut-être peu importante en nombre mais combien symbolique de formations syndicales et politiques de gauche.

Ce qui permet d'espérer une manifestation, encore plus importante, réellement unitaire, déjà annoncée pour le 26 mai.

Quelques images...

 

 

Place de l'Opéra
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
Tout au long du cortège
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
La fête à Macron
Partager cet article
Repost0
3 mai 2018 4 03 /05 /mai /2018 15:11
Unitaires du Premier mai

English

Une fois de plus, l’unité n’est pas de la fête des travailleurs. Ni au niveau syndical, ni au niveau politique. Et l’active participation Black bloc occupe les médias. Y aurait-il un lien entre les deux phénomènes ?

Les Unitaires sont nombreux, pas seulement au Premier mai.

L’unité s’est faite depuis longtemps entre les gouvernements de l’Union européenne pour imposer la même politique d’austérité à tous les peuples.
Emmanuel Macron s’est mis En Marche pour accélérer ce mouvement de remise en question, frontale, de tous les acquis sociaux au profit des riches et surtout des plus riches comme le dit son prédécesseur.

Résultat de l’austérité pour tous dans les pays de l’Union : montée de l’extrême droite qui construit, aussi, son unité européenne autour de l‘extrême droite française, le premier mai à Nice. Avec tentative d’unité avec la droite extrême à partir des questions d’immigration.

Pendant ce temps, les syndicats ne peuvent organiser un défilé unitaire par suite d’une profonde division entre ceux qui espèrent un adoucissement de tel ou tel point des contre-réformes macroniennes et ceux qui souhaitent les mettre, globalement, en échec.

Les politiques de gauche ne sont pas en reste.
Le 30 avril, sur la place de la République à Paris, 9 organisations de gauche, et elles n’y étaient pas toutes, proclamaient devant quelques centaines de participants, sous la pluie il est vrai, des mots d’ordre plus ou moins incantatoires : nécessaire unité, bien sûr, convergence des luttes, gréve générale... Et appelaient à participer au-delà du défilé du 1er mai, avec plus ou moins d’enthousiasme, aux multiples manifestations à venir : le 3 mai, pour l’éducation, le 5 mai, Fête à Macron, le 22 mai, manifestation et grève de la fonction publique...

Devant la puissance de l’Union européenne, l’échec des multiples grèves et manifestations face au faible François Hollande, la détermination affirmée d’Emmanuel Macron, l’absence de perspective syndicale et politique, le large mécontentement qui touche l’ensemble des couches sociales populaires n’arrive pas à s’exprimer pleinement.
Le durcissement social se traduit, au niveau des organisations, par un changement de dirigeant à F.O. Parmi les manifestants, par la demande d’une grève générale, mot d’ordre qui, pour le moment, n’est repris, ni par les organisations syndicales, ni par la masse des travailleurs.

Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai

Au niveau politique, si les multiples partis soutiennent verbalement le mouvement, cela ne s’est pas traduit lors du défilé du Premier mai à Paris, par une présence massive des militants. Certains affirment que c’était différent dans les régions.
Sur la place de la Bastille, avant le défilé, plusieurs partis étaient présents. Sur le parcours, certains avaient des stands. Dans le défilé, seul persistait, le PCF et son secrétaire national. Les autres ont dû se retirer avant de pouvoir défiler. Quant à la présence internationale, elle était essentiellement constitué d’Iraniens, de Sud-américains, de Tamouls, de Turcs, du Parti communiste portugais...

Pour certains, jeunes essentiellement, cela signifie qu’il faut changer de méthode. La participation des Black blocs est l’expression de cette impatience. Sans qu’elle soit majoritaire, ni qu’elle soit assurée d’une plus grande efficacité. Mais, officiellement dirigée contre le gouvernement et encore plus contre le système, elle interpelle l’inefficacité de toutes les organisations syndicales et politiques.

Cette participation des Black blocs était connue et annoncée par le gouvernement, qui semble avoir sous-estimé son importance. La rumeur et les réseaux sociaux annonçaient une participation internationale.
Black
blocs et police savaient et s’étaient préparés en conséquence. Une banderole affichait : cette fois, nous sommes organisés. La police pour neutraliser les Black blocs avait préparé la technique de la nasse, pratique policière de contrôle (https://lundi.am/Kettling).

Les deux semblent voir relativement fonctionné puisque les Black blocs, environ 1200 personnes, bien organisées, ont réussi à s’attaquer à 29 commerces et 10 voitures, à incendier 2 commerces et 6 voitures, selon la préfecture de police de Paris.
De son côté la nasse policière a permis l’interpellation de 276 manifestants dont 109 ont été mis en garde à vue. Avec 4 blessés légers (un CRS et trois manifestants).

 

 

Black blocs
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai

Depuis mardi, les commentaires vont bon train mais le côté spectaculaire de l’action, montré en chaîne à la télévision et sur les réseaux, insistent beaucoup moins sur les motifs des uns et des autres, des Black blocs qui, dans quelques déclarations ou par des graffitis, affirment vouloir un changement radical de société et des manifestants traditionnels qui s’opposent à l’attaque généralisée des services publics et des acquis sociaux.

La violence des Black blocs est majoritairement condamnée dans les déclarations mais comme toutes les violences sociales, la condamnation morale, la répression policière ne sont pas un traitement satisfaisant.
D’abord, condamnation morale et répression policière n’ont pas encore fait preuve de leur efficacité. Le feraient-ils qu’ils ne feraient que faire disparaître un des signes de la crise sociale profonde.

A leur façon discutable, les Black blocs témoignent du niveau d’exacerbation auquel peut arriver le mécontentement social dans une partie de la jeunesse. Ce mécontentement se traduit aussi, dans l’ensemble de la population, par le vote pour l’extrême droite ou l’abstention qui atteignent des niveaux très élevés en France et dans la plupart des pays démocratiques.

Nul ne peut dire si, où et quand le réveil aura lieu.

Ci-après quelques photos du défilé du Premier mai à Paris.

Images du cortège
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Le muguet militant
Unitaires du Premier mai
Solidarité internationale
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Graffitis
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Le Mac Do
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Et quelques images de plus
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Unitaires du Premier mai
Partager cet article
Repost0
7 avril 2018 6 07 /04 /avril /2018 17:33
La SNCF, pour l'exemple.

La SNCF, pour l'exemple.

Un rude combat est engagé contre la politique d'Emmanuel Macron par les cheminots, les étudiants, les hospitaliers, les... tous ceux qui luttent contre la dégradation de leur situation. Contre les atteintes au service public. Le président des riches est arrivé masqué, en même temps. Aujourd'hui, il ne cache plus son jeu. Il succède à François Hollande, prolonge son œuvre pour mettre la France en harmonie avec l'injustice du monde.

Il est des pays où la droite a fait son travail : Margaret Thatcher a cassé le syndicat des mineurs au Royaume-Uni en 1984-85, Reagan s'est attaqué aux contrôleurs aériens fédéraux aux États-Unis en 1981 (1). En Allemagne, c'est le social démocrate Schröder qui s'est chargé de la besogne avant d’aller toucher les dividendes en pantouflant comme directeur indépendant chez Rosneft, société d'État russe du pétrole.
 

La SNCF, pour l'exemple.

En France, François Hollande n'a pas su mener à bien le travail et démanteler le code du travail. Il a été licencié par ses amis. Le roi de la synthèse a explosé le parti socialiste ! Il a cédé sa place au socialiste qu'il était allé chercher à la banque Rothschild pour en faire un secrétaire général adjoint à l’Élysée puis le ministre des de l’Économie, de l'Industrie et du Numérique.

Pour atteindre leur but, leur technique est la même : aider le patronat par des subventions, réductions d'impôts, suppression de l'ISF... et, pour rétablir les comptes, diminuer les budgets sociaux. Cela n'est possible qu'en diminuant la force collective des travailleurs. En les divisant.

La SNCF, pour l'exemple.

Ils se sont attaqués d'abord au secteur privé où les syndicats sont faibles mais pouvaient s'appuyer sur le code du travail, fruit des victoires antérieures. D'où la bataille pour le modifier, favoriser les accords d'entreprise contre les accords de branche, affaiblir le rôle des prud'hommes, diminuer le nombre d'inspecteurs du travail...

Cette modification des rapports dans l'entreprise est bien illustrée par un changement de titre : l'organisme qui portait le nom, Centre national du patronat français (CNPF), est devenu le Mouvement des entreprises de France (MEDEF) : les patrons affirment, par cette mutation en apparence anodine, qu'ils ont gagné la lutte des classes qui n'existe pas. Désormais, le MEDEF, organisation des patrons, prétend représenter l'ensemble de l'entreprise (2). L'entreprise, c'est les patrons. Non les travailleurs. Qui ne sont qu'une obligation pour produire, gênante, un coût qu'il faut réduire d'une façon ou d'une autre... Tandis que les dividendes ne sont que la juste rémunération des capitaux investis... et les salaires exorbitants, les parachutes dorés, options d'achat d’action (stock-options), attribution d'actions gratuites et autres avantages (golden hello...), la récompense méritée d'un travail qui a plus ou moins satisfait les actionnaires..

Aujourd'hui, ce sont les travailleurs à statut qui sont attaqués. Par un travail de division entrepris depuis longtemps : recrutement de travailleurs en CDD-à-répétition à la Poste, recrutement de travailleurs hors-statut à la SNCF... qui sont déjà dans le système post-démantèlement de la SNCF... Et toute la propagande gouvernementale, largement reprise par certains journalistes qui, bien sûr, ne sont pas au SMIC et bénéficient de niches fiscales...

Entreprise par entreprise, administration par administration, la manœuvre est toujours la même : changement de statut de l'entreprise qui ne sera pas dénationalisée mais devient une société par actions dont seul l’État est actionnaire, puis le capital est ouvert au privé, l’État demeurant actionnaire majoritaire ou minoritaire avec pouvoir de blocage... avant d'être totalement privatisée !!!

Dans le même temps, on évacue la notion de service public, de solidarité territoriale, nationale. Avec la péréquation, la partie bénéficiaire permettait de maintenir la partie qui ne l'était pas mais qui était utile à la population. Avec la privatisation, seuls les secteurs rentables, sont intéressants et seront maintenus, ceux qui ne sont pas rentables seront abandonnés.

Les privatisations ont été conduites par tous les gouvernements de gauche ou de droite depuis quelques années. Malgré toutes les promesses...
Aujourd'hui, après les aéroports de Toulouse, Nice, Lyon, c'est l'aéroport de Paris
qui ne sera pas dénationalisé mais dont on connaît le probable repreneur (comme à Lyon) : Vinci déjà actionnaire minoritaire... Et bien sûr la SNCF, en commençant par les lignes les plus rentables...

Pour mener à bien cette entreprise généralisée, il faut construire un contre-feu, fabriquer de faux privilégiés pour protéger les vrais : ce sont aujourd'hui, essentiellement, les travailleurs à statut...

Non les bénéficiaires des niches fiscales par exemple : il y avait 418 niches fiscales en 2003, 468 en 2010, 509 aujourd'hui (3) ! En 2016, les 451 niches fiscales recensées diminuaient les recettes fiscales de l’État d'un montant de 85,6 milliards d'euros ! Il est probable que certaines de ces niches sont utiles et nécessaires... Il est cependant étonnant que leur utilité soit telle que leur nombre augmente de plus de 20%, soit de 91 en 15 ans !

Selon le syndicat des finances publiques Solidaires, entre 60 et 80 milliards d'euros de recettes fiscales sont perdues chaque année en France, du fait de la fraude fiscale, et 40 à 60 du fait de l'optimisation fiscale.
Les plus
optimisés sont bien sûr les les GAFAM... qui paient peu ou pas d'impôts en France...

Bien sûr, il y a la dette de la SNCF. Il y a fort à parier que, quel que soit l'avenir de la SNCF, la dette sera épongée par l’État. Elle est due aux investissement, judicieux ou non, décidés par l’État sous l’influence des barons politiques locaux et des groupes de pression des BTP.
Elle n'est pas due aux travailleurs !

Les retraites : c'est la question fondamentale. La retraite des cheminots est le verrou à faire sauter avant la contre-réforme généralisée qui sera organisée en 2019.

La caisse de retraite des cheminots est en déficit. Ce déficit est accentué chaque jour. En effet, le nombre de cheminots retraités augmente, celui des cheminots qui cotisent diminue notamment par le recrutement de cheminots hors statuts ! Cela ne peut durer !!!

Une fois que ce verrou aura sauté, ce sera le tour du régime général des retraites et de la Sécurité sociale. La population vieillit ? Il faut travailler plus longtemps. Une population vieillie a plus de maladies chroniques ? Il faut augmenter les cotisations ou diminuer les prestations. Ou mieux, casser la Sécurité sociale, avec un service minimum pour les pauvres et des assurances privées pour ceux qui pourront payer. Contre toute notion de solidarité.

Il se trouve que les mois qui ont suivi l’élection d’Emmanuel Macron ont réservé une série de « bonnes nouvelles » sur le plan économique. La croissance est repartie, les statistiques du chômage se sont stabilisées, et le déficit est tombé au-dessous de 3 %. Un sujet de fierté pour le nouveau pouvoir, aussitôt contesté par les fidèles de François Hollande, qui l’attribuent à la politique de l’ancien président.
Sauf que, s'il existe une reprise au niveau européen qui se situe à 2,3%, la France est à la traîne avec un taux inférieur à 2%. Ce qui devrait rendre modeste l'ancien et le nouveau gouvernement quant à l'efficacité de leur politique (4).

Pour les Français, le problème n’est pas là. Peu leur importe de savoir à qui revient le mérite de ce retour aux critères de Maastricht. Ils se demandent plutôt à quoi sert ce bonheur statistique s’il se traduit pour eux par la poursuite des sacrifices. À quoi bon se porter mieux si c’est pour aller plus mal ? Les marges augmentent, les dividendes augmentent, l'APL diminue, les retraites diminuent...

Car, en ce printemps 2018, ce ne sont pas seulement les cheminots qui font leurs comptes... mais les retraités, les hospitaliers, les éboueurs, les salariés de Carrefour, les salariés d'Air France, tous métiers confondus, les étudiants...
Les cheminots ont les meilleures conditions pour combattre. Leur échec aurait des conséquences pour tous... La défaite des syndicats des mineurs au Royaume-Uni n'ont pas amélioré la situation des autres travailleurs. La prospère Allemagne a instauré depuis 2004, avec les lois Hartz du gouvernement Schröder, les « jobs à 1 euro » (5). Doit-on s'en inspirer (6) ?


 

Le bras de fer est engagé, apparemment, entre Emmanuel Macron et les cheminots autour de la SNCF, de son avenir... Mais il s'agit beaucoup plus que cela. Quelle société pour demain ?
Une société basée sur la lutte de tous contre tous ? Ou une société de solidarité ?

 

Quelques images de la manifestations du 22 mars 2018
La SNCF, pour l'exemple.
La SNCF, pour l'exemple.
La SNCF, pour l'exemple.
La SNCF, pour l'exemple.
La SNCF, pour l'exemple.
La SNCF, pour l'exemple.
La SNCF, pour l'exemple.
La SNCF, pour l'exemple.
La SNCF, pour l'exemple.
La SNCF, pour l'exemple.
La SNCF, pour l'exemple.
La SNCF, pour l'exemple.
La SNCF, pour l'exemple.
La SNCF, pour l'exemple.
La SNCF, pour l'exemple.
La SNCF, pour l'exemple.
La SNCF, pour l'exemple.

1- "Le licenciement des employés de PATCO ne démontra pas seulement la détermination sans faille du président à prendre le contrôle de la bureaucratie mais il envoya également un message clair au secteur privé que les syndicats n'étaient plus à craindre" David Schultz, Encyclopedia of public administration and public policy (2004) p. 359. (Wikipédia)

2 - Remarque empruntée à Danielle Linhart.

3 - Wikipédia

4 - https://www.touteleurope.eu/actualite/economie-s-appuyer-sur-la-croissance-pour-renforcer-la-convergence-entre-les-pays-europeens.html

5 - https://www.20minutes.fr/economie/67390-20051215-economie-le-job-a-un-euro-decolle-en-allemagne

6 - http://www.nicematin.com/economie/doit-on-sinspirer-de-lallemagne-et-ses-jobs-a-1-euro-pour-lutter-contre-le-chomage-83641

Partager cet article
Repost0
12 février 2018 1 12 /02 /février /2018 17:44
APPLE contr'ATTAC
APPLE contr'ATTAC

  English

 

Le 2 décembre 2017, au moment des achats de fin d'année, les militants d' ATTAC  (Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne) ont occupé, pacifiquement et à visage découvert, pendant 3 heures, le magasin Apple de la place de l'Opéra à Paris. En réponse, Apple fait un procès pour risque imminent pour Apple, ses employés et ses clients lors de ces opérations,devant le TGI de Paris.
Apple veut faire interdire à ATTAC l'entrée dans ses magasins sous peine de 150 000 € par infraction.

 


 


 


 

 

    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC

      Le lundi 12 février, à l'occasion du procès intenté par Apple, ATTAC -  Les multinationales ne nous feront pas taire - a appelé ses soutiens à un rassemblement devant le Palais de justice de Paris où avait lieu le procès : un rassemblement pacifique et festif, comme d'habitude, avec ATTAC.
    Sur le thème, L'Empire contre Attac.



     

    Aurélie Trouvé, porte-parole d'ATTAC
    Aurélie Trouvé, porte-parole d'ATTAC

    Aurélie Trouvé, porte-parole d'ATTAC

    Quelques information fournies dans la documentation diffusée à cette occasion notamment dans 20 mille luttes (1).

      Sur un iPhone7 de 649 dollars, la marge est 400 dollars, soit 249 dollars pour la fabrication.

       Les ouvriers, en Chine, travaillent en moyenne 60 heurs par semaine... Par ailleurs, 70% des profits sont réalisés à l'international en ne payant que 2,3% d'impôts.

       Grâce à sa perfection fiscale, entre 2003 et 2014, Apple a bénéficié d'une imposition quasi nulle... 0,005% !!!

       La Commission européenne a condamné Apple à 13 milliards d'amende en août 2016 : Apple refuse de payer.
      Apple a été condamné à 2 amendes en France à la suite de deux contrôles fiscaux : 12 et 400 millions : Apple possède de 230 milliards de dollars dans les paradis fiscaux.


     

     

    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC

     

    Rubrique offre d'emplois de 20 mille luttes : Suite à de nombreux suicides dans ses usines chinoises, Apple embauche des entrepreneurs européens victimes de l'austérité. Découvrez nos prochains produits en avant-première en venant les assembler vous-même dans nos usines Foxconn. Voyage en porte-conteneurs. Salaires en pommes

     

    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC

      Si Apple est expert en matière fiscale, ce n'est pas la seule entreprise qui joue de l’optimisation fiscale autrement dit de l'évasion fiscale, de la fraude-légale...
    D'après une commission d'enquête du Parlement européen, l'Union européenne perdrait chaque année 1000 milliards d'euros de recettes fiscales et sociales (
    les voilà les fraudeurs sociaux) : l'équivalent des dépenses de santé des 28 pays de l'UE, du fait des entreprises pour les deux-tiers et des particuliers pour un tiers.
    En France, ce sont 60 à 80 milliards d'euros.

      ATTAC mène des actions citoyennes pour exiger des multinationales Apple, BNP Paribas, Ikéa, Engie, MacDonald's, Société générale, Starbucks, Total ou Zara rendent l'argent détourné et paient leur juste part des impôts dans les pays où elles exercent leurs activités.

      Ces entreprises ne sont, pour le moment, que légèrement inquiétées.
      Ce sont les lanceurs d'alerte qui se retrouvent devant les tribunaux !
       Mais si des progrès, légers ont été faits, c'est grâce à eux et au travail de journalistes, aux actions citoyenne (faucheurs de chaises...).

    Beaucoup reste à faire
     

     

    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC

      De multiples organisations ont apporté leur soutien, certains représentants ont pris la parole après Aurélie Trouvé : Eric Coquerel (LFI), Sophie Binet (CGT), Yannick Jadot (EELV), Eric Beynel (Solidaires), le MNCP, Olivier Besancenot (NPA), Isa belle de Almeida (PCF), Miguel Urban (Podemos, Espagne), Emmanuel Poilane (Crid), Véronique Ponvert (FSU)...

      Benoît Hamon qui n'avait pu venir et d'autres personnalités ou mouvements avaient envoyé un message.

      Quelques images de prise de parole

     


     

     

    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC

    CHANSON DE L'EMPIRE

    Nous chez Apple pour pas payer d'impôts

    on a trouvé des procédés géniaux

    délocalisation des bé...néfices dans les paradis...

    fiscaux, c'est rentable, c'est rentable.

    On se moque des conditions de travail

    imaginez donc... alors la justice fiscale

    Nous chez Apple on contourne les lois

    on paye grassement des avocats pour ça

    casse sociale et environne...mentale ce n'est

    pas moral... mais c'est très rentable très

    rentable


     

    CHANSON DE L'ALLIANCE

    Aaaaa -ttac

    toujours tu lutteeeeeeeeeeeras

    jamais ne pliiiiiiiiiiiiiiiiiiiieras

    face à Apple


     

    SLOGAN

    C'EST PAS L'ASSO ATTAC QU'IL

    FAUT JUGER, MAIS C'EST APPLE ET

    TOUS CES MILLAIRDS EVADES

    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC

    Quelques personnalités

    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC
    APPLE contr'ATTAC

    1 - Édité par www.iphonerevolt.org

    NB : Parti avant la fin du rassemblement, je n'ai pas vu toutes les personnalités qui ont pris la parole.

    Partager cet article
    Repost0

    Présentation

    • : Le blog de Paul ORIOL
    • : Réflexions sur l'actualité politique et souvenirs anecdotiques.
    • Contact

    Texte Libre

    Recherche