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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 17:09

 Le remaniement est terminé... pour le moment, car des menaces planent... Les affaires continuent et au feuilleton Woerth-Bettancourt viennent se joindre l'affaire Woerth-Compiègne et les rétrocommissions avec une distribution exceptionnelle : Balladur-Chirac, Sarkozy-Villepin, Millon-Juppé... Qui aura le premier prix ?

 

La conjonction de la contre-réforme sociale et des ennuis judiciaires d'une bonne partie de la nomenklatura en place, ouvre l'appétit de tous les candidats potentiels à l'élection présidentielle de 2012.
Le candidat naturel de la droite décomplexée est désormais sous l'étroite surveillance de Copé qui, bien sûr, ne pense qu'à 2017 et de Fillon qui, bien sûr, ne pense à rien... tandis que le centre se démultiplie pour exister : Bayrou, Borloo, Morin...

 

Oublions pour le moment la candidature d'extrême-droite (Marine Le Pen, par le droit du sang, après cependant un contrôle de succession), les candidats à la candidature de EELV (Joly, Cochet... ?) et de la "gauche de gauche" (Arthaud, Besancenot, Chassaigne, Mélenchon...?), le PS, à lui seul, aligne pour ses primaires au moins 9 candidats à la candidature si..., ou au cas où..., en attendant que..., à moins que... (Aubry, Bianco, Hamon, Hollande, Moscovici, Montebourg, Mezrag, Royal, Valls...).

 

Plus un.

 

Qui ne peut faire acte de candidature par suite du devoir de réserve que lui imposent ses fonctions au FMI. Dont il joue à merveille avec l'aide de ses amis, les sondeurs; les journalistes, une grande partie du microcosme. Tous ces gens qui voient clair dans notre avenir sans avoir jamais rien prévu dans le passé. Le plus emblématique étant Duhamel qui a commis avant la précédente présidentielle un livre où il passait en revue tous les candidats potentiels du PS et oubliait celle qui, finalement, a été désignée. Il faut croire qu'il n'avait pas compris grand-chose, à Ségolène Royal ou aux adhérents du PS. Ou aux deux.

 

Tous voient voit en lui la personnalité idéale pour faire passer la pilule. Une compétence mondialement reconnue, lui qui, au moment de prendre les rênes du FMI déclarait, en octobre 2007 : "La crise financière ne devrait pas avoir d'effet dramatique sur la croissance mondiale. La situation est maintenant sous contrôle" (Le Monde 24-25/10/10). Et de gauche ! Son épouse est venue en témoigner : membre depuis 35 ans du PS, ancien ministre de Mitterrand et de Jospin.: " Faut vraiment être tordu pour se dire que Dominique n'est pas de gauche". De gauche comme Pascal Lamy, membre du PS (depuis combien d'années ?), directeur général de l'OMC. Comme Trichet, qui serait un ancien membre du PSU...

 

C'est d'ailleurs ce que confirme Claude Bébéar qui rappelle : " Il y a 30 ans, nous, les assureurs, avions confié à 2 jeunes économistes, Denis Kessler et DSK, une étude sur le financement des retraites. Ils concluaient à la nécessité de créer des fonds de pension" (Le Monde 31/10-01/11/2010). Il n'était pas seulement de gauche mais à l'avant-garde de la gauche.

 

Ce qu'il confirme en disant que le FMI est de gauche et en confiant les rênes du département Europe de cette organisation à un ancien dirigeant de Golden-Sachs... (Politis 04/11/10). Comme est de gauche Georgios Papandréou qui applique la politique du FMI à la Grèce. Comme Nicolas Srkozy qui applique la même politique à la France avant d'y être obligé par le FMI. La seule chose que le directeur du FMI a conseillé au président de la République, au micro de France Inter, c'est d'améliorer sa communication : "Dans les pays où il a fallu tailler le plus durement dans le dépenses... les nouveaux programmes du FMI sont bien acceptés par les populations" en Grèce, "la gauche au pouvoir a gagné les élections régionale et locales"... la population a accepté de " remettre en cause le système de retraite... Selon les pays, cela s'est passé plus ou moins facilement selon que ça a été plus ou moins bien expliqué" (Politis 18/11/10).

 

Tenu au devoir de réserve, quand il vient à Paris, c'est pour rencontrer, officiellement, Sarkozy, le président du G20. Ce n'est que, par hasard, qu'il rencontre, secrètement mais de façon à ce que tout le monde le sache, Aubry, Fabius, Royal et quelques autres pour discuter... "de la situation internationale et de la guerre des monnaies" (Ségolène Royal). Ou déjà pour négocier la composition du futur gouvernement.

 

Sarkozy se voyait en DRH du PS quand il débauchait Besson, Amara... Il aurait du proposer à DSK de devenir son conseiller en communication plutôt que de le laisser partir au FMI. Aujourd'hui, c'est peut-être un peu tard. Car si le devoir de réserve empêche à DSK de se déclarer candidat à la présidence de la République, d'autant que l'appel d'offre par le PS n'est pas encore ouvert, il ne lui interdit pas de déclarer qu'il n'est pas candidat.

 

Ce qu'il n'a pas fait.

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